Aujourd’hui, se tient à Paris, à l’Assemblée Nationale, sous le haut patronage de Claude Bartolone président de l’Assemblé Nationale, dans une salle de cette institution républicaine un colloque intitulé « Les sources contemporaines de l’antisémitisme »
Les organisateurs de ce colloque, particulièrement le BNVCA – Bureau National de Vigilance contre l’Antisémitisme – présidé par Sammy Ghozlan, ainsi que les thèmes des interventions, ne peuvent que nous interpeller.
La question de l’antisémitisme n’est ici que prétexte à instrumentaliser une question grave et sérieuse pour tenter de déjouer la prise de conscience, par des pans de plus en plus importants de la société civile française, de la réalité de la politique d’apartheid israélienne à l’encontre du peuple palestinien, et de criminaliser toutes les actions de soutien à la Palestine, en particulier la campagne internationale BDS (Boycott, Désinvestissement, Sanctions) qui répond à l’appel de la société civile palestinienne.
Ce combat de l’extrême droite juive sioniste française sous couvert d’une inquiétude qui pourrait être légitime ne s’inscrit pas dans une véritable lutte contre le racisme malgré les apparences qu’il essaie de se donner : bien au contraire il est en réalité le socle d’un véritable discours raciste, anti-arabe et islamophobe, dont la cible sont les populations françaises issues de l’immigration maghrébine, la jeunesse des quartiers et des banlieues.
L’UJFP dénonce fermement la tenue d’un tel colloque, les dérives racistes entretenues par les représentants du CRIF (sous des étiquettes diverses) qui se seront exprimées au cours de celui-ci. Nous dénonçons fermement la tenue d’un tel colloque dans le cadre et avec le soutien de l’Assemblée Nationale – sans oublier le fait que ces mêmes organisateurs attaquent et cherchent à empêcher toute prise de parole publique sur les conditions faites au peuple palestinien par le régime israélien.
Nous appelons tous les démocrates et les véritables antiracistes à renforcer leur soutien au peuple palestinien à travers la campagne nationale BDS, seule réponse politique à ces dérives dangereuses.
Le bureau national de l’UJFP, le 18 février 2013