Vendredi 12 juillet, nos équipes ont visité le camp d’hébergement où vivent les pêcheurs ; il est situé dans la ville de Hamad, au sud de Khan Yunis.
Nous avons emmené avec nous 80 tentes pour les distribuer aux familles qui sont là et qui vivent dans de mauvaises conditions dues au déplacement de Gaza-ville vers la ville de Rafah, puis vers la ville de Hamad.
Chaque fois qu’ils se déplacent vers une nouvelle zone parce que celle où ils se trouvent est envahie, ils abandonnent une partie de leurs biens car ils doivent partir très vite pour échapper à la mort. Les personnes déplacées dans la bande de Gaza appellent cela “le voyage du tourment”.
L’un des aspects les plus difficiles de cette guerre est le processus de déplacement en cours, où des milliers de familles sont confrontées à un sort inconnu sans destination claire, compte tenu de l’absence de centres d’hébergement et du ciblage par l’occupation des écoles abritant les déplacées. Les gens se retrouvent donc obligés de rester dans les rues et sur les places, allant d’un endroit à un autre à la recherche d’un refuge pour échapper à l’enfer des bombardements et du ciblage israélien.
Dans ce camp, 150 familles vivent dans des tentes usées, fabriquées par les pêcheurs eux-mêmes en utilisant ce qu’ils ont de tissu, de plastique et tout ce qu’ils trouvent approprié pour se protéger des rayons brûlants du soleil.
Nous avons été reçus par le camarade Abu Ayed et d’autres pêcheurs qui ont commencé à nous aider en déchargeant les tentes du camion et en se préparant à les livrer aux familles des pêcheurs qui en avaient besoin.
L’équipe a commencé à monter les tentes avec l’aide des pêcheurs, et il y a eu des applaudissements continus de la part des jeunes hommes et femmes du camp et ils ont commencé à chanter au nom de l’UJFP. C’était merveilleux et les fils des pêcheurs étaient très coopératifs avec nous, ce que nous n’avons pas vu dans le reste des camps. Malgré leur extrême pauvreté et leur situation tragique, ils étaient organisés et coopérants au maximum.
(Voir aussi les chroniques postées par Brigitte Challande du Collectif Gaza Urgence déplacé.e.s sur les sites d’AlterMidi et ISM France)