Un nouveau massacre de grande ampleur à Gaza

et toujours le silence complice !

Les projets meurtriers de Trump donnent des ailes aux génocidaires au pouvoir en Israël.

Faisant fi des accords qui avaient permis en janvier une trêve, des libérations de prisonniers et un retour massif des déplacés vers ce qui était souvent les ruines de leurs anciennes habitations, les dirigeants israéliens ont commencé, début mars, par couper l’eau, l’électricité et l’aide humanitaire pour Gaza. Les conséquences sont terribles : la famine réapparaît à grande échelle, les hôpitaux, pris d’assaut, deviennent à nouveau des mouroirs. La population passe des heures à chercher de quoi boire et manger.

Le monde n’a pas bronché. Il s’était pourtant réjoui de la trêve de janvier et de la « seconde phase » qui devait aboutir à une paix consolidée. Les pays arabes ont timidement présenté un « plan de reconstruction » balayé par Nétanyahou. Mais ils ont par avance renoncé à tout moyen de pression.

Alors les génocidaires sont passés à l’étape suivante avec le feu vert de Trump qui, au même moment, faisait bombarder par son aviation le Yémen et sa capitale.

Gaza a subi, dans la nuit du 17 au 18 mars une attaque généralisée par bombardiers, drones, tanks … Un bilan très provisoire fait état de 400 mort.es. Une fois de plus, c’est la population civile qui paie le principal prix. Des camps de toiles ont été bombardés. Des immeubles (les rares qui sont encore debout) ont été détruits. Les images d’enfants assassinés sont visibles partout. De nombreux pays ont exprimé leurs regrets ou leur préoccupation. Sans plus, rien qui pourrait arrêter les meurtriers.

Des zones surpeuplées ont reçu un « ordre d’évacuation ». Pour aller où ? Et comment ? Parmi ces zones, celle d’Abasan où les paysans avec lesquels l’UJFP coopère depuis 2016 étaient revenus sur leurs terres.

La « communauté internationale » ou ce qu’il en reste porte une responsabilité majeure. Un génocide indiscutable et documenté se déroule sous nos yeux. Nous sommes impuissants à l’arrêter parce que les dominants de ce monde sont complices des génocidaires.

Cet effondrement moral s’accompagne en France d’une marche accélérée vers l’extrême droitisation et vers la criminalisation conjointe du mouvement de solidarité et des musulmans.

Honte aux médias et aux dirigeants politiques qui masquent le massacre et protègent les génocidaires.

L’UJFP appelle dans toutes les villes à se joindre aux manifestations.

Exigeons le cessez-le-feu

Exigeons que Gaza reçoive de l’eau, de l’électricité, de la nourriture

Exigeons le respect des accords signés en janvier

Exigeons que la France prenne enfin des sanctions contre les massacreurs.

La Coordination nationale de l’UJFP, le 18 mars 2025