Le rapport complet en anglais ICI.

Faits marquants
- Les Palestiniens de Gaza continuent d’être tués alors que l’on signale en permanence des frappes sur des tentes, des écoles et des personnes à la recherche de nourriture, d’eau, de produits nutritionnels ou d’autres formes d’assistance ; parmi eux se trouvent des enfants, des journalistes, des travailleurs médicaux et du personnel humanitaire.
- Malgré des entrées limitées, la disponibilité du carburant reste extrêmement faible, menaçant de forcer la fermeture des hôpitaux et des ambulances, des systèmes d’eau et d’assainissement, des boulangeries et des cuisines, des services de télécommunication, des opérations d’aide et d’autres services vitaux.
- Les défis opérationnels actuels ne sont pas tenables, prévient le PAM, car le risque de famine persiste, la diarrhée aqueuse aiguë et d’autres maladies se répandent, les ordures s’accumulent et la population est entassée dans moins de 14 % de la bande de Gaza.
- Les enfants continuent d’être confrontés à une série de risques, notamment en raison de l’effondrement des systèmes publics et de l’insécurité, qui ont laissé un grand nombre d’entre eux sans soins, sans regroupement familial ou sans identité légale en raison de l’interruption de l’enregistrement des naissances.
- Les personnes handicapées et les personnes âgées sont gravement privées de leurs droits fondamentaux à la sécurité, à la protection et à l’autonomie, tandis que leurs capacités d’adaptation s’érodent régulièrement dans un contexte d’obstacles croissants.
Développement humanitaire
- Au cours de la semaine écoulée, les forces israéliennes ont continué de perpétrer de lourds bombardements aériens, terrestres et maritimes sur toute la bande de Gaza, d’émettre des ordres de déplacement supplémentaires et d’étendre les opérations au sol. Des tirs de roquettes ont également été tirés par des groupes armés palestiniens sur le territoire israélien et des combats avec les forces israéliennes ont également eu lieu. Le 12 juillet, l’armée israélienne a rétabli l’interdiction d’entrée sur la mer sur toute la côte de Gaza, interdisant la natation et les activités de pêche. Entre le 11 et le 15 juillet, l’armée israélienne a émis deux ordres de déplacement pour des parties de certains gouvernorats du nord de la bande de Gaza et de Gaza-ville, couvrant 9,6 kilomètres carrés. Depuis le 18 mars, l’armée israélienne a émis 55 ordres de déplacement pour 297,6 kilomètres carrés (81 % de la bande de Gaza). Selon le cluster Gestion des sites (SMC), plus de 737 000 Palestiniens de Gaza ont été déplacés entre le 18 mars et le 15 juillet. Ce pourcentage comprend plus de 11 600 personnes déplacées entre le 8 et le 15 juillet. En l’absence d’endroit sûr, de nombreuses personnes ont cherché refuge dans des sites de déplacement surpeuplés, des abris de fortune, des bâtiments endommagés, des rues et des espaces ouverts. Les gens sont confinés dans des espaces de plus en plus restreints ; au 16 juillet, plus de 86 % de la bande de Gaza se trouvait dans des zones militarisées israéliennes ou sous des ordres de déplacement (ils se chevauchent en grande partie) depuis le 18 mars.
- Selon le Ministère de la santé à Gaza, entre le 9 et le 16 juillet, 648 Palestiniens ont été tués et 2 198 blessés. Entre le 7 octobre 2023 et le 16 juillet 2025, le Ministère de la santé à Gaza a noté qu’au moins 58 573 Palestiniens avaient été tués et 139 607 Palestiniens blessés. Ce chiffre comprend 7 750 personnes tuées et 27 566 blessées depuis la réescalade des hostilités le 18 mars 2025, selon le Ministère de la santé. Le Ministère a indiqué que le chiffre cumulé, depuis octobre 2023, comprend 240 décès qui ont été ajoutés rétroactivement le 14 juillet 2025 après que leurs données d’identification ont été consolidées et approuvées par un comité ministériel. Le Ministère de la santé a noté en outre que le nombre de victimes parmi les personnes qui tentaient d’accéder à des vivres a augmenté pour atteindre 851 morts et plus de 5 634 blessés depuis le 27 mai 2025.
- Le 16 juillet, le Ministère de la santé à Gaza a publié une liste d’enregistrements de 58 380 morts palestiniens à Gaza entre le 7 octobre 2023 et le 15 juillet 2025, sur le nombre total de morts signalées (voir ci-dessus). Selon cette liste, 17 921 enfants (31 %), 9 497 femmes (16 %), 26 655 hommes (46 %) et 4 307 personnes âgées (soit 10 %) ont été tués.
