Témoignage d’Abu Amir, le 6 mai 2024

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1) Le Conseil de guerre israélien affirme avoir pris la décision d’opérer à Rafah, en raison des positions du Hamas lors des négociations et de l’attaque qu’il a lancée hier contre Kerem Shalom, et l’opération pourrait être arrêtée si le Hamas change de position dans les négociations.

Cela signifie que l’annonce de l’invasion de la ville de Rafah ne sert qu’à faire pression sur le Hamas pour qu’il fasse plus de concessions.

2) La guerre sur Gaza est à son 213e jour : des dizaines de martyrs et blessés dans une série de raids sur Rafah, et l’armée d’occupation annonce le début de l’évacuation des zones à l’est de Rafah…

Des dizaines de Palestiniens, dont des enfants et des femmes, ont été tués et blessés à la suite d’une série de raids lancés par des avions israéliens sur des places résidentielles de la ville de Rafah, à l’aube aujourd’hui, lundi 6 mai.

Le bilan de la guerre israélienne s’est élevé à 34 683 martyrs et 78 018 blessés depuis octobre 2023, alors que l’armée continue de commettre des massacres contre des familles dans la bande de Gaza, avec 29 martyrs et 110 blessés arrivés dans les hôpitaux au cours des dernières 24 heures.

La guerre israélienne contre la bande de Gaza assiégée se poursuit pour la 213e journée consécutive, au milieu de violents bombardements de zones peuplées, de zones résidentielles et de zones d’abris, à Rafah, dans la ville de Gaza, à Deir al-Balah, Beit Lahia et le camp de Nuseirat.

Les factions de la résistance palestinienne ont annoncé avoir ciblé des véhicules et de regroupements de l’armée d’occupation israélienne dans plusieurs zones de la bande de Gaza. La dernière de ces opérations a été le bombardement du terminal de Kerem Shalom, qui a entraîné la mort de trois soldats d’occupation, en plus de 12 blessés.

Au niveau des négociations pour parvenir à une trêve et à un accord d’échange : l’attention se concentre sur la réponse du gouvernement israélien à la réponse fournie par le mouvement du Hamas concernant la conclusion d’un accord d’échange de prisonniers pour parvenir à un cessez-le-feu à Gaza.

Cela arrive au moment où le Premier ministre Benjamin Netanyahu retarde l’envoi d’une délégation de négociation au Caire et renouvelle ses menaces d’invasion de Rafah.

Dans ce contexte, l’armée d’occupation israélienne a annoncé, lundi matin, le début de l’évacuation des résidents palestiniens des zones frontalières orientales de Rafah vers les « zones humanitaires » qu’elle a désignées à Al-Mawasi. Cela intervient alors que le gouvernement d’occupation israélien continue de menacer de lancer une opération militaire terrestre à grande échelle à Rafah.

L’armée d’occupation a appelé les Gazaouis dans les quartiers est de Rafah à se déplacer vers les zones humanitaires élargie : dans ce contexte des tracts seraient distribués aux Palestiniens, des messages SMS et des appels téléphoniques seraient envoyés, ainsi que des informations seraient diffusées par les médias arabes.

Le porte-parole de l’armée d’occupation a publié une déclaration dans laquelle il a annoncé l’expansion de ce qu’il a décrit comme la « zone humanitaire » à Al-Mawasi, et il a appelé les résidents palestiniens déplacés de la bande de Gaza à être évacués des quartiers orientaux de la région de Rafah vers la « zone humanitaire » élargie, comme il la nomme.

Le porte-parole militaire a expliqué dans sa déclaration : l’armée étend la zone humanitaire à Al-Mawasi, prétendant que la zone comprend des hôpitaux de campagne, des tentes et de grandes quantités de nourriture, d’eau, de médicaments et d’autres fournitures.

Le porte-parole militaire a ajouté : « L’armée, en coopération avec certaines organisations internationales et d’autres pays, permet l’augmentation de l’aide humanitaire qui arrive dans la bande de Gaza”

Toujours selon la déclaration de l’armée d’occupation : « Sur la base de l’approbation de la direction politique israélienne, l’armée appelle les résidents palestiniens de Rafah à évacuer temporairement les quartiers est de la région de Rafah. »

L’armée a indiqué que cette opération avancera progressivement en fonction de l’évaluation continue de la situation.

Suivant les estimation de l’armée, il n’y aurait qu’environ 100 000 civils dans la zone qui est actuellement évacuée de Rafah, où plus d’un million de personnes déplacées ont trouvé refuge, selon ce qu’a rapporté la radio de l’armée d’occupation, qui a donc déclaré qu’il s’agissait d’une « évacuation limitée et spécifique. »

Mais au même moment, des sources palestiniennes confirment que les zones mentionnées pour l’évacuation sont habitées par plus de 250 000 civils.

La décision de commencer à évacuer les Palestiniens de Rafah a été prise hier soir lors de la session du cabinet, et après la décision du cabinet, le ministre de la Défense Yoav Galant a discuté de cela avec le secrétaire américain à la Défense Lloyd Austin, qui a souligné « la nécessité pour une éventuelle opération militaire israélienne à Rafah d’un plan crédible pour évacuer les civils ».

La décision du Conseil de guerre israélien concernant l’invasion de Rafah entraînera une augmentation des souffrances pour plus d’un million de personnes qui se déplaceront vers d’autres régions alors qu’elles n’ont pas le nécessaire vital minimal.

Déménager vers une nouvelle région coûte très cher à ces personnes déplacées en l’absence d’institutions ou d’organismes internationaux pour s’occuper de cette question.

Ce que l’occupation demande à ces personnes déplacées est très difficile et la plupart d’entre elles ne peuvent pas la mettre en œuvre facilement. Les institutions internationales doivent organiser cette question pour faciliter la circulation des personnes déplacées.

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