Situation humanitaire, mise à jour # 265 du 18 février 2025 de l’OCHA – bande de Gaza

Le Rapport en anglais ICI.

Les habitants de Jabalya, où des milliers de personnes sont retournées dans les ruines, peu de bâtiments sont debout et les eaux usées coulent dans les rues. Photo de OCHA/Themba Linden

Faits marquants

  • Depuis le cessez-le-feu, les partenaires de la sécurité alimentaire ont apporté plus de 57 000 tonnes de nourriture à Gaza, soit plus du double du mois qui a précédé le cessez-le-feu ; la répartition de cette aide est en cours. Ces chiffres ne concernent que les cargaisons humanitaires introduites à Gaza par l’ONU ou par le biais de la coordination de l’ONU.
  • Les évacuations sanitaires en dehors de Gaza demeurent essentielles car le système de santé de Gaza continue de se heurter à d’importants problèmes pour dispenser des soins vitaux à des milliers de patients, notamment en raison de la pénurie de matériel médical essentiel.
  • Plus de 1 500 points d’eau sont maintenant opérationnels à travers la bande de Gaza, mais la production et l’approvisionnement en eau sont encore à environ un quart des niveaux d’avant le mois d’octobre 2023.
  • Les acteurs de la lutte contre les mines évaluent et marquent les munitions explosives afin de faciliter l’intensification des opérations humanitaires.

Développement humanitaire

  • Le 15 février, le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a facilité la sixième opération de libération depuis l’entrée en vigueur du cessez-le-feu le 19 janvier. Trois otages ont été transférés de Gaza en Israël et 369 détenus palestiniens ont été libérés des centres de détention israéliens. Parmi les détenus palestiniens figuraient 333 personnes qui ont été arrêtés dans la bande de Gaza après le 7 octobre 2023 et 24 détenus [parmi les 33 détenus à vie libérés]1 qui ont été libérés en Égypte. Au total, depuis le 19 janvier, 19 otages israéliens, cinq otages thaïlandais et 1 135 détenus palestiniens ont été libérés.
  • Au 18 février, on estime que 73 Israéliens et ressortissants étrangers restent prisonniers à Gaza, y compris des otages qui ont été déclarés morts et dont les corps sont détenus à Gaza.
  • En février 2025, selon les données fournies par l’Administration pénitentiaire israélienne (IPS) à Hamoked, une ONG israélienne de défense des droits de l’homme, il y avait 9 846 Palestiniens dans les prisons israéliennes, dont 1 734 condamnés, 2 941 détenus en détention provisoire, 3 369 détenus administratifs (détenus sans jugement) et 1 802 personnes détenues en tant que « combattants illégaux ». Ces chiffres n’incluent pas les Palestiniens de Gaza qui sont détenus par l’armée israélienne depuis le 7 octobre 2023.
  • Entre les 12 et 18 février, le Ministère de la santé de Gaza a fait état de la mort de 72 Palestiniens et de 57 blessés, dont 62 nouveaux corps ayant été retrouvés. Depuis l’entrée en vigueur du cessez-le-feu le 19 janvier jusqu’au au 18 février, 675 corps au total ont été retrouvés dans des zones qui étaient auparavant inaccessibles, a indiqué le Ministère de la santé. Au 18 février 2025, le ministère de la santé de Gaza a indiqué qu’au moins 48 291 Palestiniens avaient été tués, et 191 722 blessés, depuis le 7 octobre 2023.
  • Entre le 11 et le 17 février, plusieurs incidents ayant fait des morts ont été signalés dans la bande de Gaza, notamment : 
    • Le 11 février, un Palestinien aurait été tué par balle dans le quartier As Saoudi dans l’ouest de Rafah.
    • Le 12 février, un Palestinien aurait été tué et un autre blessé lors d’une frappe aérienne dans la région d’As Shouka, dans l’est de Rafah.
    • Le 13 février, un garçon palestinien de 15 ans aurait été tué par balle à l’est du camp de réfugiés d’Al Bureij à Deir al Balah.
    • Le 16 février, selon le Ministère de l’intérieur de Gaza, trois policiers palestiniens assurant l’acheminement de l’aide humanitaire à Gaza auraient été tués dans la région d’As Shouka, dans le sud-est de Rafah.
    • Le 16 février, un Palestinien aurait été tué dans la région d’Ash Shouka, dans le sud-est de Rafah.
