Réflexions après l’incendie criminel de la tente de prière à Rambouillet
Dans la nuit du 2 septembre dernier, des criminels ont incendié la tente de prière musulmane de Rambouillet.
En effet, la municipalité de cette ville traîne les pieds pour accorder à nos frères musulmans les autorisations nécessaires à l’édification d’une mosquée digne de ce nom, les obligeant à pratiquer leur culte dans des conditions indignes dans un pays où, pourtant, la Constitution affirme la liberté de culte à tous les citoyens- Article 1er de la loi de 1905 -confirmé par la Convention européenne des Droits de l’Homme – article 9 – réaffirmant que la liberté de manifester sa religion ne peut faire l’objet d’aucune restriction.
Signe des temps, où la lâcheté politique et l’indifférence à l’Autre sont devenus la norme, que peu de manifestations de solidarité ont été observées, qu’elles soient politiques, religieuses ou citoyennes. Quand nous savons que nos frères musulmans sont environ cinq millions, qu’ils représentent la seconde religion en France.
Vieille histoire française que nous connaissons bien parce ce que juifs, puisque ce fût aussi la norme sous Vichy jusqu’à la célèbre prise de position de Monseigneur Saliège – archevêque de Toulouse avec sa lettre pastorale du 23 août 1942 lue dans toutes les paroisses de son diocèse.
Vieille pratique française que le discours d’État actuel a repris à son compte aujourd’hui sans que la gauche ait le courage de la dénoncer et de la combattre énergiquement.
Combien d’incendies criminels de Mosquées seront-ils nécessaires pour réveiller les consciences, briser le silence, là est toute la question.
Il est temps, parce ce que Juifs, d’affirmer notre solidarité absolue avec nos frères aujourd’hui persécutés.
Georges Gumpel
Partie civile au procès de Klaus Barbie.