Situation humanitaire Actualisation #249 – Bande de Gaza

24 décembre 2024

Extraits

Le rapport complet (en anglais) ICI

Faits marquants

  • Le nord de Gaza reste sous un siège quasi total. Depuis le 1er décembre, les autorités israéliennes ont refusé 48 des 52 tentatives de coordination de l’accès humanitaire, tandis que quatre mouvements approuvés se sont tous heurtés à des obstacles.
  • Des attaques à proximité ou sur les hôpitaux d’Al Awda et Kamal Adwan dans le nord de Gaza ont continué d’être signalées, dans un contexte de besoin urgent de vivres et d’approvisionnement en eau.
  • Quelque 1,7 million de personnes dans le centre et le sud de Gaza sont confrontées à des pénuries de farine et d’autres fournitures, à des coûts exorbitants et à de maigres possibilités de reprendre même une toute petite agriculture.
  • Seuls trois respirateurs pour les nourrissons qui ont besoin de soins intensifs restent disponibles dans la ville de Gaza, avertit l’UNICEF, tandis que les médecins disent à l’UNRWA que les bébés prématurés et les patients atteints de maladies traitables meurent au milieu de fournitures médicales épuisées et de l’absence de matériel de survie.

Développement humanitaire

  • Des bombardements israéliens aériens, terrestres et maritimes continuent d’être signalés dans toute la bande de Gaza, faisant de nouvelles victimes civiles, entraînant de nouveaux déplacements et la destruction de l’infrastructure civile. Dans le gouvernorat du nord de Gaza, l’armée israélienne mène une offensive terrestre depuis le 6 octobre 2024, les combats ayant été signalés entre les forces israéliennes et les groupes armés palestiniens. Les forces israéliennes ont continué d’imposer un siège plus serré à Beit Lahiya, Beit Hanoun et à certaines parties de Jabalya et l’aide humanitaire a été largement refusée depuis plus de 11 semaines (voir les données ci-dessous). Des tirs de roquettes ont été signalés par des groupes armés palestiniens en direction d’Israel.
  • Lors de sa première visite au Moyen-Orient en tant que Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires et Coordonnateur des secours d’urgence, Tom Fletcher a souligné les besoins humanitaires dans toute la bande de Gaza et les défis auxquels sont confrontés les travailleurs humanitaires qui sont déterminés à rester en place et tenir leurs engagements contre vents et marées : « Il est devenu presque impossible d’apporter ne serait-ce qu’une fraction de l’aide qui est si nécessaire », a-t-il dit dans une déclaration. « Les autorités israéliennes continuent de nous refuser un accès effectif – plus de 100 demandes d’accès au nord de Gaza ont été rejetées depuis le 6 octobre. Nous assistons également à l’effondrement de l’ordre public et au pillage systématique à main armée de nos approvisionnements par des gangs locaux. »
  • Entre les après-midi du 17 au 24 décembre, selon le Ministère de la santé à Gaza, 279 Palestiniens ont été tués et 723 blessés. Entre le 7 octobre 2023 et le 24 décembre 2024, au moins 45 338 Palestiniens ont été tués et 107 764 blessés, selon le Ministère de la santé à Gaza. (….)
  • On trouvera ci-après des récits de certains des incidents les plus meurtriers signalés entre le 17 et le 23 décembre :
  • Le 17 décembre, à environ 0 h 15, 10 Palestiniens, dont des enfants et des femmes, auraient été tués et d’autres blessés lorsqu’une maison abritant des personnes déplacées à l’intérieur du pays a été frappée dans le quartier d’Ad Daraj, dans le centre de la ville de Gaza.
  • Le 17 décembre, vers 19 heures, huit Palestiniens auraient été tués et d’autres blessés lorsqu’une maison abritant des personnes déplacées a été frappée en face de la porte ouest de l’hôpital Kamal Adwan à Beit Lahiya, dans le governorat nord de Gaza.
  • Le 18 décembre, vers 20 heures, huit Palestiniens, dont trois enfants, auraient été tués et d’autres blessés lorsqu’une maison a été frappée à Jabalya Al Balad, dans le governorat nord de Gaza.
