Séquestration, impunité et silence dans les prisons sionistes : le cas d’Ibrahim Bittar.
Les prisonniers Palestiniens subissent torture et isolement.
Ibrahim avait seulement 17 ans quand il a été emprisonné par les forces d’occupation israéliennes en 2003. Depuis ce jour, sa courte vie n’a été qu’un enchaînement interminable de tortures, d’injustices, et de crimes contre l’humanité dont souffrent tous les Palestiniens enfermés dans les prisons sionistes. 5224 citoyens palestiniens sont séquestrés par les forces d’occupations, et parmi eux, 210 sont des enfants ou des adolescents et 21 des femmes.
Ibrahim Bittar a été fait prisonnier par l’entité sioniste alors qu’il revenait d’un hôpital égyptien où il avait été transporté après avoir reçu plusieurs blessures par balle, dont une dans son œil droit, pendant une attaque armée à Khan Younis, au sud est de la bande de Gaza. En plus de l’horrible tourment de rester enfermé depuis son adolescence dans ce puits de douleur sans fond que sont les prisons sionistes, Ibrahim est gravement malade, il souffre de la maladie de Crohn dont les symptômes sont extrêmement douloureux et mettent en danger la vie de ceux qui en souffrent s’ils ne reçoivent pas le traitement adéquat. C’est pourquoi le manque de soins médicaux en prison a encore aggravé sa mauvaise condition physique. A cause de mauvaises pratiques et d’un diagnostique erroné de cancer, des drogues fortes lui ont été administrées et ont détérioré sa santé, au point de lui faire perdre 40 kilos. Ces drogues ont aussi attaqué ses fonctions rénales. En plus de tout cela, les médecins de la prison l’ont averti, après une opération, qu’il n’avait qu’un seul rein. Cette information a été reçue avec surprise par la famille : Ibrahim faisait partie de la police palestinienne quand il a été emprisonné, et l’examen médical qu’il a dû effectuer pour intégrer les forces de police n’a jamais révélé cette anomalie physique.
Les violations des droits humains d’Ibrahim se sont accumulées impunément pendant les presque 11 années de sa détention illégale. Après avoir subi de nombreuses interventions chirurgicales, il a été immédiatement menotté par les gardes sionistes, les mains serrées derrière le dos. La pression engendrée a fait sauter ses points de suture, entraînant une infection qui encore aujourd’hui provoque chez lui d’intenses douleurs.
Les visites que sa famille peut lui rendre en prison sont soumises aux caprices de ses ravisseurs. Ils peuvent autoriser des visites et décider ensuite, après que la famille se soit rendue jusqu’à la prison en territoire occupé, de leur refuser de voir le prisonnier, sans aucune justification. La mère, assez âgée, d’Ibrahim, Mahdiya Al Mayaida, s’est déplacée avec son époux jusqu’à la prison après avoir reçu une autorisation, et sans aucune raison l’entrée lui a été refusée à elle en particulier. Elle n’a pu pas voir son propre fils. Il s’agit ici d’une autre forme de torture appliquée arbitrairement aux prisonniers.
Au crime infâme de détentions illégales des Palestiniens, s’ajoute l’impunité des forces d’occupation, et le silence complice de la communauté internationale. Pour affronter cette terrible injustice qui dure depuis des décennies, nous devons lever la voix avec force pour protester. L’association Unadikum organisera dans les jours à venir une campagne de solidarité internationale et d’aide pour Ibrahim ainsi que tous les prisonniers séquestrés qui meurent lentement et dans la douleur dans les prisons sionistes. Nous exigeons leur libération et dénonçons les traitements brutaux auquel ils sont soumis par l’entité d’occupation appelée Israël. C’est un devoir de l’humanité, nous resterons humains.
Brigitte Challande