Témoignage d’Abu Amir, le 18 mars 2025 – Gaza cette nuit

Israël intensifie sa guerre contre Gaza : des centaines de morts et d’évacuations massives au milieu de condamnations internationales faibles

Dans une nouvelle escalade dramatique, Israël a repris ses opérations militaires contre la bande de Gaza, lançant des frappes aériennes massives à l’aube qui ont ciblé plusieurs zones du territoire. Selon le ministère de la Santé de Gaza, plus de 326 personnes ont été tuées et des centaines d’autres blessées dans ces attaques, qui s’ajoutent à une série de bombardements ayant causé d’innombrables destructions et une crise humanitaire en constante aggravation.

Évacuations massives et nouvelles décisions militaires

Parallèlement à cette escalade, l’armée israélienne a ordonné des évacuations massives dans plusieurs zones frontalières, forçant des milliers de civils à fuir une nouvelle fois. Les zones touchées par ces ordres d’évacuation comprennent Rafah, Khan Younès, Abasan Al-Kabira, Abasan Al-Jadida et Beit Hanoun, où les habitants ont été contraints de quitter leurs maisons sous la menace des bombardements incessants. Ces déplacements forcés ne font qu’aggraver la catastrophe humanitaire, alors que plus aucun endroit ne peut être considéré comme sûr dans la bande de Gaza. Même les camps de réfugiés et les abris d’urgence ne sont pas épargnés par les frappes.

Avertissement à tous les résidents de la bande de Gaza situés dans la zone rouge, en particulier dans les quartiers de Beit Hanoun, Khirbet Khuza’a, Abasan al-Kabira et al-Jadidah

Les frappes israéliennes ciblent les réfugiés et leurs abris

Les attaques n’ont pas seulement visé les infrastructures et les habitations, mais elles ont également touché les camps de réfugiés et les abris accueillant des familles déplacées. La porte-parole de l’UNICEF à Gaza a confirmé que les frappes aériennes ont touché des tentes abritant des personnes déplacées, provoquant de nombreuses victimes parmi les enfants et les femmes, qui n’avaient déjà plus aucun endroit où se réfugier.

Indignation internationale et condamnations faibles

La reprise des hostilités à Gaza a provoqué une vague de condamnations internationales, mais, comme à l’accoutumée, ces réactions n’ont pas dépassé le cadre de l’indignation verbale et des appels sans effet, sans qu’aucune action concrète ne soit entreprise pour arrêter l’agression israélienne ou protéger les civils palestiniens.

  • Le coordinateur humanitaire des Nations unies a qualifié les frappes israéliennes sur Gaza d’”inacceptables”, appelant à un retour au cessez-le-feu, sans proposer de mesures coercitives pour y parvenir.
  • Le Premier ministre norvégien a exprimé ses regrets en déclarant : “C’est une tragédie immense pour le peuple de Gaza, qui vit sans protection au milieu des décombres”, mais sans prendre aucune initiative tangible.
  • La ministre australienne des Affaires étrangères a affirmé que “les civils palestiniens ne peuvent pas payer le prix de la défaite du Hamas”, tout en rejoignant le Royaume-Uni, la France et l’Allemagne dans leur demande à Israël de respecter ses obligations envers les habitants de Gaza, mais sans aller au-delà de simples déclarations.
  • Le ministre néerlandais des Affaires étrangères a insisté sur la nécessité de “protéger tous les civils” et a appelé à la mise en œuvre totale de l’accord de cessez-le-feu, mais sans proposition concrète pour y parvenir.
  • Le ministère chinois des Affaires étrangères a exhorté la communauté internationale à prendre des “mesures pour empêcher une catastrophe humanitaire à Gaza”, sans annoncer de mesures spécifiques.
  • Le ministère suisse des Affaires étrangères a appelé à “un retour immédiat au cessez-le-feu au Moyen-Orient”, reprenant les mêmes formules diplomatiques entendues à maintes reprises.

Des condamnations inefficaces face à une catastrophe humanitaire

Encore une fois, la communauté internationale se limite à des déclarations timides et inefficaces, qui ne sont pas à la hauteur de l’ampleur du désastre. Les condamnations et appels répétés des pays occidentaux et des institutions internationales n’ont ni empêché les massacres passés, ni stoppé les attaques en cours contre les civils de Gaza.

Tandis que les responsables politiques parlent de “protéger les civils” et de “respect du droit international”, Israël continue son escalade militaire sans aucune restriction ni conséquence.

Plus de 326 morts en une seule journée, des centaines de blessés, des milliers de personnes déplacées sans refuge, des quartiers entiers réduits en ruines, et malgré cela, la réponse internationale se limite à “nous devons”, “nous appelons”, “nous exhortons”. Des mots creux qui n’ont protégé aucun enfant palestinien, n’ont empêché aucun missile de frapper Gaza.

Face à cette réalité, une question demeure : quand la communauté internationale dépassera-t-elle le stade des condamnations symboliques pour prendre des mesures concrètes contre les crimes israéliens ?

18 mars 2025 – Déclaration de Muhannad Hadi, Coordonnateur de l’action humanitaire pour le territoire palestinien occupé, sur la nécessité urgente de rétablir un cessez-le-feu

Des vagues de frappes aériennes se sont produites dans la bande de Gaza depuis les premières heures de la matinée. Selon des informations initiales et non confirmées, des centaines de personnes ont été tuées.

C’est inconcevable. Un cessez-le-feu doit être rétabli immédiatement.

La population de Gaza a enduré des souffrances inimaginables.

La fin des hostilités, l’aide humanitaire soutenue, la libération des otages et le rétablissement des services de base et des moyens de subsistance des populations sont la seule façon d’aller de l’avant.

(Voir aussi les chroniques et articles postés par Brigitte Challande du Collectif Gaza Urgence déplacé.e.s quotidiennes sur le site d’ISM France et du Poing, article hebdomadaire sur le site d’Altermidi, et sur l’Instagram du comité Palestine des étudiants de Montpellier..)