Communiqué de l’AFPS 63
Les 4 militant-e-s toulousain-e-s du Boycott d’Israël doivent être relaxé-e-s !
Le Conseil d’Administration de l’AFPS 63 (Clermont-Ferrand) apporte son soutien total à Bernard, Jean-Pierre, Loïc et Yaman convoqués au tribunal de Toulouse le 22 septembre 2016. Ils sont scandaleusement poursuivis pour « entrave à l’exercice normal d’une activité économique » à la suite d’une dénonciation de deux organisations pro-israéliennes dont la LICRA locale. Le CRIF local s’est récemment ajouté aux deux parties civiles déjà existantes, avec une deuxième plainte pour “incitation à la discrimination” !
En fait, il s’agissait de deux distributions de tracts dans l’espace public toulousain fin 2014 et début 2015 qui s’inscrivent dans la campagne internationale Boycott – Désinvestissement – Sanctions qui est, à l’image de celle du boycott de l’Afrique du Sud dans les années 80, une démarche citoyenne, antiraciste et non violente, initiée par la société civile palestinienne pour en finir avec l’impunité de l’Etat d’Israël et le pousser à respecter le droit international et les droits de l’Homme.
Le droit de critiquer un Etat qui ne respecte pas le droit international ni les droits de l’Homme, qui occupe, colonise, emprisonne, assassine, refuse le droit au retour de millions de réfugiés et pratique une politique d’apartheid, ne peut être remis en question. Ce droit se trouve au coeur même de la notion de société démocratique.
Comme les gouvernements suédois, néerlandais et irlandais, comme la FIDH, qui l’ont réaffirmé, nous demandons le respect de la liberté d’expression et d’opinion pour la campagne BDS.
Nous refusons une justice d’exception qui veut criminaliser la solidarité envers les droits du peuple palestinien.
« Nous ne savons que trop bien que notre liberté est incomplète sans celle des Palestiniens » Nelson Mandela – 1997
Le CA de l’AFPS 63
Clermont-Ferrand, le 19 septembre 2016