Témoignage d’Abu Amir, le 17 décembre 2024 – Les enfants des camps de déplacés : le froid de l’hiver dans le feu de la guerre

Les enfants, premières victimes innocentes de cette folie de génocide qui ne cesse de durer

Avec la dureté de la guerre et le froid mordant de l’hiver, les enfants des camps de déplacés de Gaza endurent une tragédie indescriptible. L’agression en cours les a privés de leurs maisons et de leur sécurité, les laissant dans des tentes fragiles qui n’offrent aucune protection contre le froid mordant de l’hiver ou les fortes pluies. En raison du manque de ressources et de la détérioration de la situation économique, les familles sont incapables de fournir des vêtements d’hiver, des chaussures et des couvertures à leurs enfants, qui sont confrontés à un froid impitoyable.

Ces enfants marchent pieds nus sur un sol boueux, entourés d’eau de pluie et d’eaux usées qui encerclent leurs tentes. Ils portent des vêtements minces qui ne sont plus adaptés au froid, tandis que leurs corps frêles portent des signes d’épuisement et de maladie. À chaque orage ou averse, l’eau s’infiltre dans leurs tentes, transformant leurs espaces de couchage en mares boueuses, ce qui accentue le froid qui s’empare de leurs corps grelottants.

En l’absence de soins de santé et de médicaments, les maladies se propagent rapidement parmi les enfants, telles que les infections respiratoires, les fièvres et les rhumes. Leur immunité affaiblie, à cause du manque d’aliments nutritifs et d’eau propre, les rend encore plus vulnérables. Ces conditions dures les privent de leurs droits les plus fondamentaux, les laissant sans chaleur ni abri sûr, dans une lutte qui les suit jour et nuit.

Cette image douloureuse reflète la profondeur des souffrances endurées par les enfants de Gaza, qui portent dans leurs petits yeux une tristesse bien plus grande que leur âge et un espoir qui refuse de s’éteindre – un espoir que la guerre prenne fin et qu’ils retournent dans leurs maisons chaleureuses, où un avenir plus humain et plus compatissant les attend.

Afin d’alléger les souffrances des familles déplacées dans les camps, l’UJFP a lancé une initiative humanitaire intitulée « Hiver à l’abri » au début du mois de novembre. Dans le cadre de cette initiative, le mardi 7 décembre 2024, des équipes ont distribué 150 vêtements d’hiver aux enfants du camp des paysans de Mawasi Khan Younis.

L’initiative visait principalement les orphelins, les enfants de mères divorcées et les enfants de familles pauvres du camp. L’objectif est d’étendre cette initiative dans le même camp à l’avenir afin de toucher davantage d’enfants ayant besoin de vêtements d’hiver. Actuellement, la direction du camp s’efforce d’identifier les enfants qui n’ont pas encore bénéficié de cette initiative. Il est prévu d’étendre le projet à trois autres camps lors de la prochaine phase, qui débutera probablement la semaine prochaine.

Cette initiative va au-delà de la distribution de vêtements ; elle comprend également la fourniture de bâches en plastique pour réparer les tentes usées qui ne peuvent plus protéger les résidents de la pluie et du froid glacial. En outre, l’initiative vise à distribuer des couvertures, des chaussures et toutes les fournitures d’hiver essentielles dont ont besoin les résidents du camp, en particulier les enfants qui sont confrontés à des conditions de vie extrêmement difficiles.

Cette initiative s’inscrit dans le cadre des efforts humanitaires de soutien aux familles déplacées à Gaza et témoigne de la solidarité des Français qui ont toujours cru au droit du peuple palestinien à vivre dans la dignité et l’humanité. Elle s’inscrit dans une série de projets humanitaires qui veulent envoyer un message d’espoir et alléger le fardeau des personnes déplacées.

Les scènes déchirantes observées dans les camps de déplacés soulignent l’ampleur de la catastrophe humanitaire à Gaza. Des milliers de familles palestiniennes luttent quotidiennement contre l’absence de solutions tangibles et immédiates. L’accumulation des crises – du blocus et des bombardements à l’absence de soins de santé, de nourriture et de médicaments – a fait de la vie à Gaza une tragédie implacable, payée par des civils innocents dont le seul tort est de vivre sur leur terre.

La poursuite des campagnes de solidarité internationale et des initiatives humanitaires, telles que le projet « Hiver à l’abri », envoie des messages d’espoir aux Palestiniens et confirme qu’il existe des personnes qui ressentent leur douleur et soutiennent leur résistance face à l’agression et au blocus. L’espoir réside dans la continuité et l’intensification de ces actions, afin d’atteindre tous les camps de déplacés et d’alléger, ne serait-ce qu’un peu, l’écrasante souffrance humaire. »

(Voir aussi les chroniques et articles postés par Brigitte Challande du Collectif Gaza Urgence déplacé.e.s quotidiennes sur le site d’ISM France et du Poing, article hebdomadaire sur le site d’Altermidi, et sur l’Instagram du comité Palestine des étudiants de Montpellier..)

    Tous les dossiers