Les pluies de l’aube inondent les camps de déplacés à Gaza et révèlent un besoin urgent en fournitures hivernales !
Aux premières heures de l’aube aujourd’hui, les camps de déplacés de la bande de Gaza ont vécu l’une de leurs nuits les plus difficiles, après des pluies soudaines et abondantes qui ont submergé des dizaines de tentes et laissé des centaines de déplacés sans abri, plongés dans une scène chaotique où le froid se mêlait aux cris, aux larmes et à la peur. Les fortes pluies, qui se sont infiltrées dans les tentes usées, ont transformé ces abris temporaires en mares de boue : une tragédie humanitaire vécue par les habitants en l’absence des conditions de protection les plus élémentaires.
Tout a commencé lorsque l’eau s’est mise à s’infiltrer massivement à travers les ouvertures et les fissures des tentes, réveillant les familles sous la sensation glaciale de l’humidité qui inondait leurs matelas. Beaucoup ont porté leurs enfants dans la précipitation pour sortir dans les chemins boueux du camp à la recherche d’un endroit sec, tandis que les tentes s’effondraient l’une après l’autre sous l’eau.
Des mères sous le choc, des enfants pleurant de froid, et des pères impuissants devant une scène dépassant leur capacité d’endurance.
L’un des déplacés décrit le moment en disant :« Nous nous sommes réveillés avec l’eau nous entourant de tous côtés… Aucun matelas sec, aucun vêtement intact, rien n’a pu être sauvé. »
Les scènes d’inondation rapide ont mis en évidence la fragilité des tentes et leur incapacité à faire face à toute situation météorologique d’urgence. La plupart sont faites d’un tissu mince, sans doublures isolantes ni bâches plastiques épaisses pour se protéger de la pluie. Selon de nombreux témoignages, certaines tentes se sont arrachées de leurs bases et se sont renversées sous la pression du vent et de la pluie, laissant leurs occupants sans abri, debout dans la boue et le froid.
Les enfants sont les plus touchés : des signes de frissons dus à l’humidité et au froid étaient visibles sur eux, alors qu’aucun moyen de chauffage n’était disponible.
Un besoin urgent en fournitures hivernales
La catastrophe de ce matin a révélé un besoin immédiat et pressant de fournitures hivernales dans les camps. Les couvertures disponibles sont peu nombreuses, beaucoup d’entre elles sont mouillées et inutilisables. Quant aux bâches plastiques, qui constituent la première ligne de défense des tentes, elles sont presque inexistantes ou déchirées, ce qui a facilité l’infiltration de l’eau dans ces abris temporaires.
Nos équipes sur le terrain ont confirmé que les camps ont un besoin urgent :
• De tentes plus solides, capables de résister à la pluie et au vent.
• De bâches plastiques épaisses pour recouvrir les tentes et réparer les toits endommagés.
• De couvertures sèches et chaudes en quantité suffisante pour les enfants et les personnes âgées.
Appels urgents au monde face à l’absence de protection
Face aux scènes d’inondation vécues par les familles à l’aube, les habitants de Gaza lancent un appel urgent aux organisations humanitaires et aux personnes solidaires dans le monde entier afin de fournir une aide immédiate avant que la situation ne s’aggrave davantage.
Les déplacés insistent sur le fait que leurs besoins ne relèvent plus de la « simple aide saisonnière » fournie les années précédentes, mais qu’il s’agit désormais d’exigences humanitaires vitales sans lesquelles il est impossible de survivre dans les camps.
Une mère, portant son enfant tremblant, a déclaré : « Nous ne demandons pas du confort… Nous demandons de quoi protéger nos enfants de la pluie et du froid. Nous demandons simplement une tente qui ne laisse pas passer l’eau, et une couverture sèche. »
Les habitants estiment que ces besoins sont devenus d’une importance cruciale, surtout avec les vagues de froid attendues, susceptibles de provoquer de graves complications sanitaires en l’absence d’une réponse rapide.
Malgré l’aggravation de la crise, les habitants et les bénévoles affirment que leurs appels se heurtent encore à l’absence d’une action internationale sérieuse. Alors que le monde s’occupe de débats politiques et de tracés sur des cartes, les déplacés dans les camps vivent un quotidien brutal de froid, d’errance et de perte des besoins humains les plus essentiels.
Pourtant, malgré la gravité de la situation, des scènes marquantes de solidarité ont émergé au sein des camps : les familles se sont entraidées pour relever les tentes endommagées, se sont partagées les quelques couvertures encore sèches, et les jeunes ont aidé les personnes âgées et les enfants à trouver des endroits moins touchés.
« Et il faut souligner ici que la solidarité à l’intérieur des camps est la seule chose qui empêche un effondrement total… mais cette solidarité a besoin d’un véritable soutien extérieur pour perdurer. »
Les événements de ce matin montrent que les habitants de Gaza affrontent l’hiver avec des moyens extrêmement précaires, dans un contexte humanitaire de plus en plus dégradé. Malgré tout, l’espoir persiste, incarné dans la force et la résilience des gens, et dans chaque main tendue pour aider.
C’est pourquoi nous appelons les libres du monde à intensifier leurs efforts pour secourir les déplacés dans les camps de réfugiés.
(Voir aussi les chroniques et articles postés par Brigitte Challande du Collectif Gaza Urgence déplacé.e.s quotidiennes sur le site d’ISM France et du Poing, article hebdomadaire sur le site d’Altermidi, et sur l’Instagram du comité Palestine des étudiants de Montpellier..)



