Nous marcherons le 17 octobre avec les exilés, les sans-papiers de toutes nationalités.
Nous marcherons pour exiger qu’ils aient une existence digne, exempte de tout préjugé.
Parce que nous sommes juifs et que nous n’oublions pas que nous aussi avons été des migrants, des sans-papiers humiliés et rejetés à cause de nos origines, nous marcherons avec eux pour dire Non ! à la violence et au racisme d’État dont ils sont victimes en raison de la couleur de leur peau, de leur religion ou des pays dont ils sont originaires et qui fait d’eux des indésirables, des femmes et des hommes sans valeur.
Parce que nous sommes juifs et que nous avons été des parias :
nous marcherons avec eux pour refuser qu’ils soient aujourd’hui les parias d’une Europe transformée en forteresse.
nous marcherons pour affirmer notre solidarité avec toutes et tous les exilé-e-s, pour exiger que soient reconnus leurs droits légitimes et, pour exiger leur régularisation.
Parce que nous sommes juifs et que nous avons été enfermés, nous exigeons la fermeture des camps de concentration aux frontières de l’Europe érigés par Frontex, tels ceux de Moria en Grèce et celle de tous les CRA (Centres de rétention administrative) institués par l’État français pour y parquer dans des conditions indignes les sans-papiers et les réfugiés avant leur expulsion.
Parce qu’en d’autres temps, nous avons connu la solidarité nous affirmons qu’aujourd’hui, l’aide et la solidarité ne sont pas un délit.
Nous marcherons pour exiger un monde meilleur, plus juste pour assurer un avenir digne à la jeunesse du monde.
La Commission antiracisme politique, pour la Coordination nationale de l’UJFP, le 8 octobre 2020.