  • Entre le 7 octobre 2023 et le 18 février 2025, selon les forces israéliennes et les sources officielles israéliennes citées dans les médias, plus de 1 607 Israéliens et ressortissants étrangers ont été tués, la majorité le 7 octobre 2023 et ses conséquences immédiates. Il s’agit notamment de 407 soldats tués, en plus de 2 579 soldats blessés, à Gaza ou le long de la frontière israélienne depuis le début de l’opération terrestre en octobre 2023.
  • Le système de santé de Gaza continue de se heurter à d’importantes difficultés pour fournir les soins requis à des milliers de traumatismes et de patients chroniques, y compris en raison de graves pénuries d’oxygène, d’équipement et de capacité de lit dans les unités de soins intensifs (ICU). Selon le directeur du complexe médical de Shifa, il n’y a que quatre stations d’oxygène disponibles dans le sud de la bande de Gaza, tandis qu’une seule station d’oxygène est actuellement disponible pour sept hôpitaux dans le nord de la bande de Gaza, alors qu’il y avait 20 machines dans le nord de la bande de Gaza avant l’escalade des hostilités, ce qui met en danger la vie des patients dans les unités de soins intensifs. Selon le ministère de la santé, 10 stations centrales d’oxygène, qui ont été brûlées ou détruites pendant les hostilités, étaient utilisées pour fournir de l’oxygène aux services hospitaliers critiques tels que les salles d’opération, les unités de soins intensifs, les services d’urgence et les couveuses néonatales, ainsi qu’aux patients qui ont besoin d’oxygène à la maison. Au total, selon le groupe santé, il y a actuellement 108 lits dans les unités de soins intensifs de Gaza, dont 23 à Gaza, 28 à Deir al Balah, 48 à Khan Younis, neuf à Rafah et aucun dans le nord de la bande de Gaza.
  • Les patients chroniquement malades, estimés à environ 350 000 personnes, dans l’ensemble de Gaza, continuent de faire face à de graves pénuries de médicaments et de traitements essentiels. Selon des sources officielles citées par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), en 2022, plus de 60 000 patients vivaient avec une glycémie élevée, environ 45 000 patients vivant avec une maladie cardiovasculaire et plus de 1 500 patients ayant besoin d’une dialyse rénale pour se maintenir en vie. En outre, Anera2 a signalé que de nombreux nouveaux patients avaient développé des maladies non transmissibles à un âge inhabituellement jeune, en raison du stress lié à la guerre, d’un accès extrêmement limité à une alimentation nutritive et suffisante en calories, et de la consommation d’eau de boisson salée ou contaminée. Pourtant, malgré des besoins nettement élevés, il n’y a actuellement que 102 machines d’hémodialyse à travers Gaza, contre 182 avant l’escalade des hostilités en octobre 2023. Dix des machines actuellement disponibles ont été introduites à Gaza par le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) à la suite du cessez-le-feu, et placées à l’hôpital Al-Aqsa et à l’hôpital de campagne d’Az Zawayda dans le gouvernorat de Deir al Balah. Dans le nord de Gaza, selon le Groupe de la santé, il n’y a que 27 machines, qui desservent environ 250 patients, contre 60 patients avant le cessez-le-feu, compte tenu du retour de centaines de milliers de personnes dans le nord de Gaza depuis le 27 janvier. Ces pénuries d’équipement sont exacerbées par le fait que les stocks de médicaments pour le traitement des maladies rénales sont nuls, la destruction de six centres de dialyse sur sept et la réduction des séances de traitement – en général deux séances de deux heures au lieu des trois séances de quatre heures nécessaires par semaine, ce qui a eu des conséquences néfastes pour la santé des patients dialysés, a rapporté le cluster Santé. Selon le Ministère de la santé, il y a actuellement 700 patients dialysés à travers Gaza.
  • L’OMS signale que 14 des patients évacués vers l’Égypte depuis le 1er février ont été transférés en Italie par l’intermédiaire du mécanisme de protection civile de l’UE. Cela porte à 100 le nombre total de patients évacués par ce mécanisme, selon ECHO (EU Civil Protection & Humanitarian Aid). Selon l’OMS, entre 12 000 et 14 000 personnes, dont environ 5 000 enfants, ont encore un besoin urgent d’évacuation sanitaire.
