Réflexions sur la signification du 8 mai 1945 et la fin de la Seconde guerre mondiale

Il y a 78 ans, le 8 mai 1945, s’achevait la Seconde guerre mondiale.
Les nazis, en présence des représentants des Alliés, signaient à Berlin leur capitulation sans condition.
La plus grande tragédie de l’Histoire s’achevait.
L’armée américaine entrait et libérait les derniers camps d’extermination : celui de Mauthausen et celui d’Ebensee, découvrait la monstruosité des crimes commis dans ces camps comme dans tous les autres camps de l’univers concentrationnaire nazi.

Des cérémonies ont lieu en Europe principalement pour commémorer cet événement.

L’actuel président de la République effectue ce 8 mai 2023 un déplacement hautement médiatisé à Lyon pour honorer Jean Moulin, héros incontestable mais hors du champ des événements liés à la libération de l’Europe et à la capitulation nazie de mai 1945.

  • Entretenant ainsi, volontairement, une confusion historique, se gardant d’évoquer les risques que font poser à nouveau à l’Europe les bruits de bottes en Ukraine, leurs conséquences sur la paix.
  • Oubliant de rappeler que leurs prédécesseurs, les dirigeants européens de l’époque, avaient été incapables de prévoir une pareille tragédie, qu’ils en portaient l’entière responsabilité.
  • Se gardant de rappeler que c’est pour juger les principaux responsables nazis au Tribunal de Nuremberg en novembre 1945, qu’il fut nécessaire de forger un concept juridique jusqu’alors inconnu : celui de crimes contre l’humanité. Incrimination créée par les Accords de Londres le 8 août 1945 dans le Statut de Rome du tribunal de Nuremberg pour permettre de juger les criminels nazis arrêtés.
  • Se gardant de rappeler enfin que le crime contre l’humanité est, dès novembre 1945, déclaré imprescriptible.

C’est cette imprescriptibilité, sa modernité sans cesse renouvelée – et quel que soit le nombre des victimes concernées – comme dans le cas aujourd’hui des migrants qui meurent noyés en mer Méditerranée, la certitude d’un jugement inéluctable des criminels d’aujourd’hui qui guident mon combat et celui de tous les hommes et de toutes les femmes épris de justice

Georges
Fils d’Alfred Gumpel, déporté dans le dernier convoi parti de Montluc le 11 août 1944, mort à Melk – camp annexe de Mauthausen – le 11 avril 1945.

Partie civile au procès de Klaus Barbie.