- Entre le 9 et le 16 juillet, cinq soldats israéliens ont été tués à Gaza, selon l’armée israélienne. Entre le 7 octobre 2023 et le 16 juillet 2025, selon les forces israéliennes et les sources israéliennes officielles citées dans les médias, plus de 1 649 Israéliens et ressortissants étrangers ont été tués, la majorité le 7 octobre 2023 et ses conséquences immédiates. Il s’agit notamment de 449 soldats tués, en plus de 2 803 soldats blessés, à Gaza ou le long de la frontière israélienne depuis le début de l’opération terrestre en octobre 2023. Au 16 juillet, on estime que 50 Israéliens et ressortissants étrangers restent prisonniers à Gaza, y compris les otages qui ont été déclarés morts et dont les corps sont retenus.
- Des frappes sur les personnes qui se trouvent dans des écoles et des tentes, sur les personnes à la recherche de vivres, d’eau, de fournitures nutritionnelles ou d’autres formes d’assistance, sur le personnel de secours médicaux et humanitaires, et sur les journalistes continuent d’être signalées, qui font massivement des victimes, y compris chez les enfants. Les principaux incidents sont notamment les suivants :
- Le 10 juillet, une frappe aérienne a frappé une zone civile de Gaza devant le dispensaire Altayara du Projet HOPE à Deir al Balah, où les patients s’étaient rassemblés pour « recevoir un traitement pour la malnutrition, les infections, les maladies chroniques, etc. ». Selon la Directrice exécutive du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF), cet frappe aurait entraîné la mort de 15 Palestiniens, dont neuf enfants et quatre femmes, et lblessé 30 autres personnes, dont 19 enfants. Elle a décrit le meurtre de familles qui tentent d’accéder à l’aide vitale comme « inadmissible », ajoutant : « Telle est la cruelle réalité à laquelle sont confrontées de nombreuses personnes à Gaza aujourd’hui, après des mois d’aide autorisée insuffisante dans le territoire, et après que les parties au conflit ont manqué à leurs responsabilités fondamentales en matière de protection des civils. » Trois jours plus tard, le 13 juillet, 17 personnes, dont au moins sept enfants, auraient été tuées et d’autres blessées alors qu’elles faisaient la queue pour recevoir de l’eau à An Nuseirat, à Deir al Balah.
- Le 10 juillet, une frappe aérienne a frappé le département des orphelins au deuxième étage du bureau de Human Appeal dans le nord de Gaza, tuant trois membres du personnel qui étaient à leur bureau pour soutenir les programmes de prise en charge des orphelins vulnérables. Trois autres membres de l’équipe d’Human Appeal ont été blessés et reçoivent des soins médicaux. Human Appeal a condamné cette attaque contre les travailleurs humanitaires et les opérations de secours. Le 16 juillet, le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a indiqué que l’un de leurs fonctionnaires avait été tué près de son domicile vers le 4 juillet en tentant, avec des proches, d’atteindre et d’aider un membre de la famille blessé. Depuis le 7 octobre 2023, au moins 483 travailleurs humanitaires, dont 326 membres du personnel des Nations Unies, 48 membres du personnel de la Société palestinienne du Croissant-Rouge (PRCS), 4 membres du personnel du CICR et 105 autres membres du personnel d’organisations humanitaires, ont été tués.
- Le 10 juillet, une mission de sauvetage notifiée et coordonnée de la Croix Rouge (CICR) et du Croissant Rouge (Red Crescent Society – PRCS) pour évacuer un membre du personnel du CICR blessé et sa famille a été attaquée alors qu’elle voyageait dans des véhicules allumés et clairement marqués portant la croix rouge et les emblèmes du croissant rouge. En conséquence, un membre du personnel du CICR et un médecin spécialiste du PRCS ont été blessés par des coups de feu. Le CICR s’est déclaré indigné par les nombreux incidents auxquels se heurtaient tant la PRCS que le CICR au cours des derniers mois, soulignant que le personnel de secours médical et humanitaire ne devait jamais être attaqué et que « toutes les mesures possibles doivent être prises pour rechercher, recueillir et évacuer les blessés et leur fournir les soins médicaux dont ils ont besoin ».
- Entre le 8 et le 10 juillet, au moins trois écoles abritant des personnes déplacées auraient été frappées, dont certaines avaient déjà été frappées la semaine précédente. Ces attaques ont fait 17 morts, des blessés et et le déplacement de dizaines de familles. Toutefois, beaucoup sont retournés dans certaines des écoles endommagées en raison de l’absence d’autres abris. Par exemple, le 9 juillet, vers 11 h 30, une école servant d’abri pour les personnes déplacées a été frappée dans l’est de Khan Younis, tuant sept Palestiniens, dont cinq femmes, et blessant d’autres personnes. En outre, le 10 juillet, vers 22 h 30, une autre école qui héberge des personnes déplacées a été frappée à Jabalya, dans le nord de Gaza, tuant huit Palestiniens, dont au moins deux femmes et plusieurs enfants, et en blessant d’autres. Selon le cluster Éducation, outre les dommages physiques, ces incidents continuent de perpétuer le traumatisme et la peur chez les enfants, les empêchant de participer aux possibilités d’apprentissage, aux activités de santé mentale et de soutien psychosocial, ainsi qu’à d’autres activités ludiques structurées proposées dans ces espaces.
