Témoignage d’Abu Amir : catastrophe humanitaire au 341e jour de la guerre contre Gaza

Siège, famine et lente annihilation

Alors que la guerre contre Gaza entre dans son 341e jour, la catastrophe humanitaire s’aggrave d’une manière sans précédent. Israël continue d’utiliser ses outils brutaux pour humilier la population de la bande de Gaza en imposant un blocus étouffant, en rationnant l’entrée des biens et de la nourriture et en empêchant l’entrée des médicaments, dans une démarche visant à affamer la population et à détruire sa capacité à résister. . Cette guerre en cours n’est pas seulement militaire, mais aussi économique et psychologique, visant à paralyser la vie quotidienne de la population de Gaza et à la faire souffrir autant que possible.

Les déclarations de nombreux ministres israéliens extrémistes, tels que Smotrich et Itamar Ben-Gvir, reflètent la brutalité de la politique israélienne envers Gaza. Alors que ces responsables appellent tantôt à bombarder Gaza avec des bombes nucléaires, tantôt à empêcher l’entrée de nourriture et à affamer la population de la bande, ces déclarations indiquent l’ampleur de la haine et de la violence dirigées contre les civils palestiniens. Bien qu’Israël ait la puissance militaire nécessaire pour anéantir Gaza en un clin d’œil, il suit une politique d’anéantissement lent. Il met progressivement en œuvre ses crimes afin de se conformer aux normes internationales et de ne pas attirer l’attention sur l’ampleur des atrocités qu’il commet.

Chaque jour, Israël extermine plusieurs familles à Gaza par des bombardements continus, au cours desquels des civils sont tués dans leurs maisons sans avertissement, mais cela se fait de manière « réglementée » afin que ces crimes ne provoquent pas un tollé international majeur. Gaza meurt lentement, sous les yeux du monde silencieux qui assiste à cette lente extermination sans rien faire.

Rien à Gaza aujourd’hui n’est plus pareil qu’avant. Les hôpitaux qui fournissaient autrefois des soins et des services de santé souffrent aujourd’hui d’une grave pénurie de médicaments et d’équipements médicaux en raison du blocus, et de nombreux hôpitaux ne sont plus en mesure de fournir les soins de santé nécessaires à des milliers de blessés et de malades. Les marchés, autrefois très animés par la vie et le commerce, sont presque vides en raison de la pénurie de produits alimentaires et de la hausse insensée des prix, au point qu’il est devenu difficile pour les familles de subvenir à leurs besoins essentiels.

Les maisons qui étaient autrefois des refuges pour les familles ne le sont plus. Beaucoup ont été détruites par les bombardements et les habitants sont sans abri ou vivent dans des conditions désastreuses dans des camps. Cette destruction généralisée d’habitations et d’institutions a fait de la vie à Gaza une bataille quotidienne pour la survie.

Il y a de la colère dans le cœur de chacun à Gaza. La colère ne s’adresse pas seulement à l’occupation israélienne, mais également à tous ceux qui portent la responsabilité de ce qui s’est passé et se passe dans la bande de Gaza. Israël, en tant que puissance occupante, porte la plus grande responsabilité, car c’est lui qui impose le blocus, mène la guerre et affame le peuple palestinien à Gaza.

Mais la colère n’est pas uniquement dirigée contre Israël. Il existe également un grand ressentiment à l’égard du Hamas, que certains considèrent comme responsable des décisions qui ont conduit à une détérioration sans précédent de la situation, qui a entraîné la destruction de la majeure partie de la bande de Gaza et la mort de dizaines de milliers d’habitants. Cette colère reflète la frustration et le désespoir ressentis par de nombreuses personnes victimes de cette guerre en cours.

La communauté internationale porte à son tour une grande responsabilité dans ce désastre humanitaire. Depuis le début de la guerre, le monde est resté silencieux sur les crimes commis par Israël contre les Palestiniens à Gaza. Les résolutions du Conseil de sécurité appelant à un cessez-le-feu et à des secours aux civils n’ont pas été mises en œuvre, et il n’y a pas eu de véritable pression internationale pour obliger Israël à mettre en œuvre ces résolutions. Ce silence international reflète une double norme, dans la mesure où les violations des droits humains commises par Israël contre les Palestiniens sont ignorées.

Le désastre humanitaire à Gaza est le résultat d’une guerre et d’un siège en cours, soutenus par la lente politique de génocide d’Israël visant à humilier et à affamer les habitants de la bande. La guerre n’est pas seulement une bataille militaire, mais aussi une bataille pour la vie quotidienne, car les habitants souffrent de pénuries alimentaires, de hausse des prix et d’un manque de soins de santé. Toutes les parties portent une part de responsabilité, mais la communauté internationale reste le principal partenaire de ce désastre, en raison de son silence persistant et de son incapacité à obliger Israël à mettre fin à ses crimes. Gaza meurt lentement, et le monde regarde sans bouger le petit doigt.