Un grand combattant anticolonialiste disparaît

C’est un peu par hasard qu’Henri Alleg s’est retrouvé en Algérie au moment du déclenchement de la deuxième guerre mondiale. Il y découvre les horreurs du colonialisme français et adhère au Parti Communiste Algérien.

Henri Alleg était juif et sa lutte a toujours été universaliste, contre le fascisme et la collaboration puis pour l’indépendance de l’Algérie.
Directeur du journal communiste Alger Républicain, il entre dans la clandestinité dès le début de la guerre d’indépendance. Arrêté avec Maurice Audin en 1957 par les paras de Massu et Aussaresses, il est sauvagement torturé. Audin disparaîtra et 56 ans plus tard ce crime n’a jamais été reconnu par l’État français. En prison, Henri Alleg décrira la torture dans un livre (La Question) qui sera interdit et diffusé clandestinement.

Après son évasion, il vivra quelques temps en exil avant de rentrer en Algérie à l’indépendance. Il sera obligé de quitter son pays lors du coup d’Etat de 1965.

Henri Alleg n’a jamais cessé de lutter contre le colonialisme et de témoigner contre la torture. Il a parrainé le Tribunal Russell sur la Palestine qui a conclu que l’État d’Israël était coupable d’apartheid et de sociocide.

L’UJFP salue ce grand combattant et adresse ses condoléances à ses proches.

Le bureau national de l’UJFP le 19-07-2013

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