Soutien aux agents de nettoyage du groupe ONET

Depuis le 2 novembre 2017, les agents de nettoyage du groupe ONET aux gares de Paris-nord sont en grève. Ils demandent l’application de la convention collective du ferroviaire, la revalorisation de la prime panier repas (actuellement de 1,90€), le passage des CDD en CDI et la régularisation des collègues actuellement en attente de régularisation. Ils revendiquent dignité et reconnaissance que leur dénient le groupe ONET (champion du travail précaire, de la sous-traitance et de la baisse des conditions de travail), la SNCF et le gouvernement Macron.

Les gouvernements Hollande et Macron sont responsables de ce marché du travail au rabais auquel sont promises les classes populaires issues de l’immigration post-coloniale, exploitées parmi les exploitées.

La situation sociale des quartiers et communes populaires, c’est des taux de chômage souvent 2, 3, 4 fois supérieurs à la moyenne nationale, c’est avoir comme seule possibilité le recours à l’emploi précaire et/ou ubérisé. C’est aussi cela, le racisme structurel de notre société inégalitaire. L’islamophobie, les violences policières, la stigmatisation dans les discours médiatiques et politiques sont indissociablement liées à la sur-exploitation et à la précarisation des personnes racisées, des descendants de l’immigration post-coloniale.

Comme les employées des hôtels Holidays Inn actuellement en grève, les salariés du groupe ONET ont raison de se mobiliser.

L’UJFP apporte son soutien à la grève des agents de nettoyage du groupe ONET, pour la satisfaction de leurs revendications, contre la précarité et le racisme structurel.

Le Bureau national de l’UJFP, le 3 décembre 2017


Lettre des grévistes