Témoignage d’Abu Amir le 17 août : horreur provoquée par les ordres d’évacuation qui se succèdent

Évacuation de vastes zones du centre de la bande de Gaza. L’armée israélienne a émis vendredi soir des ordres d’évacuation à grande échelle pour plusieurs zones du centre et du sud de la bande de Gaza, notamment les zones de Maghazi, de Deir al-Balah-Est et d’une partie de la zone d’al-Zawaida.

Ces ordres ont provoqué un exode massif des habitants de ces zones, des milliers de civils étant contraints de quitter leurs maisons et de chercher un abri sûr dans les zones occidentales de Deir al-Balah et de Mawasi Khan Younis. Les ordres d’évacuation ont été un choc pour la population locale, qui vivait déjà dans des conditions humanitaires difficiles en raison de la guerre. Ces ordres ont forcé les familles à fuir leurs maisons dans des circonstances d’urgence, abandonnant derrière elles leurs biens et tout ce qu’elles avaient réussi à accumuler au fil des ans. Les personnes déplacées des zones de Maghazi, de Deir al-Balah-Est et de Zawaida-Est se sont dirigées en masse vers les zones occidentales de Deir al-Balah et de Mawasi Khan Younis, où elles espéraient trouver un abri temporaire pour les protéger des bombardements en cours.

Cependant, ces zones côtières souffrent déjà d’une surpopulation en raison de l’afflux de personnes déplacées de toute la bande de Gaza depuis le début de la guerre. Avec l’afflux de milliers de nouveaux déplacés internes, les zones côtières telles que Mawasi, Khan Younis et Deir al-Balah sont devenues insupportablement surpeuplées.

Les infrastructures fragiles de ces zones ne sont pas en mesure d’accueillir ce grand nombre de personnes, ce qui entraîne de graves pénuries d’abris, de nourriture et d’eau potable. Les familles déplacées sont obligées de vivre dans des conditions difficiles, dormant dans la rue en raison du manque de terrains vacants ou de lieux équipés pour accueillir ce grand nombre de personnes déplacées. La surpopulation dans ces zones aggrave les souffrances des déplacés, car tout le monde se bat pour des ressources limitées.

Les tentes et les abris temporaires qui ont été rapidement érigés n’offrent pas une protection adéquate, augmentant l’exposition des déplacés aux risques sanitaires et psychologiques. Les enfants et les personnes âgées sont les plus touchés dans ces circonstances, car ils manquent de soins nécessaires et sont confrontés à des conditions de vie inhumaines.

Les déplacements massifs de population aggravent la crise humanitaire dans la bande de Gaza, car il est devenu difficile pour les organisations humanitaires de fournir une assistance essentielle à toutes les personnes déplacées.

De graves pénuries de nourriture, de médicaments et d’eau potable mettent en danger la vie des personnes déplacées. Les conditions sanitaires dans les camps temporaires sont extrêmement mauvaises, et les maladies et la malnutrition se propagent parmi les enfants.

L’armée israélienne poursuit son opération terrestre dans l’est de Khan Yunis pour le dixième jour consécutif. L’armée israélienne a étendu les ordres d’évacuation et réduit la zone de sécurité à 11 %, forçant des dizaines de milliers de personnes à fuir à nouveau.

L’émission par l’armée israélienne d’ordres d’évacuation généraux pour plusieurs zones du sud de la bande de Gaza a entraîné un déplacement massif de résidents qui se trouvent désormais dans des conditions humanitaires catastrophiques.

La surpopulation dans les zones côtières accroît les souffrances des personnes déplacées. Il faut une intervention internationale urgente pour fournir une aide humanitaire et atténuer la crise. À la lumière de ces circonstances difficiles, l’espoir reste fondé sur la recherche d’une solution qui mettra fin aux souffrances de la population de Gaza.

(Voir aussi les chroniques postées par Brigitte Challande du Collectif Gaza Urgence déplacé.e.s sur les sites d’AlterMidi et ISM France)