Malgré l’entrée en vigueur de l’accord de cessez-le-feu à Gaza, les violations israéliennes continuent d’aggraver la situation humanitaire déjà critique dans la région. Ce mercredi matin, des vedettes militaires israéliennes ont ouvert le feu sur la côte de Gaza-ville, ajoutant une nouvelle infraction à une série de violations qui ont suivi l’annonce de l’accord.
(Funérailles d’un enfant de 11 ans assassiné par l’occupation à l’ouest de Rafah ce matin).
L’ampleur des destructions dans le nord de Gaza
Avec le retour progressif des déplacés et la reprise des travaux municipaux, l’ampleur des destructions causées par l’opération militaire israélienne commence à se révéler. Selon Najy Sarhan, sous-secrétaire au ministère des Travaux publics et du Logement à Gaza, environ 80 % du nord de la bande de Gaza a été détruit ; cela représente l’une des pires catastrophes que le territoire ait connues depuis des années.
Sarhan a ajouté que plus de 300 000 Palestiniens se retrouvent actuellement sans abri dans le nord de Gaza, après avoir perdu leurs maisons et leurs moyens de subsistance. Il a également averti que la situation humanitaire s’aggravera la semaine prochaine, avec le retour prévu des déplacés de Gaza et du nord depuis le centre et le sud du territoire, conformément à l’accord de cessez-le-feu. Ce nouvel afflux exercera une pression supplémentaire sur des ressources déjà limitées, rendant une intervention internationale urgente indispensable.
Appels à une mobilisation internationale rapide
Face à cette situation désastreuse, les organisations internationales et régionales ont appelé à une action immédiate pour répondre aux besoins des déplacés. La reconstruction du nord de Gaza nécessitera des efforts considérables et un soutien international massif.
Malgré les défis colossaux et le manque de moyens, les déplacés ont exprimé leur détermination à retourner dans leurs régions détruites du nord. Cette résilience, bien qu’elle soit mise à rude épreuve, témoigne d’un courage exceptionnel face à l’adversité.
Aide humanitaire : un écart entre les besoins et la distribution
Sur le plan de l’aide humanitaire, les Nations Unies ont annoncé que plus de 2 400 camions chargés de fournitures d’urgence ont pénétré dans la bande de Gaza depuis l’entrée en vigueur de l’accord de cessez-le-feu. Ces camions transportent des denrées alimentaires, des fournitures médicales et d’autres articles essentiels visant à soulager les souffrances des populations.
Cependant, malgré cet afflux d’aide, les habitants du sud et du centre de Gaza n’ont toujours pas ressenti d’amélioration tangible. Les prix des denrées alimentaires de base, comme la farine, restent exceptionnellement élevés, suscitant des interrogations sur les mécanismes de distribution et l’équité dans l’accès à ces ressources.
Les Nations Unies et l’UNRWA : efforts intensifiés pour gérer la crise
Face à la gravité de la crise, les Nations Unies ont souligné l’importance de fournir une aide immédiate pour sauver des vies, tout en insistant sur la nécessité d’un soutien à long terme pour rétablir une vie normale.
L’Agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) joue un rôle clé dans la réponse humanitaire. Elle a déclaré que ses équipes travaillent sans relâche pour acheminer des secours vitaux à la population, malgré d’énormes défis logistiques.
Les déplacés entre douleur et espoir
Malgré la crise persistante, les habitants de Gaza restent attachés à l’espoir d’un retour à une vie normale. Les scènes de destruction massive n’ont pas dissuadé les déplacés de manifester leur volonté de reconstruire leurs maisons, aujourd’hui réduites en ruines.
Alors que le monde observe, les familles à Gaza se demandent : quand l’aide atteindra-t-elle tous ceux qui en ont besoin ? Et comment la communauté internationale peut-elle rester passive face à une telle souffrance ?
Conclusion : une responsabilité partagée pour atténuer la souffrance
La crise humanitaire à Gaza illustre l’urgence d’une action internationale et régionale coordonnée pour répondre aux besoins des populations touchées. Avec les violations israéliennes qui persistent, le cessez-le-feu reste fragile face aux défis sur le terrain. Un soutien rapide et la reconstruction du territoire ne sont pas un luxe, mais une nécessité impérieuse pour sauver des milliers de vies et redonner espoir à un peuple qui lutte pour survivre parmi les décombres.
(Voir aussi les chroniques et articles postés par Brigitte Challande du Collectif Gaza Urgence déplacé.e.s quotidiennes sur le site d’ISM France et du Poing, article hebdomadaire sur le site d’Altermidi, et sur l’Instagram du comité Palestine des étudiants de Montpellier..)