POUR UNE COMMÉMORATION ANTIRACISTE DE LA RAFLE DU VEL D’HIV

Les 16 et 17 juillet 1942, 13 152 juifs et juives ont été arrêté•e•s et enfermé•e•s au Vélodrome d’hiver dans des conditions épouvantables, en attendant d’être déporté•é•s vers les camps de la mort nazis. Coupables de ne pas être assez Blancs, d’être des personnes étrangères, indésirables et nuisibles, iels ont paye le prix fort des politiques racistes de la modernité européenne.

Nous rendons hommage aux nôtres, tué•e•s par les États français et allemand. Leur mémoire demeure présente parmi nous.

Elle ne peut être par conséquent un objet du passé, commémoré mécaniquement et vidé de sa substance politique. Plus que jamais, alors que nous assistons à un réel tournant autoritaire en France, il est impératif que ce passé nous serve de boussole pour le présent.

Cette journée nationale de commémoration a pris cette année une tournure particulière. Le même weekend, Emmanuel Macron a déroulé le tapis rouge pour le chef d’État ultra-nationaliste, islamophobe et pogromiste Narendra Modi, accueilli à bras ouvert par la droite et l’extrême droite. Quelques jours avant, Gerald Darmanin a interdit un rassemblement contre le racisme et les violences policières pour la deuxième fois en une semaine, signalant une nouvelle régression des libertés publiques. Quelques semaines plus tôt, le meurtre de Nahel par la police et les révoltes qui ont suivi ont porté une fois encore le racisme systémique de l’État français sur le devant de la scène.

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