Ripostons à l’autoritarisme ! (1 et 2)

16 MAI 2019 | PAR BÉATRICE TURPIN | BLOG : CARNETS

Pour le Comité Adama, la stratégie de rapprochement avec la gauche, les mouvements sociaux et maintenant avec les Gilets jaunes n’est pas un choix mais une obligation, «une question de survie». Et c’est ça l’esprit de la conférence «Ripostons à l’autoritarisme !» qui a eu lieu le 11 mai 2019 à Paris, nous dit Youcef Brakni dans son introduction. Parti pris et vidéos.

En effet. Nous sommes arrivés à un moment charnière de l’histoire où deux milieux de lutte séparés depuis bien trop longtemps se voient obligés de s’allier face à l’expansion de la répression et des violences policières.

Ce n’est pas un hasard si les organisateurs ont choisi d’ouvrir cette journée avec Youcef Brakni du Comité Adama et de la conclure avec Fatima Ouassak du Front de mères. C’est un geste pour montrer que les mouvements sociaux ont enfin compris qu’il faut intégrer les problèmes des quartiers populaires de façon égalitaire dans leurs batailles pour gagner face à l’État néolibéral. Finalement, avec son autoritarisme, Macron réussira peut-être à réunir les forces qui pourront, espérons-le, abattre un système mortifère. La gauche, et ce au-delà de celle présente ici, saura-t-elle saisir la chance de rattraper ses erreurs et de consacrer cette union en franchissant d’autres obstacles tels qu’une laïcité déformée et hypocrite ? Saura-t-elle abandonner son communautarisme parfois teinté de racisme et d’islamophobie ? Affaire à suivre.

Commençons par décortiquer le passé et le présent des violences non seulement policières mais aussi judiciaires. Commençons à riposter ensemble à cette traque à l’homme à la fois mentale et physique, parfois meurtrière, institutionnalisée, qui concerne, comme l’explicite Michel Rousseau de « Tous migrants », aussi bien les quartiers populaires que les migrants et maintenant aussi les militants et les manifestants. Arrêtons d’être chassés et commençons à chasser le pouvoir ensemble.

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