Ce samedi 25 octobre 2025, les syndicats de travailleur·ses de l’aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle, soutenus par de nombreuses associations, collectifs, et organisations politiques, appelaient à une grande manifestation pour dénoncer les livraisons récurrentes de matériel militaire depuis leur lieu de travail.
Comme ils le martèlent depuis maintenant plusieurs mois, les travailleur·ses de l’aéroport ne veulent pas être complices du génocide du peuple palestinien. Mais le gouvernement les ignore, et continue de mentir en affirmant que la France n’envoie pas d’armes à Israël, malgré les enquêtes accablantes qui prouvent le contraire.
Pire encore, les autorités, effrayées de cette convergence entre les travailleur·ses et le mouvement de solidarité avec la Palestine, tentent de faire taire leurs dénonciations. Le 3 octobre déjà, la préfecture interdisait un rassemblement organisé par les syndicats pour dénoncer une de ces nombreuses livraisons d’armes à Roissy. Cette fois-ci, face à l’ampleur de la mobilisation annoncée, la préfecture a interdit le départ de la manifestation qui devait déambuler entre les différents terminaux.
Cela n’a pas entamé la détermination des travailleur·ses et des autres manifestant·es, et le rassemblement s’est tenu au point de départ prévu de la manifestation, où des centaines de soutiens ont convergé pendant plusieurs heures au son des slogans et des discours contre le commerce d’armement avec Israël.
À la fin du rassemblement, malgré une forte présence policière, c’est toujours en chantant leur soutien à la Palestine que l’ensemble des manifestant·es ont quitté les lieux, en traversant les halls de l’aéroport, drapeaux palestiniens à la main. La manifestation que les autorités voulaient interdire a bien eu lieu, de façon spontanée, dans les terminaux de Roissy.
Cette mobilisation en appelle d’autres. Partout où cela est possible, c’est à nous tous·tes de joindre nos forces avec les travailleur·ses sur la chaîne d’approvisionnement des armes pour enrayer la machine de guerre, de multiplier les initiatives dans chaque port et aéroport d’où partent les armes, devant chaque usine et chaque bureau d’une entreprise complice.
Comme le disent les syndicats de Roissy :
Pas en notre nom, pas avec nos mains !
Stop au commerce d’armement avec Israël !










