Notre région est bombardée presque quotidiennement et nous vivons dans un état d’anxiété constante, luttant pour survivre au génocide qui menace notre existence. Cette nuit-là, il y a deux nuits, la tranquillité enveloppait les lieux pendant que nous dormions, lorsque le bruit des avions a percé notre ciel, annonçant le début d’une frappe aérienne à proximité.
Mes enfants se sont accrochés à moi avec force, leurs voix mêlant cris et peur emplissant l’air. À ce moment-là, j’ai senti un frisson parcourir mon corps lorsque le bruit du missile s’est approché, comme s’il se dirigeait vers notre tente. Le temps semblait passer lentement tout autour de moi, il semblait s’être arrêté, et j’étais accablé par le poids de l’attente.
Avec le rugissement assourdissant de l’explosion qui a suivi l’impact du missile, un profond sentiment de soulagement m’a envahi. J’ai réalisé à ce moment-là que nous avions survécu, grâce à Dieu.
Au milieu du chaos et de la destruction, cette survie n’était qu’une des innombrables tentatives d’évasion. Les déplacés continuent de lutter pour survivre au génocide ; certains d’entre nous tomberont, tandis que d’autres survivront pour transmettre l’histoire de l’extermination, des deux poids deux mesures et du silence international aux générations futures.
(Voir aussi les chroniques et articles postés par Brigitte Challande du Collectif Gaza Urgence déplacé.e.s quotidiennes sur le site d’ISM France et du Poing, article hebdomadaire sur le site d’Altermidi, et sur l’Instagram du comité Palestine des étudiants de Montpellier..)