Dans le déluge de mauvaises nouvelles, même quelques gouttes de bonnes nouvelles sont les bienvenues. Et elles arrivent de Marseille, de la famille de sans papiers parrainée par l’UJFP.
Dans un message daté du 18 décembre, notre correspondant marseillais, Pierre Stambul, ancien président de l’UJFP, raconte : « On a attendu deux heures au tribunal administratif. On, c’était la quinzaine de soutiens à la famille Benséhil (RESF, SNES, UJFP …). Au milieu de tas d’affaires diverses et variées, il y avait quelques affaires de recours contre une OQTF (Obligation de quitter le territoire français). Le préfet n’était pas représenté. Inutile puisque systématiquement, le commissaire du gouvernement faisait le travail pour lui en requérant le maintien de l’expulsion. Premier miracle, dans l’avant-dernier cas plaidé, ce commissaire demande l’annulation de l’OQTF. Arrive le cas de Madame Benséhil. Son mari, gravement malade (sclérose en plaque) et ses enfants mineurs et scolarisés (les enseignants étaient là) sont inexpulsables. L’avocat Dany Cohen produit de nouveaux documents sur la santé du mari. Il attaque sur la loi qui interdit d’expulser une femme qui garde son mari malade et sur le fait que la préfecture n’a fait aucune recherche sur l’état de santé du mari, qui s’aggrave. Miracle : le commissaire du gouvernement va dans le même sens et demande l’annulation de l’OQTF plus 800 euros de dommages. A 95%, c’est gagné. Comme les autres, l’affaire est en délibéré. Les larmes de joie de Madame Benséhil, ça faisait vraiment du bien. »