Le 19 avril, l’UJFP a été reçue par la cellule diplomatique de Matignon dans la salle de crise du Quai d’Orsay. C’était dans le cadre d’une délégation interassociative où Richard Wagman a représenté l’association aux côtés de Bernard Ravenel (AFPS), Nahla Chahal (CCIPPP) et Majed Bamya (GUPS). La rencontre a eu lieu 48 heures après l’attentat de Tel-Aviv et un peu plus d’une semaine après la décision du Conseil des Ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne de suspendre les 100 millions d’euros d’aide budgétaire à l’Autorité palestinienne.
Nous avons protesté contre cette décision, bien entendu, mais les hauts fonctionnaires qui nous ont reçus ont essayé de nous convaincre de la subtilité de leur action diplomatique et de leur « patient travail de coulisses ». Ils ont cependant fini par avouer que la France avait fait partie du consensus européen menant à cette décision. Le malaise des représentants gouvernementaux était visible, trahissant des dissensions au sein des ministères clés sur cette question. La délégation associative est revenue à la charge au sujet des incohérences de la position française sur l’Accord d’association UE-Israël, le Mur, le tramway de Jérusalem (construite par deux sociétés françaises), la coopération militaire franco-israélienne et le financement du « Salon de l’alaya » du KKL à Marseille par le Conseil régional PACA. À sa sortie du Quai d’Orsay, la délégation a rejoint le rassemblement de protestation qui se tenait à proximité de Matignon pour faire part de ces discussions. Il s’avère que la lisibilité de la position française n’est pas seulement écornée dans le monde arabe, mais également en Europe.
Lire [url=http://www.ujfp.org/modules/news/visit.php?fileid=23]le rapport complet[/url] (au format .pdf) de cette rencontre.