Témoignage d’Abu Amir, Gaza le 9 mars 2024

Sous l’impact de milliers de tonnes de bombes larguées par l’occupant avec l’aide des pays de la coalition (les pays occidentaux), la population de la bande de Gaza souffre toujours de la faim, des déplacements et des assassinats qui la hantent jour et nuit. De plus, les maladies sont devenues une menace encore plus grande pour leur vie. L’occupant empêche le carburant d’entrer dans les usines de traitement des eaux usées. Celles-ci sont totalement arrêtées parce qu’elles ont été détruites ou en raison du manque de carburant pour les faire fonctionner. 

Plusieurs appels ont été reçus de la part des personnes déplacées situées près de l’entrepôt de l’UNRWA, qui se trouve dans la zone d’Al Mawasi (Rafah), en face de la zone de Tel Al-Sultan. Ces appels concernent les mares d’eaux usées qui inondent les tentes des personnes déplacées dans cette zone. 

L’équipe de l’UJFP a suivi ces appels, s’est rendue sur place et s’est entretenue avec de nombreuses personnes déplacées. 

Une fois sur place, nous avons été surpris par la présence de bassins remplis d’eaux usées à côté des tentes, et, après avoir interrogé un certain nombre de personnes déplacées sur le problème, l’une d’entre elles nous a répondu.

« Comme nous étions déplacés depuis la ville de Gaza, nous sommes allés dans cette zone, à côté de l’entrepôt de l’UNRWA, pensant que nous serions en sécurité, mais nous nous sommes trompés. Les bombardements sont partout, même dans les écoles de l’UNRWA. 

Au début, l’endroit était propre et il n’y avait aucune trace d’eaux usées, mais après que l’entrepôt de l’UNRWA a été complètement occupé par les familles de ses employés et de ses proches, les eaux usées ont été détournées à l’extérieur du bâtiment, à côté des tentes dans lesquelles elles se trouvaient. 

Des maladies se sont également propagées récemment parmi les enfants en raison de la pénurie de médicaments ». 

Il poursuit en disant que « malgré notre proximité avec le dépôt d’aide de l’UNRWA, l’accès à l’aide serait un miracle, de sorte que nous désespérons de faire valoir nos droits ».

Les personnes déplacées lancent un nouvel appel pour trouver des solutions face aux eaux usées qui tuent lentement leurs enfants. Malgré son grand potentiel, l’UNRWA n’a pas bougé le petit doigt pour résoudre de nombreux problèmes.

Quatre photos illustrent la situation décrite par rapport au débordement des égouts :

2) les 5, 7 et 8 mars, c’est l’équipe UJFP qui a assuré les repas pour le camp des paysans. Trois vidéos documentent ces distributions :

</br>
</br>