“Palestine libre, de la Mer au Jourdain”.
Depuis le début du mois, déclarer ce slogan en Allemagne peut désormais vous valoir une peine allant jusqu’à 3 ans de prison ou une amende car il est considéré comme le “signe” d’une organisation terroriste interdite, à savoir le Hamas.
La semaine dernière, Elon Musk, le patron du réseau social X, anciennement Twitter, a mis en garde ses utilisateurs : l’utilisation sur son réseau de ce slogan, qu’il considère à titre personnel comme un appel à l’extrême violence ou au “génocide juif”, est désormais contraire au règlement et pourra conduira à une suspension.
Le 6 novembre dernier, aux Etats-Unis, l’élue démocrate d’origine palestinienne, Rashida Tlaib, a été pénalisée pour l’avoir utilisé, car il s’agirait pour ses collègues d’un «cri de ralliement pour la destruction de l’État d’Israël et le génocide du peuple juif ». Plus proche de nous, Caroline Yadan, élue macroniste, a affirmé dans un tweet le 10 novembre que ce slogan était celui du Hamas et qu’il exprimait la volonté “d’exterminer tous les juifs”.
“Palestine libre, de la Mer au Jourdain”. Si vous avez manifesté votre soutien au peuple palestinien les semaines, mois ou années passées, vous avez déjà dû croiser ce slogan, en manif ou dans vos lectures. Et vous en aviez certainement une tout autre compréhension. Mais peut-être que ces dernières semaines vous avez commencé à douter, à y croire… et si il était en fait bel et bien un appel à l’extermination de tous les juifs ?
Dans cette chronique, Nadav Joffe du collectif Tsedek qui réunit les juives et les juifs décoloniaux, nous aide à y voir plus clair.