L’importance des ateliers de soutien psychologique pour les femmes en temps de guerre

Avec la signature de l’accord de cessez-le-feu à Gaza, les familles déplacées se préparent à retourner dans leurs régions d’origine, abandonnées pendant la guerre. Bien que cette étape porte l’espoir d’un nouveau départ, le chemin du retour est chargé de défis et de craintes, en particulier pour les femmes, qui assument des responsabilités supplémentaires dans ces situations très dures.

Le retour : un mélange d’espoir et de défis

Revenir dans les régions d’origine après un long déplacement est une étape parsemée d’obstacles. Les femmes doivent faire face à des conditions difficiles, telles que l’absence de sécurité et de stabilité, ainsi que les dégâts causés aux infrastructures. Beaucoup d’entre elles devront parcourir de longues distances à pied pour rejoindre leurs foyers, souvent réduits en ruines. Cette réalité soulève des questions sur leur préparation psychologique et physique à affronter ces défis, surtout en l’absence de services de base et de protection suffisante dans plusieurs zones.

Les ateliers de soutien psychologique : une étape essentielle vers l’adaptation

Face à ces défis, l’UJFP a organisé un atelier de soutien psychologique intitulé « Retour en sécurité », destiné aux femmes et aux filles déplacées des camps d’Al-Qarinawi et Abu Al-Atta. L’objectif principal de cet atelier était de renforcer les capacités des femmes à faire face aux défis psychologiques et sociaux liés au déplacement et de leur fournir les compétences nécessaires pour s’adapter aux changements qui interviendront lors de leur retour et après.

L’atelier s’est concentré sur plusieurs axes pour répondre aux besoins des femmes dans cette phase sensible :

1. Renforcer l’adaptation psychologique et sociale

L’atelier a abordé des stratégies permettant aux femmes de gérer l’anxiété et la peur liées au retour. Elles ont été formées à des techniques comme la respiration profonde et la méditation pour réduire le stress, tout en encourageant une pensée positive pour surmonter les difficultés.

2. S’intégrer dans de nouveaux environnements

L’atelier a mis l’accent sur l’importance de créer un réseau de soutien social en favorisant les liens avec les voisins et les membres de la communauté locale. Cela contribue à établir un environnement favorable qui aide les femmes à s’adapter à leur nouvelle réalité.

« Je veux voir ma chambre »

3. Planifier un retour en toute sécurité

L’importance d’une planification progressive et organisée a été soulignée pour éviter les traumatismes psychologiques. Les femmes ont été encouragées à élaborer des plans comprenant des étapes intermédiaires et des mesures réfléchies pour garantir leur retour en toute sécurité.

4. Renforcer la conscience personnelle

L’atelier a insisté sur l’importance pour les femmes de prendre des mesures préventives pour assurer leur sécurité et celle de leurs familles, ainsi que sur la manière de gérer les défis sécuritaires et environnementaux auxquels elles pourraient être confrontées lors de leur retour.

L’importance du soutien psychologique pour renforcer la résilience

Ces ateliers leur offrent un espace sécurisé pour exprimer leurs émotions et apprendre des techniques pratiques afin de s’adapter aux nouvelles conditions. De plus, ils renforcent leur capacité à faire face aux pressions psychologiques et sociales, améliorant ainsi leur confiance en elles et leur aptitude à assumer leurs responsabilités.

Les défis et les risques lors du retour

Les femmes sont confrontées à de nombreux défis lors de leur retour, notamment l’absence de sécurité, les risques liés aux routes dangereuses, ainsi que l’absence de services de base dans les régions où elles retournent. Les dégâts subis par les infrastructures compliquent encore davantage la situation, rendant l’accès aux besoins essentiels comme l’abri et la nourriture extrêmement difficile. Les participantes ont été formées à gérer ces risques grâce à l’élaboration de plans préalables, à l’amélioration de la communication avec les autorités locales pour garantir leur protection, et à s’appuyer sur le soutien communautaire pour surmonter les obstacles.

Clôture de l’atelier : renforcer l’espoir face aux défis

L’atelier s’est conclu par des remerciements aux participantes pour leur interaction et leurs contributions. L’animatrice a souligné l’importance de mettre en pratique les compétences acquises pendant l’atelier afin de réduire le stress et de garantir un retour en toute sécurité. Elle a également insisté sur la nécessité de garder espoir et de travailler à la construction d’une nouvelle vie malgré les nombreux défis rencontrés.

Vers un avenir meilleur

À travers ces ateliers, les femmes sont renforcées pour surmonter les effets de la guerre et du déplacement, et pour reprendre le contrôle de leur vie. Le retour n’est pas simplement une étape physique vers un lieu, mais un processus global qui exige une résilience psychologique et sociale. Grâce au soutien psychologique fourni, les femmes sont mieux préparées à affronter les défis et à nourrir l’espoir d’une vie nouvelle et stable. »

(Voir aussi les chroniques et articles postés par Brigitte Challande du Collectif Gaza Urgence déplacé.e.s quotidiennes sur le site d’ISM France et du Poing, article hebdomadaire sur le site d’Altermidi, et sur l’Instagram du comité Palestine des étudiants de Montpellier..)

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