  • Le 19 décembre, vers 15 heures, 13 Palestiniens, dont des femmes et des enfants, auraient été tués et au moins 30 autres blessés lorsqu’une école, désignée comme refuge pour les personnes déplacées, a été touchée dans le quartier d’At Tuffah, dans la ville de Gaza.
  • Le 19 décembre, vers 12 h 30, 10 Palestiniens auraient été tués et d’autres, dont des enfants, blessés, lorsqu’un groupe de personnes a été frappé dans le camp de réfugiés d’Ash Shati (Beach) dans la ville de Gaza.
  • Le 20 décembre, vers 16 heures, huit Palestiniens d’une seule famille, dont quatre enfants et une femme, auraient été tués et d’autres blessés lorsque deux étages d’un immeuble ont été frappés dans le camp de réfugiés d’An Nuseirat, à Deir al Balah.
  • Le 20 décembre, vers 18 heures, 10 Palestiniens, dont sept enfants et une femme, auraient été tués et d’autres blessés lorsqu’une maison aurait été frappée à Jabalya An Nazlah, dans le governorat nord de Gaza.
  • Le 21 décembre, vers 22 h 10, 12 Palestiniens auraient été tués et d’autres blessés lorsqu’une maison aurait été frappée dans l’est de Deir al Balah.
  • Le 23 décembre, plus de 50 personnes auraient été tuées et d’autres blessées, et 20 unités d’habitation auraient été détruites lorsque les forces israéliennes auraient fait irruption dans le nouveau camp du camp de réfugiés d’An Nusirat à Deir al Balah, dans le cadre d’une opération avec utilisation d’un avion, selon le Bureau des médias (Government Media Office, GMO).
  • Entre le 18 et le 23 décembre, l’armée israélienne a émis deux ordres d’évacuation pour les zones de Deir al Balah et de la ville de Gaza. Dans les deux cas, plusieurs ordres d’évacuation avaient déjà été émis pour les zones désignées. La première ordonnance a porté sur environ 1,2 kilomètre carré dans Al Burej et dans le camp de réfugiés d’Al Bureij à Deir al Balah, zone où séjournent environ 23 100 personnes, dont quelque 10 300 personnes se trouvant dans trois sites de personnes déplacées. Alors que des déplacements limités ont été observés par la suite, l’ordre a conduit à la suspension des services de cinq points médicaux et de deux points de transport d’eau par camion. Le deuxième ordre portait sur environ 1 kilomètre carré dans les quartiers d’Ash Shuja’iyyeh et d’Al Turkman de la ville de Gaza, ce qui touchait des endroits où au moins 5 000 ménages séjournent. Environ 250 à 500 familles de ces zones se sont en conséquence déplacées vers l’ouest, en particulier vers Tuffah, Ad Daraj et le centre de le ville de Gaza. Quelque 80,5 % du territoire de la bande de Gaza fait l’objet d’ordres d’évacuation actifs, à l’exclusion des ordres qui ont été annulés; le 22 décembre, environ 350 personnes auraient été déplacées après que l’armée israélienne aurait largué des tracts ordonnant au habitants de Beit Hanoun de se déplacer vers le sud. La plupart des personnes déplacées seraient des femmes et des enfants, car les hommes auraient été séparés de leur famille à un poste de contrôle israélien.
