Pierre Stambul, co-président de l’UJFP, remercie toutes les personnes qui lui ont exprimé leur sympathie lors du décès de sa compagne, Noëlle Guilbon

Les obsèques de Noëlle ont été un moment émouvant, réunissant de nombreux amis, issus de divers milieux, qu’elle a connus au cours de sa vie. Il y avait des militants de l’UJFP, d’Emancipation, d’Alternative Libertaire, du MRAP, des enseignant-e-s du collège Travail de Bagnolet, des ancien-ne-s du PCF, des participants à la mission judéo-arabe en Palestine lors du forum mondial de l’éducation en octobre 2010 ….

Voici un large extrait du dernier hommage prononcé par Pierre :

Je vais essayer de vous dire qui était Noëlle.

Quelqu’un de juste, de droite,

Passionnante, passionnée,

Attentive, confidente.

D’une honnêteté totale, jamais de dissimulation.

Elle savait lire et voir instantanément ce qu’était l’autre, ce qu’il ou elle pensait.

Révoltée aussi. Contre toutes les injustices faites aux exclu-e-s, aux précaires, aux pauvres, aux Sans Papiers, aux Roms, aux Palestinien-ne-s. Révoltée contre cette société.

Elle m’avait raconté son enfance et son adolescence. Ses parents instits, son frère et sa sœur, l’île de Ré à laquelle elle a toujours été très attachée, ses études à Poitiers, ses mariages.

(…)

Elle a été militante et élue communiste dans le XVIIIe arrondissement de Paris, journaliste à l’Humanité sous le nom de Cécile Ré. Elle tenait la rubrique médicale. Victime d’un licenciement collectif, elle s’est battue pour être indemnisée.

À plus de 45 ans, elle est devenue professeure au collège Travail de Bagnolet. Le collège a vite eu la réputation d’être un Soviet. Noëlle a animé les luttes, organisé des grèves et des manifestations. Elle était tenue en très haute estime par ses élèves qu’elle écoutait et respectait.

( … )