L’UJFP s’inscrit parmi ceux qui refusent le crime raciste prémédité que constitue la condamnation à mort de Mumia Abu Jamal.
En 1982 ce militant antiraciste, appartenant à l’organisation Black Panthers passe pour la première fois en procès pour le meurtre d’un policier avec un dossier d’accusation des plus légers. Nombre d’irrégularités s’accumulent au fil du procès (récusation de jurés noirs, propos racistes du juge, tentative d’influence sur le jury…). Depuis, malgré des preuves et des témoignages qui innocentent Mumia, l’affaire n’est jamais rejugée sur le fond. Grâce au combat du mouvement de solidarité et des avocats de Mumia, en 2008 un nouveau jugement a lieu sur la forme à la Cour d’appel fédérale mais sa culpabilité y est réaffirmée ainsi que la condamnation à mort. En avril 2009, la Cour suprême des Etats-Unis refuse la révision et renvoie devant la Cour fédérale en janvier 2010. D’ici moins d’un mois le verdict sera annoncé et il sera définitif.
Mumia, journaliste engagé surnommé depuis « la voix des sans-voix », car il n’a pas cessé depuis le couloir de la mort de dénoncer les injustices sociales et les scories de la ségrégation, n’a pas été arrêté au hasard. Son arrestation et sa condamnation se veulent un exemple de ce que peuvent risquer les militants aux Etats-Unis comme ailleurs. Notre solidarité avec Mumia est évidente, contre ce déni de justice et une manifestation barbare de racisme. Aujourd’hui son histoire nous interpelle ici aussi en France où, même si la peine de mort est heureusement abolie, nous connaissons une politique visant à criminaliser le mouvement social et à présenter les plus pauvres, surtout colorés, comme une menace.
Site du collectif unitaire sur lequel on peut signer la pétition internationale: www.mumiabujamal.net