  • À l’occasion de la Journée internationale du cancer de l’enfant, le 13 février, l’OMS a indiqué que des centaines d’enfants devaient être évacués vers les pays voisins pour y recevoir un traitement vital. Pourtant, des demandes d’évacuation, pour 405 enfants atteints de cancer, vers des centres pédiatriques en dehors de Gaza, depuis l’escalade des hostilités en octobre 2023, « seuls 10 ont été approuvés avec un accompagnateur » et, dans certains cas, « des enfants sont morts avant d’être autorisés ». En soutien aux patients atteints d’un cancer à Gaza, le PNUD a récemment fourni au département d’hématologie et d’oncologie de l’hôpital européen de Gaza un approvisionnement d’un an en médicaments essentiels contre le cancer, y compris pour chimiothérapie. En outre, il a fourni au complexe médical de Nasser à Khan Younis des capacités avancées de dépistage et de diagnostic pour le cancer du sein. Ces procédés avaient été supprimés après que le seul hôpital spécialisé dans le traitement des patients atteints de cancer à Gaza (l’hôpital turco-palestinien d’amitié) soit devenu non opérationnel en novembre 2023 ; à l’époque, son approvisionnement en carburant s’est épuisé et il a subi de lourds dommages, empêchant de nombreux patients atteints de cancer, y compris des femmes, d’avoir accès aux traitements nécessaires. Selon le Centre palestinien pour les droits de l’homme, (PCHR), bien que le cancer du sein soit le type de cancer le plus fréquent chez les femmes de Gaza, représentant environ 20 % de l’ensemble des cas de cancer enregistrés, le taux de survie à Gaza ne dépasse pas 65 %, en raison des graves pénuries de médicaments et de traitements nécessaires. Dans la bande de Gaza, plus de 366 nouveaux cas de cancer du sein sont diagnostiqués chaque année, sur la base des données de 2022, avant l’arrêt du diagnostic de nouveaux cas pendant l’escalade des hostilités. Le PCHR a averti que le fait de refuser aux femmes un dépistage précoce du cancer du sein et de retarder la détection des cas exposait les femmes de Gaza au risque d’une mort lente.
  • Les partenaires du secteur de la sécurité alimentaire (Food Security Sector, FSS) ont considérablement intensifié leurs efforts pour aider la population dans toute la bande de Gaza. Depuis que le cessez-le-feu est entré en vigueur le 19 janvier, selon les chiffres à la mi-février, les partenaires du FSS ont aidé plus de 1,8 million de personnes en leur fournissant des rations alimentaires complètes. Cela s’ajoute aux distributions de repas chauds, de farine de blé et de paquets de pain. Au total, au 17 février, les partenaires du FSS ont apporté à Gaza plus de 57 000 tonnes de nourriture, soit plus du double du mois précédant le cessez-le-feu. Ces chiffres ne concernent que les cargaisons humanitaires introduites à Gaza par l’ONU ou par le biais de la coordination de l’ONU. Il y a actuellement 25 boulangeries soutenues par le PAM dans la bande de Gaza, dont une dans le nord de Gaza, huit à Gaza, 9 à Khan Younis, 6 à Deir al Balah et une à Rafah. Ce chiffre comprend six boulangeries nouvellement ouvertes dans les governorats de Gaza (une), Khan Younis (quatre) et Rafah (un). La nouvelle boulangerie de Rafah est la première boulangerie soutenue par le PAM qui y opère depuis l’opération militaire au sol de mai 2024. Pour élargir la couverture en pain et réduire la surfréquentation des boulangeries, selon les chiffres au 17 février, le pain était disponible dans 24 magasins de détail et la livraison gratuite du pain a été étendue à certains abris et cuisines communautaires, en particulier dans le nord de Gaza. Selon le PAM, sept millions de repas chauds ont été servis depuis l’entrée en vigueur du cessez-le-feu, y compris des repas distribués dans deux nouveaux centres à Beit Lahiya (dans le nord de Gaza) et Rafah, qui desservent 20 000 et 1 500 repas par jour, respectivement.
