107 jours après le début de la guerre, cette guerre continue, et c’est la plus longue guerre que la bande de Gaza ait connu depuis la Nakba de 1948, et c’est la guerre la plus féroce et la plus sanglante. Cette guerre a touché tout dans la bande de Gaza, les pierres, les arbres et les gens, et elle a complètement affecté tous les aspects de la vie.
Les gens souffrent beaucoup chaque jour. Après un retrait de l’armée israélienne de la ville de Gaza, l’occupation y est revenue, en particulier dans la région de Tal al-Hawa, à l’ouest de la ville de Gaza, pour terroriser les résidents restants de cette région. Dans l’une des écoles de Tal al-Hawa, il a été demandé aux habitants de partir vers le sud, et après avoir été battus et déshabillés, ils sont partis pour la région de Nuseirat par la route côtière. Quant à ceux qui ont refusé de partir, l’occupation les a exécutés de sang-froid.
C’est ce qu’ont rapporté les personnes déplacées que nous avons rencontrées. L’occupation a récemment coupé les communications et l’Internet afin de commettre d’autres massacres contre le peuple palestinien, en particulier après que l’occupation a tué des dizaines de journalistes au cours des mois précédents. Tout cela se produit à cause de l’absence de condamnation de l’occupation par les pays du monde entier et les organisations internationales.
En ce qui concerne le travail humanitaire que nous faisons, les choses deviennent plus difficiles à la lumière de la rareté des provisions pour la cuisine. Cela nous prend beaucoup de temps pour les chercher et les fournir parce que nous ne savons pas combien de jours nous continuerons ce travail. Certains jours, nous trouvons ce dont nous avons besoin en abondance, mais après deux jours, ces quantités disparaissent et nous nous retrouvons incapables de les fournir. Je suggère donc d’élaborer un programme de travail. Ce que je propose, c’est que nous sachions si nous pouvons travailler, par exemple, pendant au moins deux semaines, c’est-à-dire six jours ouvrables sur deux semaines, pour réserver la totalité de la quantité. De cette façon, nous pouvons économiser des efforts et du temps.
Le 19, nous avons servi de la soupe aux pois. De nombreuses familles se sont réunies et nous avons pu fournir de la nourriture à plus de cent vingt familles. Le 21 janvier, nous avons servi des pâtes pour le déjeuner, mais le nombre était important et nous n’avons pas pu fournir de nourriture à tout le monde.
Note : L’endroit où nous cuisinons est au milieu du site où s’entassent les déplacés et les tentes, donc certaines familles marchent plus de 2 kilomètres pour obtenir ces repas. Leur nombre augmente jour après jour. Cette image (voir la vidéo sur le lien drive) montre ce que font les enfants après la fin de la grande gamelle de nourriture.
Distribution 19 janvier :
https://drive.google.com/drive/folders/1ushrNHzA2KlDlHHbzK24RPSZufDQ1Psy
Distribution 21 janvier :
https://drive.google.com/drive/folders/1ymZZ9BVIC4gz3m_HVB9zFg1KLafnlkok