- Le 11 juillet, 10 Palestiniens auraient été tués et 60 blessés dans la zone d’un site de distribution militarisé dans le nord-ouest de Rafah, selon le Bureau des droits de l’homme de l’ONU (UN Human Rights Office – OHCHR). Le 12 juillet, l’hôpital de campagne de la Croix-Rouge de Rafah a reçu 132 patients souffrant de blessures liées à l’usage d’armes, dont 31 ont été déclarés morts à leur arrivée ou ont par la suite succombé à leurs blessures et les patients conscients ont indiqué qu’ils tentaient d’accéder à des sites de distribution de denrées alimentaires. Le CICR a déclaré qu’il s’agissait de l’afflux le plus grand de victimes depuis le début des opérations de l’hôpital en mai 2024 et que, depuis la création des sites de distribution militarisés le 27 mai 2025, l’hôpital de campagne a traité plus de 3 400 blessés par des armes et a enregistré plus de 250 morts. Entre le 27 mai et le 10 juillet à midi, le Haut-Commissariat a enregistré plus de 634 morts à proximité de sites de distribution de vivres militarisés, où, dans un contexte de famine, de grands groupes de civils continuent de chercher des vivres et de faire face à des forces meurtrières, y compris des tirs et des bombardements.
- Les 11 et 13 juillet, trois journalistes auraient été tués dans la bande de Gaza. Le 10 juillet, un journaliste palestinien a été tué et d’autres blessés lors d’une frappe aérienne près de sa maison à An Nuseirat, à Deir al Balah. Lors d’un autre acte barbare survenu le 13 juillet, un journaliste aurait été tué par balle alors qu’il vérifiait sa maison dans le quartier d’Azaytoun, au sud-est de la ville de Gaza. Le même jour, un journaliste, sa femme enceinte, leur fils adulte et deux filles (enfants) auraient été tués lorsqu’une tente de personnes déplacées a été frappée dans la région d’Al Mawasi, dans le nord-ouest de Khan Younis. En juin, selon le Syndicat des journalistes palestiniens (PJS), sept journalistes ont été tués dans la bande de Gaza et 16 autres blessés.
- Au cours de la semaine écoulée, d’autres incidents ayant fait des morts sont notamment les suivants :
- Le 10 juillet, vers 2 h 10, cinq Palestiniens auraient été tués et d’autres blessés lorsqu’un immeuble résidentiel a été frappé au camp d’Al Bureij, à Deir al Balah.
- Le 11 juillet, vers 22 h 30, au moins six Palestiniens auraient été tués alors qu’une station essence, où une famille déplacée s’abritait, a été frappée à Deir al Balah.
- Le 11 juillet, vers 23 h 10, neuf Palestiniens, dont quatre enfants, auraient été tués et d’autres blessés lorsqu’une tente de personnes déplacées aurait été frappée dans l’ouest de Khan Younis.
- Le 12 juillet, vers 15 h 30, au moins 15 Palestiniens, dont au moins trois femmes, auraient été tués, tandis qu’on dénombrait entre 20 et 40 disparus sous les décombres, lorsque deux bâtiments résidentiels ont été frappés à Jabalya et Nazla, dans le nord de Gaza.
- Le 12 juillet, vers 14 h 49, sept Palestiniens auraient été tués et d’autres blessés lorsqu’une maison aurait été frappé dans le quartier d’Azaytoun, au sud-est de la ville de Gaza.
- Le 13 juillet, vers 12 h 30, 17 Palestiniens, dont un chirurgien, auraient été tués et d’autres blessés lorsqu’un marché aurait été frappé dans le centre de la ville de Gaza.
- Le 14 juillet, vers 16 h 20, de nombreuses personnes ont été piégées sous les décombres lorsqu’un bâtiment résidentiel de cinq étages a été frappé au sud de Jabalya, dans le nord de Gaza. Selon la Défense civile palestinienne (Palestinian Civil Defense – PCD), les sauveteurs ont dû faire face à des difficultés pour sauver les survivants et retrouver les morts sous les décombres, en raison des bombardements intenses et de l’absence de permis d’accès à la zone, alors que de nombreux appels ont été lancés pour intervenir afin de sauver la vie des survivants. Le 15 juillet, vers 11 h 45, la PCD a annoncé qu’elle était parvenue à la zone en ayant obtenu une coordination, pour découvrir que 14 personnes étaient mortes.
- Le 14 juillet, vers 19 heures, 12 Palestiniens, pour la plupart des femmes et des enfants, auraient été tués et une trentaine d’autres blessés lorsqu’un bâtiment résidentiel, abritant des personnes déplacées, aurait été frappé à Tal al Hawa, au sud de la ville de Gaza.
