Par téléphone
En ce moment dans la bande de Gaza, dès qu’il y a un peu de répit dans un endroit, les gens retournent chez eux et les bombardements recommencent, et il faut de nouveau partir…
La guerre va durer longtemps et la question de demain n’a pas beaucoup de sens aujourd’hui…
Le blocus va perdurer, le passage de Rafah côté palestinien est rasé, il n’y a plus rien (photos ci-dessous).
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Donc aujourd’hui dans la continuité de l’urgence et de la mise en place d’une vie quotidienne digne, il est plus que nécessaire de soutenir des projets améliorant la vie de tous les jours des Gazaoui.e.s.
En ce qui concerne les possibilités agricoles de la bande de Gaza, la réalité est catastrophique ; toute la zone de Beit Anoun à Rafah est inutilisable et inaccessible du point de vue des terres cultivables. Il existe des possibilités seulement sur la zone côtière à l’ouest de la route Salah ad-Din. C’est de cette zone que le peu de légumes qui est encore sur les marchés vient.
La situation des 150 familles de pêcheurs décrite comme catastrophique dans plusieurs de nos témoignages est confirmée. Le camp des pêcheurs est en lambeaux, c’est vraiment la pire des situations d’urgence qui par ailleurs n’intéresse personne. Leur besoin principal, ce sont de vraies tentes d’hébergement et l’acheminement de l’eau qu’ils n’ont pas et qu’ils sont obligés d’aller chercher à plusieurs kms avec tous les dangers d’attaques israéliennes possibles et réels sur le trajet.
Maintenant l’équipe d’Abu Amir et celle du Centre Ibn Sina mettent en place des projets en commun dans le domaine de l’hygiène et du médical. La visite de tous les camps par un ophtalmo, un opticien et un médecin pour faire une estimation des dégâts et des besoins dans ces domaines ; les lunettes cassées, les médicaments surtout des antibiotiques et des médicaments pour les problèmes dermatologiques.
(Voir aussi les chroniques postées par Brigitte Challande du Collectif Gaza Urgence déplacé.e.s sur les sites d’AlterMidi et d’ISM France)