Le prisonnier palestinien Mayssara Abou Hamdia , décédé mardi 2 avril, entravé par la police, soi-disant la plus morale du monde, d’un Etat, soi-disant le seul Etat démocratique de la région, ne sera ni le premier ni le dernier détenu palestinien mort dans une prison israélienne.
De par une négligence médicale délibérée, de par les mesures atroces de l’occupation contre tous nos prisonniers, mais surtout, de par le silence complice de la communauté internationale, cette situation va se répéter.
L’Etat d’apartheid d’Israël continue sa politique agressive contre eux, comme contre toute notre population civile. Il poursuit ses crimes contre des prisonniers isolés qui sont de plus en plus abandonnés à l’arbitraire et à l’acharnement criminel des autorités pénitentiaires, sans suivi médical, ni visites.
Nous ne comprenons pas nous, Palestiniens, pourquoi les organisations des droits de l’Homme, partout dans le monde, n’arrivent même pas à dénoncer les pratiques et les mesures des forces de l’occupation qui terrorisent chaque jour leurs victimes alors que celles-ci poursuivent leur combat pour la liberté par des actions non-violentes.
Ces organisations n’ont même pas essayé d’envoyer une commission d’enquête internationale dans les prisons israéliennes afin de constater les conditions très difficiles des captifs qui souffrent de pratiques criminelles comme la détention administrative et l’isolement.
Dans ces prisons, leur situation se dégrade jour après jour et les autorités d’Israël aggravent encore leurs souffrances par des mesures illégales et des provocations permanentes. Une mort lente attend les 5 000 prisonniers qui sont toujours derrière les barreaux israéliens.
La mort de Mayssara va les inciter à continuer leur combat pour la libération de tous les détenus des ghettos israéliens.
Nos prisonniers de liberté vont poursuivre leur résistance remarquable. Ils continuent de donner une leçon de courage et de détermination, pas seulement aux forces de l’occupation israélienne, mais au monde entier. Ils sont un exemple de patience et de persévérance.
Un prisonnier palestinien est mort …
…mais le combat de nos prisonniers continue jusqu’à la liberté, et pour la justice.
Honte à l’occupation et à toutes ses mesures dirigées contre eux !
Honte au monde dit libre qui ne bouge pas pour arrêter leur souffrance !
Vive leur combat légitime pour la liberté !
Ziad Medoukh est professeur de français à l’université d’Al-Aqsa, à Gaza.