- Le 16 juillet, le Ministère de la santé a déclaré que 21 personnes avaient été tuées, dont 15 mortes de suffocation à cause de tirs de gaz et de bousculades, sur un site de distribution militarisé dans le sud de Khan Younis. Selon le Ministère, c’était la première fois que des décès étaient enregistrés à la suite de suffocations et de bousculades sur ces sites.
- « L’armée israélienne continue de tuer et de blesser gravement des centaines de Palestiniens alors qu’ils cherchent désespérément le peu d’abris et de nourriture disponibles, ce qui suscite de nouvelles inquiétudes quant au fait qu’Israël inflige des conditions de vie aux Palestiniens de plus en plus incompatibles avec leur existence continue à Gaza », a déclaré le Haut-Commissariat aux droits de l’homme le 11 juillet. Parmi les 21 attaques contre des tentes abritant des Palestiniens déplacés, qui ont été documentées par le Haut-Commissariat aux droits de l’Homme (UN Human Rights Office – OHCHR) les 8 et 9 juillet, neuf ont eu lieu dans la région d’Al Mawasi à Khan Younis, où où les familles s’abritent dans des espaces restreints, de sorte que « toute frappe contre eux entraîne souvent le meurtre de familles entières », a ajouté le OHCHR. Le Haut-Commissariat a en outre souligné les restrictions illégales à l’entrée de vivres et d’autres articles, qui sont essentielles pour la survie de la population civile, les mauvais modes opératoires sur les sites de distribution militarisés où des personnes, principalement les jeunes hommes et les garçons, continuent d’être abattues et tuées, et la montée de la violence impliquant des groupes armés palestiniens et différents groupes criminels dans un contexte où les systèmes judiciaires et d’application de la loi sont en grande partie détruits. En ce qui concerne « les plans signalés par les autorités israéliennes visant à concentrer une grande partie de la population dans une prétendue « ville humanitaire » à Rafah », le OHCHR a demandé à l’État hébreu de « s’abstenir de prendre des mesures visant, ou qui pourrait aboutir, au transfert forcé de la population palestinienne à l’intérieur de la bande de Gaza ou à sa déportation en dehors de la bande de Gaza ».
Les défis croissants auxquels sont confrontées les opérations humanitaires
- Depuis le 9 juillet 2025, après 130 jours de blocus complet sur l’entrée de carburant, les autorités israéliennes ont autorisé l’entrée de deux camions de carburant par jour, cinq jours par semaine, par le passage à niveau de Kerem Shalom. Ce montant est une fraction de ce qui est nécessaire pour gérer des services vitaux essentiels à Gaza, où chaque aspect de la vie dépend du carburant, des hôpitaux aux systèmes d’approvisionnement en eau et d’assainissement, aux ambulances, aux opérations humanitaires, aux télécommunications, aux boulangeries et aux cuisines, et aux transports routiers. Les autorités israéliennes ont coupé l’approvisionnement en électricité en octobre 2023 et n’ont depuis lors rétabli que temporairement une ligne électrique qui alimente l’usine de dessalement du sud de Gaza. Dans une déclaration commune du 12 juillet, le Bureau de la coordination des affaires humanitaires, le OHCHR, le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), le Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP), l’UNICEF, le Bureau des Nations Unies pour les services d’appui aux projets (UNOPS), l’UNRWA, le Programme alimentaire mondial (PAM) et l’Organisation mondiale de la santé (OMS) ont déclaré que la pénurie de carburant a atteint des niveaux critiques qui menacent la poursuite de tous les services vitaux essentiels. « Sans carburant, les boulangeries et les cuisines communautaires ne peuvent pas fonctionner. La production d’eau et les systèmes d’assainissement s’arrêteront, laissant les familles sans eau potable, tandis que les déchets solides et les eaux usées s’accumuleront dans les rues. Ces conditions exposent les familles à des épidémies mortelles et poussent les plus vulnérables de Gaza encore plus près de la mort », avaient ajouté les agences des Nations unies, avertissant que – sans carburant adéquat – elles seront probablement contraintes d’arrêter complètement leurs opérations.
- Dans de vastes zones sur toute la bande de Gaza, des équipes humanitaires sont tenues de coordonner leurs déplacements avec les autorités israéliennes. Entre le 9 et le 15 juillet, sur les 66 tentatives de coordination des mouvements d’aide prévus dans la bande de Gaza, près de 17 % ont été refusés par les autorités israéliennes. 33 % supplémentaires ont été initialement acceptés mais se sont heurtés à des obstacles, y compris des blocages ou des retards sur le terrain qui pourraient avoir pour effet d’annuler ou de ne réaliser que partiellement des missions. 45 % ont été pleinement facilités et les 5 % restants ont dû être retirés par les organisateurs pour des raisons logistiques, opérationnelles ou de sécurité. Il s’agit de 28 tentatives de coordination des mouvements d’aide dans ou vers le nord de Gaza, dont 54 % (15) ont été facilitées, 11 % (3) ont été refusées, 32 % (neuf) ont été entravés et 3 % (un) ont été retirés. Dans le sud de Gaza, sur 38 tentatives, 40 % (15) ont été facilitées, 21 % (huit) ont été refusés, 34 % (13) ont été entravés et 5 % (deux) ont été retirés.
