Pierre Stambul
Il y a plus de 60 ans, 800000 Palestiniens ont été expulsés de leur propre pays au terme d’un « nettoyage ethnique » délibéré et organisé par les dirigeants et l’armée du nouvel Etat israélien.
Des vérités simples
Il n’y aura pas de paix au Proche-Orient sans la reconnaissance de ce « crime fondateur » (sur le mode de la reconnaissance du caractère criminel de l’Apartheid pour sortir de la guerre en Afrique du Sud) et sans un examen sérieux des moyens de « réparer », ce qui passe entre autres par le droit au retour de tous les réfugiéEs et de leurs descendantEs. Il n’y aura pas de paix hors des droits fondamentaux : droit des peuples, égalité des droits politiques et économiques, refus de toutes les formes de discrimination, de domination, d’occupation, de colonialisme. Il n’y aura pas de paix dans le mensonge ou l’amnésie. Les responsables des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité commis contre les PalestinienNEs devront rendre compte de leurs actes et donc être jugés et punis.
Il n’y aura pas de paix dans la manipulation de l’histoire. Dans cette guerre, il y a un occupant et un occupé. Les victimes, ce sont les PalestinienNEs. Certes, le monde chrétien est responsable d’un crime majeur, l’antisémitisme, et un régime politique européen a commis « l’indicible » : le génocide nazi, l’extermination méthodique de la moitié des Juifs européens. Faire payer ce crime par le peuple palestinien est totalement insensé et scandaleux.
Dans la guerre du Proche-Orient, il n’y a aucune « symétrie » possible entre un camp et l’autre avec la mise en cause « des extrémistes des deux camps ».
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