  • La situation dans les hôpitaux Kamal Adwan, l’hôpital Indonésien et Al Awda dans le nord de Gaza s’est considérablement détériorée depuis le 21 décembre, rapporte le Groupe de la santé. Le 24 décembre, l’armée israélienne serait entrée à l’hôpital indonésien, ordonnant aux patients, aux soignants et au personnel d’évacuer vers la ville de Gaza. Au matin, tous les patients et leurs accompagnants s’étaient sont enfuis, avec seulement un médecin et un ingénieur restant, selon le Groupe Santé (Health Cluster). Le 24 décembre également, des chars militaires auraient attaqué le 3e étage de l’aile est de l’hôpital Al Awda, provoquant la panique parmi les 31 patients, leurs accompagnants et les 65 membres du personnel médical et administratif à l’intérieur. Les jours précédents, Al Awda avait déjà subi d’importants dommages dus à de multiples frappes aériennes sur ses environs. Les attaques à proximité ou sur Kamal Adwan se sont également poursuivies, comme l’ont signalé le Groupe Santé et le Directeur de l’hôpital, avec des balles pénétrant dans l’unité de soins intensifs, où elles ont provoqué un feu, ainsi que la maternité, et le service de chirurgie spécialisée, forçant le personnel à déplacer les patients dans les couloirs. Dans la soirée du 22 décembre, le directeur de l’hôpital a rapporté que Kamal Adwan avait reçu l’ordre d’évacuer, quelques heures seulement après qu’une mission menée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) eut réussi à se rendre à l’hôpital, au milieu d’explosions tout autour de l’établissement, livrant 5 000 litres de carburant et 100 unités de sang et transférant huit patients en état critique et de leurs 13 accompagnat à l’hôpital Al Shifa dans la ville de Gaza. « Les rapports de bombardement près de l’hôpital Kamal Adwan et l’ordre d’évacuer l’hôpital sont profondément inquiétants », a souligné le Directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, faisant appel à un cessez-le-feu immédiat à proximité de l’établissement et à la protection des patients et des agents de santé. Selon les informations dont disposait le GroupenSanté dans la matinée du 24 décembre, quelque 400 personnes déplacées et 91 patients, dont des enfants et des personnes âgées, restent à Kamal Adwan, alors qu’il est urgent de fournir de la nourriture et de l’eau. Faisant état d’autres attaques à proximité immédiate de l’hôpital les 23 et 24 décembre, qui ont blessé 20 personnes dans l’établissement, dont cinq membres du personnel médical, le Directeur a réitéré son appel en faveur de la création d’urgence d’un couloir sûr pour permettre l’entrée des fournitures et de l’aide nécessaires. Au total, depuis la mi-octobre, l’OMS a tenté d’effectuer 18 missions à l’hôpital de Kamal Adwan, dont 8 ont été refusées et 10 ont rencontré des obstacles.
  • La sécurité alimentaire continue de se détériorer dans le centre et le sud de la bande de Gaza. Une nouvelle évaluation menée par le Groupe de la sécurité alimentaire (Food Security Cluster, FSS) au cours de la première quinzaine de décembre montre que, pour le troisième mois consécutif, le pain et les légumineuses continuent de dominer l’alimentation des ménages, tandis que les fruits, les légumes, la viande et les produits laitiers restent pratiquement absents, 90 % des familles connaissant une réduction supplémentaire de l’accès à la nourriture par rapport au mois de novembre. La persistance des pillages visant des camions contenant des fournitures en provenance du point de passage de Kerem Shalom continuent de compromettre gravement la capacité des partenaires du FSS à fournir une aide suffisante, les forçant à réduire les rations alimentaires mensuelles – maintenant à peine suffisante pour dix jours – et à ajuster le contenu des repas cuits pour atteindre un plus grand nombre de personnes. À la mi-décembre, 420 000 repas cuits étaient distribués quotidiennement par les partenaires du FSS dans le centre et le sud de la bande de Gaza, mais avec environ 1,7 million de personnes qui séjournent actuellement dans ces zones, la couverture reste insuffisante. Les huit boulangeries appuyées par le Programme alimentaire mondial (PAM) à Deir al Balah et Khan Younis sont toujours toutes fermées en raison des pénuries de farine et des préoccupations liées au surpeuplement, et les cinq à Rafah ont été fermées depuis le mois de mai en raison des hostilités en cours. Alors que les partenaires continuent d’accorder la priorité à la distribution de la farine au niveau des ménages dans les trois gouvernorats les plus méridionaux, seuls 600 000 personnes (35 % du total) ont pu être aidées jusqu’à présent en décembre en raison de la quantité limitée des approvisionnements, tandis que des centaines de tonnes de vivres sont maintenant bloquées en dehors de Gaza et sont confrontées à la détérioration et à l’approche des dates d’expiration. Pour aider à préserver la survie du bétail et à soutenir la production d’aliments frais et nutritifs, tels que la viande et les produits laitiers, les partenaires du FSS ont distribué jusqu’à présent en décembre, environ 120 tonnes d’aliments pour animaux à 2 500 ménages dans le sud et le centre de la bande de Gaza. La reprise de la production agricole, même à petite échelle, reste extrêmement difficile car de vastes étendues de terres agricoles ont été endommagées ou potentiellement contaminées par des munitions non explosées et que les récentes tentatives des partenaires d’apporter des kits de semences, des tubercules, des engrais et des panneaux de nylon pour les serres auraient été refusées par les autorités israéliennes.