- Une enquête rétrospective sur la mortalité menée auprès d’environ 2 500 membres du personnel de Médecins sans frontières (MSF) et leur famille à Gaza a révélé que le taux de mortalité parmi eux était de 0,41 décès pour 10 000 par jour, soit cinq fois plus que les estimations du taux de mortalité du Ministère de la santé avant le 7 octobre 2023. Plus de 2 % du personnel de MSF et de leur famille est mort, dont 74 % à cause de blessures de guerre, dont 98 % sont dus à des blessures par explosion. Parmi les décès causés par des blessures par explosion, 40 % concernaient des enfants de moins de 10 ans et les taux de mortalité globaux pour les enfants de moins de 5 ans et les nouveau-nés étaient respectivement 10 et six fois supérieurs à ceux d’avant-guerre. Parmi les personnes diagnostiquées avec une maladie chronique, environ deux tiers ont présenté une ou plusieurs interruptions de traitement depuis octobre 2023, la plus longue ayant duré 120 jours. Seulement 2 % du personnel ont une maison qui n’a pas été touchée, 39 % des maisons sont endommagé et 59 % détruites. La moitié des familles du personnel de MSF ont été contraintes de changer de résidence cinq fois au moins et 41 % vivaient dans des tentes au moment de l’enquête. MSF a précisé que l’enquête, qui couvrait la période allant d’octobre 2023 à mars 2025 et qui a été réalisée entre le 29 janvier et le 26 mars, ne pouvait pas être généralisée à l’ensemble de la population étant donné que « le personnel médical et sa famille, y compris le personnel de MSF, pourraient être considérés comme ayant un meilleur accès aux soins de santé que le reste de la population de Gaza ».
Dégradation de l’insécurité alimentaire et de la malnutrition
- Selon le cluster Sécurité alimentaire et le cluster Nutrition, les partenaires ont fait état d’une détérioration continue de la sécurité alimentaire dans l’ensemble de la bande de Gaza, avec des risques persistants de famine et de graves difficultés pour accéder aux approvisionnements alimentaires disponibles, en particulier pour ceux qui sont les plus vulnérables, en raison de l’entrée limitée de l’aide, et du pillages et des distributions militarisées en cours. Les familles survivent généralement avec un repas unique et pauvre nutritivement par jour, et dans certains cas, les gens passent des jours entiers sans manger. Pour survivre, les gens utilisent des stratégies d’adaptation allant du jeûne à la réduction de la taille des repas, au rationnement du pain pour les enfants, à l’emprunt, à la mendicité et à la récupération de nourriture à partir d’ordures. Malgré ces efforts, les familles sont de plus en plus incapables de protéger leurs membres les plus vulnérables contre les effets de la privation alimentaire. De manière alarmante, de nombreux ménages ont indiqué que des membres de leur famille risquaient leur vie en essayant d’obtenir de la nourriture auprès de sites de distribution militarisés ou de convois humanitaires, souvent sans succès.
- Selon le cluster Sécurité alimentaire (Food Security Sector – FSS), alors que l’approvisionnement en repas cuisiné dans les cuisines communautaires se poursuit à une échelle limitée (environ 240 000 à 250 000 repas par jour en moyenne), la distribution générale de nourriture reste interrompue, la collecte de la plupart des cargaisons de nourriture humanitaire continuant d’être interrompue dans la bande de Gaza. La plupart des opérations ont été suspendues dans le sud de Gaza depuis le 4 juillet, car les contraintes opérationnelles et d’accès, les pillages et les tirs sur les personnes attendant les convois d’aide, ont mis en danger le personnel, les chauffeurs et les équipes des collectivités et des partenaires, et ont fait des victimes civiles. Dans le nord, après une pause, le 26 juin, la collecte de marchandises alimentaires à partir du point de passage de Zikim a repris les 11 et 12 juillet. Le 11 juillet, selon le PAM, 20 camions transportant des vivres ont quitté le point de passage de Zikim, dont 11 ont été interceptés par des foules désespérées, tandis que les neuf autres ont atteint l’entrepôt d’un partenaire du PAM, dont les cargaisons ont été distribués à environ 8 500 personnes le lendemain. Le 12 juillet, des personnes affamées ont déchargé les vivres sur 20 autres camions qui partaient du point de passage de Zikim. La collecte de cargaisons est de nouveau en pause depuis le 13 juillet. Avertissant que les défis opérationnels actuels n’étaient pas durables, le PAM a appelé toutes les parties au conflit « à respecter les opérations humanitaires, à s’abstenir d’entraver les convois de vivres et à éviter les interférences dangereuses, y compris les tirs à proximité des convois, et la présence de groupes armés à proximité ou sur les convois d’aide, pour permettre aux travailleurs humanitaires d’acheminer l’assistance en toute sécurité ». Le PAM a également exhorté « la population locale à maintenir une distance de sécurité par rapport aux camions afin d’assurer un transport et une distribution rigoureux des approvisionnements alimentaires ». Les partenaires collaborent actuellement avec diverses parties prenantes pour promouvoir l’acheminement sûr et ininterrompu de l’aide aux points de distribution, notamment en encourageant les civils à ne pas s’approcher des itinéraires de convois grâce à un renforcement de l’implication et de l’information des collectivités.
