Dans les circonstances les plus difficiles, au cœur de l’épreuve la plus dure, et au centre d’une plaie béante nommée Gaza, vous êtes toujours là – vous, les libres du monde – à illuminer, par votre lutte, l’honneur de cette planète, et à sauver ce qu’il reste de son humanité. Vous qui organisez des rassemblements, descendez dans les rues, et brisez le silence pesant qui règne sur les capitales froides, vous êtes aujourd’hui notre voix qui perce les murs du silence, notre espoir qui s’accroche à la vie parmi les décombres, la mort et la faim.
Nous vous écrivons, non pour demander un nouveau soutien, mais pour poursuivre avec vous le chemin de la vérité… et pour vous avertir d’une supercherie soigneusement orchestrée, visant à faire taire la voix de la justice que vous avez si vaillamment portée.
Les médias regorgent de rapports intensifs sur l’acheminement de « camions d’aide » vers la bande de Gaza, présentés comme d’immenses convois capables de mettre fin à la faim et de lever le blocus. Mais la douloureuse réalité que nous vivons à chaque instant, c’est que ces informations exagèrent une situation quasi inexistante sur le terrain. Depuis des mois, un blocus étouffant oppresse Gaza, et malgré la campagne de propagande autour de ce qu’on appelle « aide humanitaire », suggérant que la famine a pris fin, nous vous assurons – avec toute la sincérité et la clarté possibles – que le nombre de camions effectivement entrés ne dépasse pas la dizaine, ce qui ne couvre même pas une journée des besoins de la population de Gaza.
Gaza souffre toujours de la faim, et la mort due au manque de nourriture et de médicaments continue de faucher des vies chaque jour.
Malgré l’ampleur de la souffrance, Israël, avec une puissante machine de propagande, tente de déformer la vérité et de falsifier la réalité. Sachant pertinemment qu’une seule image peut renverser le récit, elle a commencé hier à faire entrer de petites quantités de fruits et de poissons congelés via des commerçants locaux, exposés sur les marchés à des prix exorbitants, inaccessibles pour l’écrasante majorité des habitants. Ces scènes sont toutefois photographiées et diffusées, comme si elles témoignaient d’une « vie normale », puis recyclées par les médias israéliens et internationaux pour propager un énorme mensonge : Gaza ne souffre plus de la faim, et la crise est terminée.
Mais la vérité, c’est que le peuple de Gaza est affamé délibérément, assiégé délibérément, privé délibérément de nourriture, de médicaments et d’eau dans l’un des crimes les plus atroces que l’époque moderne ait connus. Des centaines d’enfants souffrent de malnutrition, des familles s’effondrent physiquement et psychologiquement, les hôpitaux se sont transformés en morgues, et les lits d’hôpitaux sont devenus des lieux où la vie ne trouve plus le souffle pour subsister.
Notre ennemi est perfide et sait utiliser l’image comme une arme ! Il la planifie, l’exploite, pour convaincre le monde que « la situation est sous contrôle », alors qu’en réalité, une seule goutte d’aide est jetée dans un océan de faim et de privation. Ce qu’on tente de faire passer pour une « vie », n’est qu’un trompe-l’œil destiné à détourner les messages sincères qui émanent de Gaza et que relaient les peuples libres à travers le monde.
Nous disons une fois encore au monde : ne vous laissez pas berner ! Ne regardez pas une photo de fruits bien rangés sur l’étagère d’un magasin inaccessible, ou un poisson congelé exposé dans un lieu assiégé, comme une preuve de la fin de la famine. Ce qui se passe à Gaza dépasse la définition même de la famine, et ce qui entre dans la bande ne représente en rien ce dont ont besoin deux millions et demi de personnes affamées et assiégées depuis des mois.
Israël, avec l’appui de certains pays qui la soutiennent, tente par tous les moyens de redorer son image après que sa véritable nature a été exposée au grand jour, et après que les peuples de la terre se sont soulevés contre ses crimes. Ils veulent convaincre le monde que « tout est sous contrôle », alors qu’en vérité, ils continuent de nous tuer à petit feu, par la faim, la soif, la maladie, et par le silence.
Aux peuples du monde… Ne laissez pas cette tromperie réussir. Ne permettez pas que la vérité soit noyée dans la propagande mensongère. Continuez à manifester, élevez vos voix, protégez la vérité contre la falsification, et veillez à ce que les larmes de nos enfants ne deviennent pas de simples brèves sur des écrans trompeurs.
En conclusion, nous vous disons, à vous, les libres du monde : nous avons confiance en votre conscience, nous vous considérons comme nos partenaires dans ce grand combat humanitaire. Ne vous laissez pas berner par une image… car une image peut être falsifiée, mais la douleur, elle, ne peut l’être.
Gaza saigne, son peuple meurt de faim… et la famine est toujours réelle, brutale, et meurtrière.
Restez à nos côtés… Car votre voix est notre vie, et votre conscience est notre dernière arme dans cette bataille pour la vérité.
(Voir aussi les chroniques et articles postés par Brigitte Challande du Collectif Gaza Urgence déplacé.e.s quotidiennes sur le site d’ISM France et du Poing, article hebdomadaire sur le site d’Altermidi, et sur l’Instagram du comité Palestine des étudiants de Montpellier..)