  • La plupart des gens n’ont pas les moyens de se permettre le coûts des quelques produits alimentaires disponibles sur le marché local. Par exemple, le prix d’un sac de 25 kilogrammes de farine de blé varie entre 160 et 190 dollars, tandis que Christian Aid indique qu’un kilogramme de sucre coûte jusqu’à 135 dollars et qu’un seul poulet congelé, qui doit être cuit le jour même de son achat en raison d’un manque de réfrigération, est vendu pour jusque 41 dollars, 10 fois son prix avant octobre 2023. Une enquête de suivi après la distribution menée par le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) entre le 20 et le 26 novembre auprès des bénéficiaires de l’aide humanitaire en espèces, révèle qu’environ 80 % des ménages interrogés dans la bande de Gaza avaient au moins un enfant qui n’avaient pas eu de nourriture dans les trois jours précédant l’enquête. Dans l’ensemble, plus de 96 % de tous les enfants âgés de 6 à 23 mois et les femmes enceintes et allaitantes ne peuvent pas répondre pas à leurs besoins nutritionnels de base, avec une forte détérioration de la diversité alimentaire observée au cours des quatre derniers mois, en particulier à Deir al Balah et Khan Younis. L’aggravation de la crise énergétique continue de déteriorer la situation; le gaz de cuisine reste totalement indisponible dans le governorat nord de Gaza et vendu en quantités limitées et à des prix exorbitants dans le centre et le sud de la bande de Gaza. La rareté et les prix élevés du bois de chauffage menacent également la poursuite de l’exploitation des cuisines et obligent davantage de familles à compter sur le brûlage des déchets pour cuisiner. Le 20 décembre, l’UNICEF a averti que de nombreux enfants de Gaza, « froid, malades et traumatisés » au milieu de privations et de souffrances absolues, « cherchent à fouiller des déchets de plastique pour les brûler ».
  • Dans le contexte des hostilités et des déplacements de population, le FNUAP estime que 42 000 femmes enceintes seront exposées au froid et à la faim aigus pendant cette saison hivernale. Plus de la moitié des femmes enceintes souffrent déjà d’anémie, avec des fausses couches en augmentation, et les naissances prématurées et l’insuffisance pondérale à la naissance représentent aujourd’hui environ 10 % de l’ensemble des accouchements dans la bande, contre 5 % avant octobre 2023. L’UNRWA a indiqué que les médecins les avaient informés que les prématurés mouraient quotidiennement dans les hôpitaux, faute de respirateurs, de lait adapté et d’autres équipements et fournitures essentiels. Dans la ville de Gaza, où des personnes nouvellement déplacées arrivent du gouvernorat du nord de Gaza depuis le début du mois d’octobre, seuls trois respirateurs restent disponibles dans l’unité de soins intensifs pédiatriques de l’hôpital de l’Association des amis des patients – partagés entre les urgences pédiatriques et néonatales, selon l’UNICEF. Au 16 décembre, l’un de ces respirateurs était occupé par un enfant de 10 ans immobilisé quadriplégique, après qu’un fragment d’éclat d’obus lui ait brisé la colonne vertébrale pendant le bombardement. L’UNICEF a signalé que des nouveau-nés étouffant en cherchant leur respiration, des enfants en bas âge atteints de septicémie et des enfants déchiquetés par des éclats d’obus ou écrasés par des gravats, arrivent quotidiennement dans l’établissement. Les personnes en détresse respiratoire font face à la mort à tout moment parce qu’il n’y a pas de respirateurs disponibles.