- Dans le cadre d’un exposé à l’intention des journalistes sur sa dernière visite à Gaza, le Directeur exécutif adjoint et chef de l’exploitation du PAM, Carl Skau, a déclaré que la famine s’étendait à Gaza, avec environ 500 000 personnes en situation de famine. « J’ai rencontré beaucoup de ces familles qui m’ont dit qu’il y avait des jours où leurs enfants ne mangeaient pas du tout et j’ai entendu des mères me dire comment elles essaient de faire en sorte que les enfants ne jouent pas afin qu’ils n’utilisent pas plus d’énergie qu’elles ne peuvent leur en fournir par le biais de la nourriture », a déclaré Skau. Le responsable du PAM a noté que le fait que des gens meurent tous les jours en essayant de se procurer de la nourriture est « l’illustration la plus frappante de la situation désespérée ». Il a ajouté qu’après la levée du blocus complet [le 19 mai], la quantité de nourriture que le PAM avait pu apporter à Gaza ne représentait qu’une fraction de ce qui était nécessaire pour répondre aux besoins, ce qui avait entraîné une hausse des prix des produits de base. Décrivant l’environnement opérationnel, il a déclaré que les équipes du PAM étaient souvent bloquées en passant de 15 à 20 heures d’affilée aux points de contrôle, que les approvisionnements en carburant et en pièces de rechange pour les véhicules étaient insuffisants et que, alors qu’il y a aux frontières assez de nourriture pour nourrir l’ensemble de la population pendant environ deux mois, les approvisionnements entrants ne «sont pas suffisant pour inverser la tendance de la faim».
- Les équipes de MSF assistent à une forte augmentation, sans précédent, de la malnutrition chez les habitants de Gaza, dans deux dispensaires, à Al Mawasi, dans le sud de Gaza, et dans la ville de Gaza. Plus de 700 femmes enceintes et allaitantes, et près de 500 enfants souffrant de malnutrition grave ou modérée, sont actuellement inscrits dans des programmes d’alimentation thérapeutique ambulatoire dans les deux cliniques. Le nombre de patients inscrits à la clinique MSF de Gaza a presque quadruplé en moins de deux mois, passant de 293 cas en mai à 983 au début du mois de juillet. Sur cette cohorte de juillet, 326 sont des enfants âgés de 6 à 23 mois. « C’est la première fois que nous assistons à une telle ampleur de cas de malnutrition à Gaza », a déclaré le coordinateur médical adjoint de MSF à Gaza.
Aggravation de l’accès aux soins de santé
- Les installations de santé de Gaza continuent d’être submergées par une augmentation croissante des pertes en vies humaines dans un contexte d’insécurité et de pénuries critiques de ressources, mettant les patients en grand risque. Le cluster Santé a indiqué que l’ensemble les centres de soins obstétriques et néonatals d’urgence, et les unités de soins intensifs néonatals, opéraient bien au-delà de leurs capacités, en particulier dans la ville de Gaza. Un site a signalé une surcapacité de 200 % dans les lits de maternité et de soins intensifs néonatals. « En raison de la malnutrition généralisée chez les femmes enceintes et de la médiocrité de l’eau et de l’assainissement, de nombreux bébés naissent prématurément », a déclaré un médecin de MSF. « Notre unité de soins intensifs néonatals est gravement surpeuplée, avec quatre à cinq bébés partageant une seule couveuse [à l’hôpital d’Al Helou]. C’est la troisième fois que je suis à Gaza, et je n’ai jamais rien vu de tel. Les mères me demandent de la nourriture pour leurs enfants, les femmes qui sont enceintes de six mois ne pèsent souvent pas plus de 40 kilogrammes. La situation est au-delà du seuil critique. »
- Mettant l’accent sur la situation des nouveau-nés à Gaza, Dr. Munir Al Borsh, Directeur général au Ministère de la santé, a indiqué que 17 000 naissances avaient été enregistrées au cours des six premiers mois de 2025, soit une baisse importante par rapport aux 29 000 naissances au cours de la même période en 2022, ce qui représente une baisse de plus de 41 % du taux de natalité en seulement deux ans. Sur les 17 000 naissances en 2025, il y a eu 2 600 fausses couches (15 %), 67 bébés nés avec des anomalies congénitales (0,39 %), 2 535 nourrissons admis dans des unités de soins intensifs néonatals (15 %), 1 600 bébés nés avec un poids insuffisant (9 %) et 1 460 naissances prématurées (9 %).
