Abu Amir, le 25 décembre : « Ce matin très forts bombardements…il n’y a plus de nourriture depuis la veille »

25 décembre matin, au téléphone

Abu Amir dit : Ce matin, très forts bombardements sur l’est de Burej et Maghazi, on compte déjà plus de 70 morts, et le bilan va s’alourdir.

Nous sommes toujours sans électricité ni essence, avec de l’eau impropre à la consommation, des enfants qui vont dans les rues sans rien sur eux.

Hier nous avons pu distribuer 300 repas, distribution marquée par l’attaque sur l’équipe. Quand, une fois la distribution terminée, j’ai pu m’entretenir avec certains, leur demander pourquoi cette attaque, la réponse a été : « c’est parce que nos enfants n’ont rien à manger, et nous voulons qu’ils survivent ».

Je suis allé dans une zone où de très nombreux déplacés, 350 familles, s’entassent dans une école qui était en chantier, sans encore de portes ni de fenêtres. Cela correspond à un millier de personnes. Ils m’ont demandé de venir et m’ont montré tous leur locaux, pour faire la preuve de ce qu’ils disaient, qu’il n’y a plus là la moindre nourriture depuis la veille.

Il faudrait préparer 1000 repas, on a la possibilité de le faire avec les cantines avec lesquelles on fonctionne depuis la première distribution de repas le mois dernier, mais il faut se coordonner avec les responsables de ces lieux, obtenir un ordre de leur part, parce qu’il s’agit de l’engagement d’une somme très importante, probablement de l’ordre de 25 000 ILS. Nous allons le faire.