Quand le Président de la première puissance du monde appelle ouvertement à commettre un crime contre l’humanité

Après le nettoyage ethnique de 1948 qui avait abouti à l’expulsion du peuple palestinien de son propre pays, David Ben Gourion et les dirigeants sionistes avaient déclaré : « Nous n’avons pas expulsé les Arabes de la terre d’Israël… Après qu’ils sont restés sous notre zone de contrôle, aucun Arabe n’a été expulsé par nous ».

C’était l’époque du déni. La société israélienne s’est construite sur la négation du crime fondateur qui a transformé le peuple palestinien en un peuple de réfugiés.

On n’en est plus là. Dès le 7 octobre 2023, il est apparu clairement que le but du gouvernement de Netanyahou était d’éradiquer la population de Gaza en forçant les 2 300 000 habitants à fuir, en tuant indistinctement la population civile et en détruisant toutes les infrastructures. Dès le début du génocide, plusieurs ministres de Netanyahou ont ouvertement parlé de l’expulsion de la population.

Riviera

Donald Trump leur a emboîté le bas. Avec son langage de soudard et d’entrepreneur affairiste, il appelle explicitement au nettoyage ethnique. Il menace et humilie ses alliés dans la région (Jordanie et Égypte) s’ils n’acceptent pas de collaborer à ce crime contre l’humanité. La population de Gaza, dans sa bouche, n’est qu’une marchandise sans importance. Sa brutalité et sa rapacité vont jusqu’à évoquer la transformation de Gaza en « Riviera » sous souveraineté états-unienne où de riches hommes affaires pourraient utilement remplacer les Gazaouis.

Trump est un suprémaciste. Il considère aujourd’hui les Palestiniens comme une population sans droit.

Mettre en échec ce projet fou

Dès le début de la trêve le 19 janvier, les centaines de milliers de Palestinien.nes réfugié.es entre Deir el Balah et Rafah se sont mis.es en route vers le nord et non vers la frontière égyptienne. Tout en sachant que tout avait été détruit, la population de Gaza a clairement montré son attachement indéfectible à sa terre, son refus d’une nouvelle Nakba et sa volonté de reconstruire sur place une vie digne.

Défendre les droits du peuple palestinien, ce n’est pas un supplément d’âme, c’est défendre nos droits fondamentaux, c’est lutter pour une société de liberté, de solidarité, d’égalité. Barrer la route à Trump et à tous les néofascistes d’Israël et des États-Unis, c’est refuser le retour à la loi de la jungle, à l’écrasement des faibles par les forts, à la domination du monde par des prédateurs.

Le peuple palestinien ne partira pas. Pour l’instant, seuls dans le monde arabe, les Émirats Arabes Unis ont considéré qu’il n’y avait pas d’alternative au plan Trump. Les autres savent que suivre Trump équivaut à un suicide.

L’UJFP appelle à la plus large riposte contre cette tentative d’instaurer partout un monde de suprémacisme, de brutalité et de cupidité.

La Coordination nationale de l’UJFP, le 19 février 2025