- Selon le cluster Santé, il y a une augmentation des cas de diarrhée aqueuse aiguë, représentant aujourd’hui 44 % de toutes les maladies signalées – contre 39 % la semaine dernière – avec des visites aux l’hôpitaux confirmant une forte augmentation des hospitalisations pour déshydratation sévère. Il a également été signalé que les cas de syndrome aigu de jaunisse et de diarrhée sanglante sont en augmentation en raison de l’absence de vaccination, de la malnutrition croissante, de la rareté de l’eau, de l’accumulation de déchets solides et des systèmes d’égouts surchargés ou endommagés. Entre le 1er et le 9 juillet, 178 cas suspects de méningite ont été signalés, dont la majorité concernaient des enfants de moins d’un an. La plupart des cas étaient d’origine virale probable, bien que 29 % étaient bactériens, la plupart des cas étant concentrés dans la ville de Gaza et à Khan Younis. Les hôpitaux ont du mal à faire face à cette poussée, certains signalant que jusqu’à trois patients partagent un lit unique et une capacité de diagnostic et d’isolement limitée. En outre, cinq nouveaux cas de paralysie flasque aiguë (Acute flaccid paralysis – AFP) ont été signalés la semaine dernière, ce qui porte le total de 2025 à 28 cas. Des recherches sur le terrain sont en cours à la suite de la détection d’une nouvelle variante du poliovirus de type 2 dérivé d’un vaccin dans des échantillons environnementaux prélevés en mai.
- Le 10 juillet, sous un feu nourri et des bombes fumigènes, les forces israéliennes ont étendu leur incursion dans la région d’Al Mawasi, au sud de Khan Younis, et se sont encore étendues à l’ouest vers une zone remplie de personnes déplacées à de multiples reprises et serrées dans un petit espace près de la mer, a rapporté MSF. MSF a déclaré que cette incursion avait gravement compromis ses opérations dans deux installations, l’obligeant à suspendre ses activités à la clinique Al Attar alors que les chars israéliens et les tirs s’approchaient jusqu’à 100 mètres. En outre, les mouvements d’ambulances vers le complexe médical de Nasser ont été interrompus. Le superviseur de l’équipe de soins infirmiers de MSF à la clinique Al Attar a déclaré: « Le quadcoptère et les véhicules militaires stationnés près de la clinique tiraient. Plusieurs balles ont pénétré dans l’installation. Ensuite, nous avons entendu de multiples explosions autour de la clinique, et des éclats d’obus ont frappé le bâtiment. Nous avons été bloqués pendant plus de 30 heures, nous avons continué à travailler après notre période de travail de 24 heures. » MSF a ajouté que les équipes médicales n’ont pas pu orienter deux garçons dans un état critique vers des hôpitaux voisins car ceux de la région étaient soit trop dangereux pour atteindre, soit déjà pleins.
Crise de l’eau et de l’assainissement
- Les approvisionnements limités en carburant qui sont entrés à Gaza ces derniers jours sont restés très insuffisants pour exploiter les installations d’approvisionnement en eau, d’assainissement et d’hygiène (WASH), la distribution et l’accès se heurtant à de nouveaux obstacles, selon le cluster Eau, Assainissement et Hygiène. L’assainissement et la gestion des eaux usées se situent à des niveaux critiques, le débordement des eaux usées étant signalé dans la ville de Gaza et dans les régions méridionales.
- Le 15 juillet, la municipalité de Gaza a lancé un avertissement au sujet d’une menace imminente de débordement de l’étang de collecte des eaux de pluie dans le quartier Cheikh Radwan. Les dégâts causés sur les infrastructures et les pénuries de carburant ont entraîné l’afflux d’eaux usées non traitées dans la lagune du cheikh Radwan, ce qui a considérablement aggravé le risque d’inondation, de contamination de l’environnement et de risques pour la santé publique. Le niveau de l’eau dans l’étang est passé à environ 6,10 mètres, augmentant d’environ 30 centimètres par jour en raison de l’afflux continu d’eaux usées, ce qui constitue une menace importante pour la vie des habitants vivant près de l’étang. La municipalité a ajouté que les heures de fonctionnement des pompes de drainage de l’étang avaient été réduites en raison de l’approvisionnement en combustible limité, ce qui a encore entravé le rejet des eaux usées et contribué à l’élévation du niveau de l’eau.
