Une année entière s’est écoulée depuis le début de la guerre qui continue de ravager la vie des innocents à Gaza, une guerre qui a commencé avec férocité et qui continue aujourd’hui de dévorer des vies et de détruire tout ce qui existe.
Un an plus tard, la guerre continue de réduire en cendres chaque recoin de la bande de Gaza, dans une scène qui évoque la douleur et le chagrin. Les massacres qui continuent, sans aucune dissuasion, tout cela se produit en plein jour et au vu et au su du monde. Chaque jour qui passe, les souffrances des habitants de Gaza augmentent et ils ne voient pas la fin de cette tragédie.
En vous promenant dans les rues de Gaza aujourd’hui, vous êtes confrontés à des scènes qui racontent l’histoire de l’année écoulée. Les bâtiments détruits et les quartiers réduits en ruines témoignent de la brutalité de la guerre. Chaque pierre et chaque coin de rue racontent une vie qui était autrefois ici, avant qu’elle ne soit consumée par le feu. Les ruines des maisons détruites sont éparpillées un peu partout, et les rues autrefois pleines de vie sont désormais désertes et sombres.
Les caractéristiques de Gaza ont radicalement changé, et la ville autrefois habitée par les gens et les activités n’est plus ce qu’elle était.
Les déplacements font partie intégrante des souffrances de la guerre, car des centaines de milliers de familles ont été contraintes de quitter leur foyer en quête de sécurité. Mais dans une enclave assiégée, il n’y a pas d’endroit vraiment sûr. Les personnes déplacées sont confrontées à de graves pénuries de produits de première nécessité, de la nourriture et de l’eau aux médicaments et aux soins de santé. Au fil du temps, la crise des déplacements s’est considérablement aggravée, et les conditions des réfugiés sont devenues plus désespérées et plus difficiles. Les endroits où les personnes déplacées ont trouvé refuge ne peuvent pas accueillir davantage de personnes, mais la guerre continue de les presser sans relâche.
Au début de la guerre, il y avait une lueur d’espoir que la guerre se termine rapidement, mais au fil des jours et des semaines, cet espoir a commencé à s’estomper. Après une année de conflit, les habitants de Gaza ont le sentiment que les solutions sont hors de portée et que le monde qui a observé en silence leur tragédie les a abandonnés. Le sentiment d’isolement accroît la douleur et les habitants ont perdu confiance en un soulagement immédiat. La guerre n’est plus seulement un combat entre armées, mais une guerre contre la vie elle-même, contre l’espoir et contre la survie.
Les souffrances des habitants de Gaza sont exacerbées non seulement par la guerre, mais aussi par le blocus imposé à l’enclave depuis des années. Ce blocus empêche l’arrivée de fournitures essentielles à la vie et empêche la reconstruction de ce qui a été détruit par les guerres précédentes. Au fil du temps, la vie à Gaza est devenue une lutte quotidienne pour la survie. Tout le monde souffre ici : les enfants qui ont perdu leur innocence au son des bombes et des explosions, les personnes âgées qui ont perdu leur force à cause de la fatigue et du chagrin et les jeunes qui ont perdu leur ambition de construire un avenir meilleur.
Le monde reste là à regarder, comme si ce qui se passe à Gaza n’était qu’une scène bien éloignée de la réalité. Les principaux pays et les organisations internationales qui réclament le respect des droits de l’homme n’ont pas fait grand-chose pour arrêter cette guerre. Les déclarations de condamnation et de dénonciation ne suffisent pas à sauver des vies ou à mettre fin aux souffrances. Les habitants de Gaza réclament une intervention sérieuse pour mettre un terme à cette catastrophe humanitaire, mais il semble que leurs voix se heurtent à des murs de silence et d’ignorance.
Malgré toutes ces souffrances, certains s’accrochent encore à une lueur d’espoir pour parvenir à la paix. Les habitants de Gaza souhaitent seulement vivre une vie digne, une vie sans craindre les bombardements et la mort à tout moment. Cependant, pour parvenir à cette paix, il faut une réelle volonté internationale de mettre fin à la violence et de trouver une solution juste et durable au conflit. La paix ne se résume pas à des accords écrits sur le papier, mais plutôt à une vie reconstruite, à des espoirs ravivés et à des cœurs guéris.
Après un an de guerre, la question qui reste sans réponse est : combien de temps ?
Combien de temps cette hémorragie va-t-elle continuer ?
Combien de temps le monde continuera-t-il à regarder de loin sans agir ?
Gaza n’est aujourd’hui pas seulement une ville sous le feu, mais un symbole de souffrances permanentes et la voix d’un peuple qui réclame son droit à la vie.
(Voir aussi les chroniques postées par Brigitte Challande du Collectif Gaza Urgence déplacé.e.s sur les sites d’AlterMidi et ISM France)