SOUTIEN A BENEDICTE BAURET !
Bénédicte Bauret, élue municipale Front de Gauche de Mantes-la-Ville est victime d’une violente campagne diffamatoire émanant de sites web sionistes et l’accusant d’antisémitisme. Voici ce dont il s’agit.
Quand la campagne BDS (Boycott, Désinvestissement et Sanctions contre Israël tant que cet Etat ne se conforme pas au droit international) a appelé au boycott de l’entreprise israélienne de médicaments génériques TEVA [note] cf : , elle ignorait ce « détail » : une fondation « humanitaire » nommée Pharm’Adom, présentée dans un article du site LPH Info [note] cf: , permet aux pharmaciens qui s’engagent à se fournir auprès des laboratoires TEVA, de bénéficier d’avantages commerciaux et de voyages en Israël, même pendant des périodes de « situation sécuritaire tendue ».
En contrepartie, les bénéfices réalisés sont reversés au profit des œuvres de Pharm’Adom, qui consistent à mener une action sociale en Israël au service de populations défavorisées.
Didier Maarek, Président de Pharma’Dom, précise dans l’article que l’association comporte « une très grande majorité de pharmaciens juifs » et qu’elle commence même à être connue dans les plus hautes sphères politiques de l’État d’Israël. « En revanche, en France l’association doit faire profil bas », avoue-t-il. « Étant donné le contexte de boycott, nous ne voulons pas créer un nouveau terreau pour l’antisémitisme. Nous ne communiquons pas dans les médias français : cela ne ferait que compliquer notre mission. »
Ainsi, quand pour bénéficier du tiers payant vous acceptez des génériques TEVA parce que votre pharmacien vous dit qu’il n’en a pas d’autres, vous financez peut-être une fondation de soutien à Israël. En toute opacité.
Bénédicte Bauret est une militante des droits humains depuis longtemps. Elle a d’ailleurs fort à faire à Mantes-la-Ville, où le Front national a gagné la municipalité. Elle a dénoncé ce système où une association comportant « une très grande majorité de pharmaciens juifs » permet qu’une partie des profits réalisés grâce à eux par TEVA aille « aider les pauvres » en Israël, ce que le client français ignore.
Que croyez-vous qu’il arrivât ? Parce qu’elle a dit sur sa page facebook que l’association regroupait « des pharmaciens juifs », et non qu’ils y étaient « une très grande majorité » (raccourci qu’elle reconnait bien volontiers comme une erreur), elle est accusée d’antisémitisme et menacée de poursuites à ce titre !
Ainsi, l’accusation d’antisémitisme continue d’être portée contre tous ceux qui dénoncent le lobby sioniste, y compris quand il est pris comme en l’espèce le doigt dans le pot de confiture : le fric des assurés sociaux pour financer Israël (pardon, sa lutte contre la pauvreté).
Ce type d’accusation continue de banaliser le véritable antisémitisme meurtrier, et d’amalgamer lutte légitime contre les institutions d’un État et racisme.
Nous assurons Bénédicte Bauret, militante antiraciste que nous connaissons de longue date pour son travail exemplaire qui se fonde sur les valeurs républicaines et refuse le communautarisme, de notre total soutien.
Notre réponse est bien sûr de nous mobiliser encore plus dans la campagne contre TEVA, de continuer à inviter les assurés sociaux à coller les vignettes TEVA J’EN VEUX PAS sur leur carte vitale, et les pharmaciens et les responsables hospitaliers à se fournir en génériques autres que TEVA.
Le Bureau national de l’UJFP, le 14 mars 2015