Risques encourus par les personnes handicapées et les personnes âgées
- Le 15 juillet, le cluster Protection a publié son Actualisation de l’analyse de la protection, qui met l’accent sur les risques et les obstacles auxquels sont exposés les personnes handicapées et les personnes âgées. D’après cette mise à jour, les personnes handicapées, les personnes âgées, leur famille et les personnes qui s’occupent d’eux font l’objet d’un déni grave de leurs droits fondamentaux à la sécurité, à la protection et à l’autonomie, dans un contexte d’érosion constante des capacités d’adaptation pour répondre à leurs besoins. Les déplacements répétés ont entraîné des risques et des difficultés croissants pour les personnes handicapées et les personnes âgées d’avoir accès à des informations, des appareils, des services et des biens essentiels essentiels pour leur sécurité, leur dignité et leur survie. En outre, l’interruption des soins, et la séparation d’avec les dispensateurs de soins par déplacement, accroissent les problèmes de santé mentale et l’exposition à la négligence, à la maltraitance et à l’exploitation. La mise à jour a identifié cinq risques de protection pour les personnes handicapées et les personnes âgées : les attaques contre les civils et les biens de caractère civil ; la discrimination et la stigmatisation, le refus de ressources, d’opportunité, de services et/ou d’accès à l’aide humanitaire ; la violence sexiste; les sévices psychologiques/émotionnels ou la détresse infligée ; et la présence de munitions explosives.
Défis à relever pour l’unification familiale et l’enregistrement des naissances
- Selon le domaine de responsabilité en matière de protection de l’enfance (Child Protection Area of Responsibility – AoR), les enfants non accompagnés et séparés de leur famille (unaccompanied and separated children – UASC) ainsi que ceux qui n’ont pas la protection parentale font partie des groupes les plus vulnérables de Gaza, qui sont exposés à des risques accrus de négligence, d’exploitation, de maltraitance, de détresse émotionnelle et d’isolement social. La séparation des parents ou des principaux dispensateurs de soins – souvent en raison de la mort, de la détention, de l’évacuation ou du déplacement forcé – a des conséquences dévastatrices sur la santé mentale et le développement des enfants. Les événements liés au conflit, y compris la perte de membres de la famille, les déplacements répétés et les évacuations sanitaires, sont les principaux moteurs de la séparation, avec des rapports alarmants faisant état de nouveau-né séparés à l’accouchement pendant les évacuations hospitalières et vivant actuellement avec des dispensateurs de soins de remplacement qui peuvent être blessés, handicapés ou incapables de fournir des soins adéquats. Ces séparations aggravent à la fois la vulnérabilité physique et les traumatismes psychologiques. De nombreux UASC sont maintenant pris en charge par des adultes qui sont eux-mêmes confrontés à des problèmes de santé ou à des handicaps, mettant à la fois les enfants et les soignants dans des situations fragiles. Le regroupement familial est une priorité vitale, mais les restrictions à la liberté de circulation et les risques pour la sécurité ont fortement limité la capacité des familles à se réunir de manière indépendante. L’UNICEF demeure l’un des rares acteurs à être capable de faciliter les réunifications, mais les retards et le refus de ces missions par les autorités israéliennes prolongent la séparation et traumatisent les enfants. Dans le même temps, les soins alternatifs temporaires sont très limités, le seul centre de soins opérationnel se rapprochant de sa pleine capacité, et risquant de fermer ses portes en raison du manque de nourriture, de carburant et de services de base.
- Le domaine de responsabilité en matière de protection de l’enfance (AoR) a également signalé que l’escalade en cours à Gaza et l’effondrement des infrastructures civiles clefs avaient gravement perturbé le système d’enregistrement des naissances, laissant des milliers d’enfants sans documents officiels (chiffres d’identification ou certificats de naissance). Bien que certaines fonctionnalités demeurent et qu’un nombre limité d’enregistrements se poursuivent, le système est soumis à une pression extrême. Les hôpitaux ont été détruits, les bureaux du Gouvernement sont en grande partie non fonctionnels et les déplacements massifs ont rendu extrêmement difficile pour les familles d’achever les procédures d’enregistrement des naissances. Les partenaires de la protection de l’enfance estiment qu’environ 10 000 nouveau-nés n’ont peut-être pas été enregistrés depuis le 7 octobre 2023. Cette absence de documents officiels prive les enfants de leur identité juridique, ce qui peut limiter leur accès aux services de base, tels que les soins de santé, l’éducation et l’aide humanitaire. Les enfants non enregistrés sont également plus vulnérables à l’exploitation et à la traite, car ils existent effectivement en dehors de la protection de la loi. Bien que l’on dispose actuellement de données limitées sur la manière dont l’absence d’enregistrement des naissances a affecté l’accès des enfants aux services, cette question critique peut avoir de profondes implications à long terme si elle n’est pas traitée ; les enfants non enregistrés peuvent grandir sans reconnaissance formelle de leur existence, aggravant les cycles de marginalisation et d’apatridie dans une société déjà fragile.
(Traduction SK pour l’UJFP)