C’était un rassemblement bien organisé, déterminé et chaleureux, juste avant le discours du président Macron à l’ONU pour la reconnaissance de la Palestine. Plusieurs intervenant-es se sont succédés. Le public a applaudi la mobilisation antisioniste de l’UJFP, expliquée par Jean-Guy Greilsamer.

Voici l’intervention de Amal Bentounsi, candidate aux prochaines élections municipales face à Jean-François Copé, maire de Meaux, ancien proche de Nicolas Sarkozy
Reconnaissance de l’Etat palestinien – Stop au génocide
Le drapeau palestinien a flotté sur la mairie de Meaux.
Un instant chargé d’histoire et de sens. Parce qu’aucun mur, aucune censure, aucune indifférence ne peut faire disparaître la dignité d’un peuple.
Merci d’avoir été présents au rassemblement pour la reconnaissance de l’État palestinien
Ce n’est pas suffisant, nous le savons, mais c’était une belle mobilisation.
Beaucoup d’émotion, beaucoup d’humanité. J’ai senti, dans vos regards, ce moment de communion dont nous avions besoin. Car chacun, isolé, voit ces images insoutenables de Palestine, ces enfants qui meurent chaque jour, sans que le monde ne se lève.
Nous savons la douleur. Mais ensemble, nous transformons cette douleur en force.
On veut nous faire taire. On ne veut pas que nous parlions de ce qu’on appelle « le conflit israélo-palestinien ». Pourtant, nous serons là. Longtemps.
Je vous fais une promesse : ne jamais oublier la Palestine, ne jamais oublier les enfants palestiniens, ne jamais oublier ce peuple fier et digne qui résiste malgré la guerre, malgré les blessures, malgré la mort. Nous continuerons à porter cette voix, pour Gaza, et pour tous les peuples opprimés.
À ceux qui m’ont dit : « Dommage, nous n’étions pas nombreux », je réponds : ce n’est pas la quantité qui compte, mais la qualité.
Et ce soir-là, vous étiez la qualité, et vous étiez l’humanité.
Tant que des enfants tomberont sous les bombes, tant que l’injustice frappera, nous continuerons à brandir ces couleurs.
Parce que la Palestine, c’est la dignité.
Parce que la Palestine, c’est l’humanité.
Merci d’avoir répondu présents. Merci pour votre humanité. Merci pour la Palestine.
À très bientôt
Et le bilan de Amal Bentounsi le lendemain :
Hier, nous étions réunis devant la mairie de Meaux, sur le parvis, pour saluer la reconnaissance de l’État palestinien. Mais nous étions surtout là pour dire que cette reconnaissance ne suffit pas.
Tant qu’Emmanuel Macron n’exige pas du gouvernement d’extrême droite de Netanyahou :
• l’arrêt immédiat des bombardements,
• un embargo sur les armes françaises,
• la suspension de tout accord diplomatique avec Israël,
• la levée immédiate de l’embargo sur l’aide humanitaire,
alors cette reconnaissance restera incomplète.
Oui, la date sera marquée dans les livres d’histoire. Mais pendant ce temps, le génocide continue sous nos yeux. On ne peut pas convoquer la paix pendant que des enfants, des femmes et des vieillards sont massacrés à Gaza.
Hier, à Meaux, nous étions nombreux. Et j’ai vu dans vos regards que nous avions besoin de cette communion. Souvent, nous regardons seuls, sur nos écrans, les images insoutenables de Gaza. Hier, nous avons partagé cette douleur et transformé notre tristesse en force collective.
Certains ont dit : « Dommage, nous n’étions pas assez nombreux… » Mais je le répète : dans un combat, ce n’est pas la quantité qui compte, c’est la qualité. Et hier, vous étiez la qualité. Vous étiez l’humanité. Merci d’avoir répondu présent.
Merci à l’Association juive pour la paix, représentée par Jean-Guy Greilsamer. Merci à Salah Hamouri, qui n’a pas pu être présent mais dont nous avons relayé le message. Merci à Antoine IEny, ex-président de l’association CARAF, qui a rappelé le lien entre Gaza et les massacres au Congo. Merci à tous les camarades de la @france_insoumise_meaux et les syndicats présents, qui ont permis que cette mobilisation se déroule dans les meilleures conditions. Merci aussi aux agents municipaux qui ont sécurisé la route.
À Meaux, la voix palestinienne n’est pas la bienvenue dans l’espace institutionnel, mais hier, sur le parvis de la mairie, nous avons fait entendre cette voix. Parce qu’elle est juste. Parce qu’elle est humaine.
Ne l’oublions pas : les massacres au Congo font écho à Gaza. Nos luttes doivent se relier pour briser le silence et dénoncer tous les crimes, où qu’ils aient lieu.