En raison de la guerre qui sévit dans la bande de Gaza depuis onze mois, les crises humanitaires dans les camps de déplacés s’aggravent, et la crise de l’eau potable est l’un des défis les plus importants. Les déplacés vivent dans des conditions humanitaires difficiles et ces camps manquent du minimum vital, notamment d’eau potable. Cette grave pénurie d’eau menace la santé de milliers de familles qui ont été forcées de quitter leurs maisons à cause des bombardements et des destructions, et qui se sont retrouvées confrontées à une nouvelle crise : la recherche d’eau potable.
Les camps de réfugiés souffrent quotidiennement d’une pénurie d’eau potable, car la guerre en cours a détruit l’infrastructure de base de la bande de Gaza. Les conduites d’eau qui approvisionnaient les villes et les villages ont été gravement endommagées et le blocus en cours empêche les autorités locales de fournir les quantités d’eau nécessaires, laissant les personnes déplacées dans un état de soif permanente.
L’eau disponible dans les camps est souvent contaminée ou impropre à l’usage humain, ce qui augmente le risque de propagation de maladies et d’épidémies parmi les personnes déplacées, en particulier les enfants et les personnes âgées dont l’immunité est faible. La situation s’aggrave à mesure que la guerre se poursuit et que le nombre de personnes déplacées augmente, car chaque famille vit dans un environnement surpeuplé et dépourvu de services de base.
Dans ces circonstances difficiles, nos équipes jouent un rôle vital avec d’autres institutions pour tenter d’alléger les souffrances des personnes déplacées et de leur fournir de l’eau potable. C’est pourquoi nos équipes, en coopération avec celles du Centre Ibn Sina, ont distribué deux camions d’eau, chacun d’une capacité de 15 000 litres. Le premier camion a été distribué au camp d’Al-Ezza, au sud-ouest de Deir al-Balah, qui comprend 470 familles déplacées de différentes régions de la bande de Gaza. Le deuxième camion a été distribué deux jours plus tard au camp d’Al-Ihsan, adjacent au camp d’Al-Ezza, qui comprend environ 200 familles. Le camp partagera cette quantité avec le camp d’Al-Ezza, qui souffre de coupures d’eau presque constantes, car 15 000 litres représentent une quantité utile à plus de 200 familles.
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La distribution d’eau à ces familles a été une bouée de sauvetage, car l’eau est l’une des nécessités les plus importantes dans ces conditions difficiles. Cette initiative humanitaire s’inscrit dans le cadre des efforts déployés pour atténuer la gravité de la crise qui s’aggrave pour les personnes déplacées dans les camps de réfugiés. L’eau n’est pas seulement essentielle à la survie, elle est aussi une condition préalable au maintien de la santé et de l’hygiène dans les camps. La distribution d’aujourd’hui dans le camp d’Al-Azza n’est qu’une étape d’un effort plus large visant à apporter une aide humanitaire dans un contexte de guerre.
(Voir aussi les chroniques postées par Brigitte Challande du Collectif Gaza Urgence déplacé.e.s sur les sites d’AlterMidi et ISM France)