Israël agresse à nouveau Gaza, les analyses et les commentaires vont bon train laissant dans l’ombre l’essentiel.
Grâce à l’action conjuguée de la société civile mondiale, aux rapports de nombreuses ONG dont, le dernier en date d’Amnesty International qui a provoqué une onde de choc mondiale, l’apartheid israélien est aujourd’hui une réalité incontournable : ISRAËL ET APARTHEID NE FONT QU’UN !
Une commission d’experts est nommée à l’ONU avec un mandat de travail illimité, provoquant la colère d’Israël.
D’éminents juristes internationaux se réunissent en Afrique du Sud sur ce sujet ; des groupes politiques de gauche jusqu’alors timorés osent signer – comme en France – un projet de résolution à l’Assemblée nationale, provocant d’innombrables commentaires.
Obligeant Israël aux abois – quelle que soit l’équipe de criminels chevronnés au pouvoir – à créer une diversion pour reprendre en main la situation.
Reviennent alors les vieilles recettes, les mêmes mots éculés : antisémitisme, terroristes, préparations d’attentats, Hamas et surtout le Jihad islamique et sa branche armée : le PIG !
La vieille antienne de la victime éternelle —quand il n’est autre que le bourreau perpétuel— est réactivée.
Bombarder Gaza, tuer la population civile assiégée, détruire, créer de nouvelles ruines, commettre de nouveaux crimes contre l’Humanité et le tour est joué.
Les capitales occidentales évoquent alors -unanimes – le droit légitime à Israël – à Israël seul – à se défendre ! La France évoque elle aussi ce droit légitime israélien à protéger sa population civile innocente !
Sans oublier, pour faire bonne mesure, « la retenue » demandée à la victime et à son bourreau…
Deux paramètres échappent à ces éminents États démocratiques : la capacité du peuple palestinien à résister, la capacité de la société civile internationale à se tenir debout auprès des Palestiniens, à amplifier la Campagne BDS et à exiger que les criminels israéliens – actuels ou à venir – répondent de leurs crimes de guerre et de leurs crimes contre l’Humanité devant la CPI.
Georges Gumpel
Partie civile au procès de Klaus Barbie.