  • Le 19 décembre, Médecins Sans Frontières (MSF) a indiqué qu’il restait difficile d’assurer l’entrée de médicaments et d’équipements essentiels dans la bande de Gaza., l’imposition par Israël de restrictions strictes sur les articles considérés comme « à double usage » – biens considérés comme utilisables à des fins civiles ou militaires – allant des générateurs, des scalpels et des ciseaux, aux autoclaves et aux concentrateurs d’oxygène. Pour chacun de ces éléments, « les organisations humanitaires doivent faire face aux formalités laborieuses, … en fournissant une photo, une fiche technique, l’utilisation prévue, et l’emplacement GPS où l’article sera utilisé », a déclaré MSF. Même lorsque l’autorisation est accordée, les articles peuvent encore être bloqués, explique l’ONG, notant que cinq de ses autoclaves essentiels à la stérilisation des instruments médicaux restent au point mort en Égypte. En outre, si les palettes sont trop endommagées en raison de perquisitions antérieures lorsqu’elles atteignent Kerem Shalom, ou si un seul article est rejeté au point de passage, les autorités israéliennes peuvent rejeter la totalité de l’envoi, en le renvoyant à Al Arish en Égypte, par exemple, ce qui exige des acteurs humanitaires qu’ils reprennent le processus et retardent considérablement la livraison des fournitures essentielles. MSF a dû attendre cinq mois pour obtenir l’autorisation de réfrigérateurs et de congélateurs nécessaires au stockage des articles médicaux et n’a pas encore reçu l’autorisation d’importer des unités de dessalement et des groupes électrogènes. Même lorsque les approvisionnements entrent enfin à Gaza, ils risquent d’être pillés, et il est difficile de les transporter dans des zones fortement saturées, « en particulier à Khan Younis et Rafah, où les camions peuvent prendre jusqu’à quatre heures pour parcourir un kilomètre », a ajouté MSF. (….)
  • Le risque de décès, de blessure et de contracter une maladie à Gaza demeure élevé. Les médecins du complexe médical de Nasser à Khan Younis indiquent qu’ils ont vu augmenter le nombre de personnes tuées et blessées lorsque des frappes se produisent, car la plupart des gens se trouvent maintenant dans des tentes de fortune sans bâtiments ou structures pour les protéger et les enfants sont blessés par des éclats d’obus à plus d’un kilomètre des frappes, «parce qu’ils n’ont rien d’autre que des morceaux de tissu autour d’eux». Dans le même temps, les maladies infectieuses continuent de se propager en raison du surpeuplement et des conditions d’hygiène désastreuses, plus de 500 cas de varicelle ayant été signalés sur un site unique accueillant 8 000 personnes déplacées à Deir al Balah au cours des dernières semaines. Si la varicelle n’est généralement pas dangereuse pour les enfants, elle peut menacer la vie des adultes, souligne l’UNICEF.
  • Les problèmes de santé mentale à Gaza se sont considérablement détériorés en raison de la poursuite des bombardements, des évacuations forcées, du surpeuplement des abris, de la malnutrition, de l’insuffisance des services de santé et des maladies généralisées. Une enquête menée récemment par le Programme communautaire de santé mentale de Gaza (GCMHP) a révélé que les familles déplacées à Gaza étaient en grande détresse psychologique. En 2024, les équipes de premiers secours psychologiques (PFA) de l’ONG ont touché 24 034 personnes à Deir Al Balah et Khan Younis et ont renvoyé 1 922 personnes présentant de graves symptômes à des services de santé mentale spécialisés. Selon l’ONG, les données indiquent qu’en moyenne, 8 % de la population du centre et du sud de la bande de Gaza a besoin de soins de santé mentale avancés, alors que ce pourcentage est probablement plus élevé dans les gouvernorats de Gaza-ville et du nord de Gaza en raison de conditions de vie encore pire. L’ONG souligne qu’il s’agit probablement d’une sous-représentation, car les symptômes de traumatismes deviennent généralement plus apparents après la fin d’une crise. Les symptômes psychologiques graves se sont révélés plus fréquents chez les femmes et les filles, peut-être en raison de leur vulnérabilité accrue pendant le déplacement, d’avoir à assumer une plus grande responsabilité dans l’évacuation des enfants et des personnes âgées, de l’absence d’intimité et du type de traumatisme qu’elles subissent, tels que la violence sexuelle et sexiste.
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