Solidarité avec les Sans Papiers

À Paris, l’UJFP a commencé ses activités estivales le 1er juillet, comme il se doit. Mais ce n’était pas pour prendre la route des vacances. C’était pour battre le pavé parisien avec les sans papiers et leurs soutiens, réclamant la régularisation, car les lois répressives et xénophobes leur privent de tout doit et de toute protection sociale.

Vigilantes contre les arrestations abusives et les reconduites à la frontière pendant la période estivale, un certain nombre d’associations ont réagi, dont RESF (Réseau des éducateurs sans frontières) et UCIJ (Unis Contre l’Immigration Jetable). L’UJFP et l’ATMF les ont rejointes sous notre banderole commune « Juifs et Arabes Unis pour la Justice ». La revendication de la régularisation des sans papiers fait partie de notre souci de promouvoir le « vivre ensemble » en luttant contre le racisme. Voici quelques extraits d’un tract que nous avons diffusé sur le parcours : « Nous ne pouvons pas accepter que cela recommence comme si aucune leçon n’avait été tirée des années noires de 1940 / 1945 et des sombres souvenirs des persécutions antisémites du régime de Vichy. »

Dans ce texte (« RAFLES CONTRE LES SANS PAPIERS : NON ! NOUS NE POUVONS PAS L’ACCEPTER ! ») , nous avons fait notre devoir de mémoire envers ces étrangers qui avaient participé à la résistance durant la Seconde guerre mondiale, rappelant que « Tous avaient fui le nazisme, le fascisme, le chômage et la misère ; tous étaient des demandeurs d’asile, des sans papiers, comme on nomme aujourd’hui leurs semblables. » À l’intention à la fois de l’opinion publique et du gouvernement, nous précisons que « C’est pourquoi nous sommes solidaires de ces personnes aujourd’hui discriminées dans notre pays, renvoyées dans des pays dont certains sont soumis à des dictatures impitoyables, dont d’autres sont ravagés par la guerre civile ou ses séquelles, d’autres marqués par le sous-développement, le sous-emploi et la pauvreté. Nous ne pouvons accepter cette nouvelle chasse à l’Homme dont nous sommes aujourd’hui les témoins. » Ce tract sera toujours actuel tant que les rafles continueront. Ce texte, écrit d’abord par l’UJFP à Lyon, peut encore servir à l’avenir, et ceci à travers la France.