Photo : Oryan, Itamar and Yuval (Crédit image: Nuri Magen)
Yuval Moav de Kfar Neter a été condamné lundi 5/08, Oryan Mueller de Tel Aviv a été condamné mardi 6/08 et Itamar Greenberg de Bnei Brak a été condamné mercredi 7/08 2024]. Tous trois sont envoyés à la prison militaire de Neve Ztedek. Ils devraient être jugés à plusieurs reprises pendant plusieurs mois.
Extrait de la déclaration de refus de Yuval Moav : « À mes frères et sœurs palestiniens, par ce simple geste, je veux être solidaire avec vous. Je sais que chaque enfant de Gaza est contraint d’être un plus grand héros que je ne le serai jamais. Je sais qu’il y a des enfants – plus jeunes que moi – dans les prisons israéliennes sans que ce soit de leur faute, dont je ne pourrai jamais connaître la douleur. Je reconnais également que je ne représente pas l’opinion majoritaire dans ma société. Mais par mon action, j’espère faire entendre la voix de ceux d’entre nous qui attendent le jour où nous pourrons construire un avenir commun et bâtir une société fondée sur la paix et l’égalité, et non sur l’occupation et l’apartheid ».
Dans sa déclaration de refus, Itamar Greenberg a écrit : « J’ai grandi dans un foyer haredi [juif orthodoxe] à Bnei Brak. À l’âge de 12 ans, j’ai décidé de m’enrôler dans les FDI [Forces de défense Israéliennes] pour faire partie intégrante de la société israélienne. Je ne voulais pas être un soldat, mais je voulais être un Israélien. Maintenant que j’ai 18 ans, je sais que le fait que la porte d’entrée dans la société israélienne passe par l’oppression et le meurtre d’un autre peuple est une grave injustice dans notre société. Une société juste ne peut pas être construite sur des canons de fusils ».
Extrait de la déclaration de refus d’Oryan Mueller : « La vengeance est le mécanisme principal du cycle du sang, et la guerre à Gaza est la manière la plus extrême dont l’État d’Israël tire parti de l’envie de vengeance pour faire progresser l’oppression et la mort en Israël/Palestine. La lutte contre la guerre ne suffit pas. Nous devons lutter contre les mécanismes structurels qui la favorisent : le racisme systémique au sein d’Israël, le régime militaire d’apartheid géré juste à côté de nous dans la Cisjordanie, la montée de l’extrémisme violent et militariste au sein de la population juive d’Israël, l’industrie de la colonisation et beaucoup d’autres facteurs ».
Depuis le début de la guerre, le réseau Mesarvot soutient des réfractaires tels que Tal Mitnik (185 jours de prison), Sofia Orr (85 jours) et Ben Arad (95 jours). Les trois réfractaires emprisonnés cette semaine ont reçu les conseils et le soutien des réfractaires précédents.
Traduction Evelyn Tisher