Abu Amir, le 5 novembre 2023
La souffrance des Palestiniens de la bande de Gaza n’est pas limitée aux destructions et aux massacres commis à leur encontre sur toute l’étendue de la bande de Gaza. De nombreuses familles ont été piégées dans de nombreux pays, en particulier en Égypte, en raison de la fermeture du seul point de passage menant à la bande de Gaza. L’occupation prétend que le Hamas empêche les habitants du nord de partir vers le centre et le sud de la bande de Gaza. Mais la vérité est que les habitants de ces régions sont inébranlables et ne veulent quitter ni leur lieu d’habitation ni leur pays, malgré les bombardements barbares et les massacres perpétrés quotidiennement. En dépit de tout, ils ont rejeté ce qui leur est imposé. Ils ont refusé une nouvelle Nakba. La preuve en est que des milliers de Palestiniens de Gaza sont bloqués en Égypte, attendant l’ouverture du point de passage pour pouvoir rejoindre leur famille. Malgré la guerre et les massacres, ils préfèrent mourir avec leur famille à Gaza plutôt que d’attendre en sécurité en Égypte, loin de la mort qui frappe leurs proches à Gaza.
Ces familles attendent depuis le début de la guerre l’ouverture du point de passage. Elles n’ont plus d’argent et vivent dans des conditions tragiques. Je me souviens de la position de l’un des jeunes hommes lorsqu’il a déclaré : « Nous sommes devenus comme des mendiants. Nous avons épuisé tout ce que nous avions, et maintenant nous cherchons quelqu’un qui nous donne un morceau de pain ou quelqu’un qui nous héberge pour une seule nuit, pour le bien de nos enfants. Après avoir épuisé notre argent, nous avons été expulsés des hôtels et des appartements que nous avions loués, et sommes devenus des sans-abri dans la rue. » Ce qu’il a dit m’a fait mal : « les Palestiniens sont torturés à l’étranger, et sont torturés dans leur propre pays. Nous avons été créés pour être torturés »