  • Il y a actuellement plus de 1 500 points d’eau dans la bande de Gaza, contre 750 à 850 points opérationnels avant le cessez-le-feu. Ces points fournissent 17 000 mètres cubes d’eau potable et d’eau sanitaire par jour, desservant 1,1 million de personnes. Au total, entre le 2 et le 15 février, les partenaires du cluster WASH (water, sanitation and hygiene, eau, assainissement et hygiène) ont transporté environ 8 200 mètres cubes d’eau à 1 532 emplacements dans l’ensemble de la bande de Gaza. Toutefois, la production et l’approvisionnement en eau restent à un quart environ de l’approvisionnement en eau avant octobre 2023; entre le 7 et le 13 février, l’Autorité palestinienne des eaux (PWA) et les municipalités côtières ont signalé qu’une moyenne quotidienne de 116 671 mètres cubes d’eau avait été produite dans l’ensemble de la bande de Gaza. Environ 43 % (50 761 mètres cubes) d’eau potable sont produits à partir des deux usines de dessalement de l’eau de mer opérationnelles, ou alimentées par l’État hébreu par deux des lignes de Mekorot, tandis qu’environ 57 % (56 910 mètres cubes) sont produits par des forages de nappe phréatiques municipaux. Combinés à la nécessité persistante de faire venir des générateurs, des panneaux solaires et des pièces détachées, ainsi qu’à la crise énergétique persistante, les opérateurs des clusters WASH continuent de faire face à d’importants défis. Pour faire face à la pénurie d’eau et améliorer l’accès à l’eau potable, une initiative de subvention de l’eau a été lancée début février, sous l’égide de l’UNICEF, de PWA (Autorité palestinienne de l’eau) et de CMWU (Coastal Municipalities Water Utility, Service des eaux des municipalités côtières), afin d’augmenter la quantité d’eau disponible grâce à la gestion stratégique des réserves de carburant. Cette initiative prévoit la fourniture de carburant pour exploiter neuf unités de dessalement privées dans le gouvernorat de Gaza et réduire les coûts de production d’eau. Une autre initiative est prévue pour accroître la disponibilité de l’eau en fournissant aux propriétaires de petits puits privés du combustible pour produire gratuitement de l’eau domestique aux personnes déplacées qui rentrent chez elles.
  • Le cluster Protection et le Réseau de protection contre les abus et l’exploitation sexuels (PSEA) forment et déploient des équipes mobiles et des volontaires aux points de distribution d’aide, afin d’assurer un accès sûr et digne à l’aide humanitaire et le respect du principe « do no harm » (ne pas nuire) au cours de l’augmentation rapide de l’aide humanitaire. Les équipes de surveillance sont composées de personnes chargées de la protection d’urgence (EPRs) et de bénévoles du réseau PSEA. Actuellement, 50 équipes de ce type opèrent dans le nord et 50 autres dans le sud, couvrant un total de 68 points de distribution. Lors d’une opération de vérification menée entre le 21 janvier et le 18 février à 30 points de distribution dans les governorats de Gaza-ville, Deir al Balah et Khan Younis, les équipes ont recensé plusieurs lacunes, notamment une accessibilité limitée pour les personnes handicapées, une capacité limitée de hiérarchiser les cas de vulnérabilité et, dans la plupart des sites, l’absence d’un mécanisme de plainte clair. En outre, environ 25 % des sites évalués étaient composés uniquement d’hommes, et 30 % des sites ne faisaient pas de files d’attente séparées pour les hommes et les femmes, ce qui soulève des inquiétudes concernant la prise en compte de la dimension de genre dans la fourniture de l’aide. Le cluster Protection, avec le réseau PSEA, continue d’élargir les interventions de protection et les capacités de protection dans l’ensemble de la bande de Gaza, notamment en sensibilisant aux principes humanitaires fondamentaux d’impartialité et de neutralité, en diffusant l’information sur les mécanismes de plainte disponibles, tels que le numéro gratuit SAWA3, et en formant des observateurs supplémentaires.
  • En réponse à la menace critique que représentent les engins explosifs (EO), les acteurs de la lutte antimines (MA) humanitaire mènent une série d’activités et de fonctions clés, notamment des évaluations des risques d’explosion (EHA) dans des lieux hautement prioritaires et essentiels pour les opérations humanitaires, afin d’évaluer la présence de menaces liées aux EO. Les partenaires des MA accompagnent également les convois humanitaires pour assurer leur sécurité vis-à-vis des EO. Depuis l’entrée en vigueur du cessez-le-feu, les demandes d’appui ont augmenté de 375 % par rapport à 2024. Entre le 1er janvier et le 17 février 2025, les organisations humanitaires ont présenté au service de lutte contre les mines des Nations unies (UNMAS, United Nations Mine Action Service) 285 demandes d’EHA, dont 20 % ont été prises par les partenaires des MA. Le service de lutte contre les mines des Nations unies donne la priorité aux demandes d’appui des MA pour le compte du secteur, et se concentre actuellement sur le soutien aux activités de sauvetage immédiates. Il s’agit notamment de faciliter l’accès humanitaire pour assurer la livraison en toute sécurité, la distribution de vivres et d’autres produits de première nécessité, ainsi que l’évaluation des entrepôts d’aide humanitaire, des sites de distribution, des hôpitaux, des centres de santé et des installations de stockage critiques. Les acteurs de l’aide humanitaire ne sont pas en mesure de mener des opérations d’élimination qui permettraient de sauver des vies, en raison du manque d’équipement nécessaire. Le matériel nécessaire est classé comme « double usage » – des biens qui sont considérés comme pouvant être utilisés à des fins civiles ou militaires – et qui sont soumis à des restrictions d’entrée de la part des autorités israéliennes. En conséquence, les sites contaminés restent inaccessibles et constituent une menace imminente pour la communauté. Jusqu’à présent, en 2025, le Service de l’action antimines de l’ONU a enregistré une forte augmentation des informations faisant état de victimes des EO. Bien que des données limitées aient été données, entre le 1er janvier et le 17 février 2025, le Service de la lutte antimines a documenté la mort de deux personnes et les blessures de 38 autres par des EO, comprenant une femme, 22 hommes, deux petites filles et 13 garçonnets. Le gouvernorat de Khan Younis a représenté environ 37 % des cas de blessures vérifiées. Les partenaires des AM ont intensifié la diffusion de messages de sensibilisation aux risques liés aux munitions explosives (EORE) pour le personnel humanitaire et les communautés locales, en particulier dans les sites de distribution, les zones clés de retour et les points d’accès critiques. Depuis le début du cessez-le-feu, la formation en EORE a été dispensée à 271 membres du personnel humanitaire de première ligne. La coordination avec le cluster Santé a également été renforcée pour orienter les personnes lésées vers les services de santé, y compris la santé mentale et le soutien psychosocial (MHPSS).
