Attaques israéliennes contre des biens civils à Gaza : destruction systématique dans un silence international
Dans la ville de Rafah, au sud de la bande de Gaza, les véhicules militaires israéliens poursuivent la destruction d’habitations et de biens civils, notamment des maisons vides dont les propriétaires ont été contraints de partir pour échapper aux tirs et aux bombardements. Ces opérations s’inscrivent dans le cadre d’une vaste campagne visant à détruire les infrastructures et la vie des citoyens, au mépris des normes humanitaires ou des lois internationales interdisant de prendre pour cible des biens civils.
Ces attaques, que l’on peut qualifier de racistes et injustifiées, ciblent tous les aspects de la vie dans la bande de Gaza, alors qu’Israël s’efforce d’effacer les monuments urbains et de détruire les infrastructures dans diverses zones, comme si le but était d’éliminer tout ce qui représente la vie palestinienne. Cette politique hostile a pour but non seulement à détruire les habitations, mais aussi d’effacer la mémoire collective des populations et à rompre tous les liens qui les unissent à leur terre et à leurs foyers.
À cette sombre scène s’ajoute le silence international qui encourage indirectement l’occupation, alors que le monde reste les bras croisés et regarde ce qui se passe à Gaza, comme s’il donnait le feu vert à Israël pour poursuivre sa politique de démolition et de destruction du peuple palestinien, ignorant toutes les voix appelant à la fin de ces graves violations. Le silence international représente non seulement une trahison envers les Palestiniens, mais reflète également un état de complicité avec l’occupation et renforce son insistance à poursuivre ses campagnes agressives sans qu’aucune voix ne l’en dissuade.
La destruction de maisons vides constitue également une menace pour le tissu social et la société palestinienne à Gaza, car les familles retournent chez elles et les retrouvent sous les décombres, ce qui exacerbe leurs souffrances psychologiques et accroît la difficulté de vivre dans des conditions de bombardements. Chaque maison démolie n’est pas seulement un bâtiment en brique et en ciment, mais plutôt un souvenir et des années de travail et d’efforts et un refuge que ses propriétaires ont perdu. Ces attaques, menées sous de fragiles justifications, visent essentiellement à semer la terreur et le désespoir dans le cœur des Palestiniens et à accroître la pression sur le peuple palestinien pour le pousser à migrer ou à se déplacer de manière répétée à l’intérieur du pays.
Le ciblage des pierres et des arbres ne se limite pas à la destruction des maisons, mais concerne également les terres agricoles et les fermes dont dépendent les habitants pour leur subsistance quotidienne. Les véhicules militaires israéliens ont détruit de nombreux champs agricoles et déraciné des arbres, causant d’importantes pertes économiques aux habitants qui dépendent de l’agriculture comme seule source de subsistance. Détruire les terres agricoles signifie également priver des milliers de familles de leurs moyens de subsistance, détruire leur économie locale et accroître leur dépendance à l’égard de l’aide humanitaire compte tenu de la détérioration des conditions économiques et de vie.
Dans ces circonstances, le citoyen palestinien se retrouve coincé entre la cruauté des attaques militaires et l’absence de tout véritable soutien international qui lui rende justice, alors que de nombreux pays et organisations internationales ignorent l’ampleur de la tragédie que vit la population de Gaza. Ce silence renforce la politique d’impunité et donne à l’occupation le sentiment d’être au-dessus des lois, ce qui l’incite à poursuivre ses violations sans craindre d’avoir à rendre des comptes ou à rendre des comptes.
Ces attaques israéliennes contre la ville de Rafah et d’autres villes de la bande de Gaza montrent la volonté de démolir complètement la structure sociétale palestinienne, car elles vont au-delà du simple ciblage des bâtiments et cherchent à détruire le moral et la capacité de résistance du peuple palestinien. Avec chaque démolition, la douleur des familles se renouvelle et leur espoir de vivre dans la dignité et la sécurité est volé, de sorte que les souvenirs des maisons, des arbres et des terres agricoles restent témoins de l’injustice de l’occupation.
Le peuple palestinien, malgré toutes les tentatives de destruction et d’intimidation, reste accroché à sa terre et à son droit à la vie et à la dignité. Toutefois, l’ampleur des souffrances exige une action urgente de la communauté internationale, qui doit assumer ses responsabilités morales et juridiques et mettre un terme à ces pratiques brutales. L’absence de justice ne fait qu’entraîner davantage de destructions et de tragédies, et le monde ne peut pas rester les bras croisés pendant qu’un peuple tout entier est détruit sous ses yeux.
Ne serait-il pas temps que la protestation mondiale enfle ?
(Voir aussi les chroniques postées par Brigitte Challande du Collectif Gaza Urgence déplacé.e.s sur les sites d’AlterMidi et ISM France)
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