  • Le 14 février, le cluster Éducation a averti que le système éducatif des  territoires palestiniens occupés (TPO) était en grave crise. À Gaza, tous les enfants restent privés d’éducation formelle et de l’appui de protection indispensable qu’il apporte. D’après le cluster Éducation4, la perte et la destruction sans précédent des établissements d’enseignement ont encore aggravé la grave crise de santé mentale chez les enfants et les jeunes. Selon l’UNICEF, la quasi-totalité du million d’enfants de Gaza a besoin de service de santé mentale et soutien psychosocial (MHPSS). Au milieu de ces immenses défis, le cessez-le-feu du 19 janvier a permis aux partenaires du cluster Education d’intensifier leur réponse et d’atteindre un plus grand nombre d’enfants ayant un apprentissage difficile et un besoin de MHPSS. Au 16 février, au total, 212 539 apprenants sont inscrits au programme e-school du Ministère de l’éducation, dont 187 400 suivent activement leurs cours. En outre, 251 691 apprenants sont inscrits au programme d’enseignement à distance de l’UNRWA, qui s’appuie sur du matériel d’auto-apprentissage, 71 % (178 000) pouvant y participer. En outre, les partenaires ont continué à relocaliser et à établir de nouveaux espaces temporaires d’apprentissage (Temporary Learning Spaces, TLS)  dans les zones de retour. À l’heure actuelle, 405 TLS sont opérationnels dans l’ensemble de Gaza, dont 11 dans le nord de Gaza, qui desservent environ 137 000 enfants, soit moins d’un quart de la population d’âge scolaire dans la bande de Gaza. Dans les gouvernorats de Gaza-ville et du nord de Gaza, les partenaires continuent d’identifier les sites potentiels pour le TLS ; toutefois, la présence de munitions non explosées demeure un problème majeur en raison du manque de capacité de déminage, mais des activités de sensibilisation sont en cours pour améliorer la sécurité des enfants à cet égard. Des efforts sont également en cours pour améliorer l’assainissement et l’hygiène dans les écoles précédemment utilisées comme abri pour les personnes déplacées en vue de leur réouverture à des fins éducatives. Au cours des deux dernières semaines, et en coordination avec le Ministère de l’éducation et de l’enseignement supérieur, 17 écoles à Deir al Balah et Khan Younis ont reçu du matériel de nettoyage grâce au soutien du cluster WASH.

(Traduction SK)


Note-s
  1. Samedi 15 février 2025, les autorités d’occupation ont libéré 369 prisonniers palestiniens dans le cadre du sixième lot de la première phase de l’accord d’échange, où 36 prisonniers condamnés à la prison à vie ont été libérés, 24 d’entre eux ont été déportés vers la République d’Égypte, et 333 prisonniers palestiniens de la bande de Gaza qui ont été arrêtés par l’occupation après le 7 octobre.  Addameer (en arabe) https://www.addameer.org/ar/news/5504[]
  2. American Near East Refugee Aid,  https://www.anera.org/[]
  3. « La Fondation SAWA cherche à être une initiative pour une société palestinienne qui combat toutes les formes de violence et d’abus contre les femmes et les enfants, et qui soutient la santé, la dignité et la sécurité humaine ».[]
  4. Voir le rapport : file:///C:/Users/sarah/Downloads/Palestine’s%20Education%20Overview-2024.pdf[]
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