Nouvelles réflexions après la récente conférence du 12 et 13 septembre derniers à Paris

Les 12 et 13 septembre derniers à Paris s’est tenue la 5ème Session de dialogue bilatéral franco-israélien, sous l’égide du ministère français de l’Europe et des affaires étrangères, de ses homologues israéliens, de la DILCRAH, des institutions juives de France et, bien entendu, de l’ambassadeur d’Israël en France. Conférence sur laquelle, naturellement, aucune publicité n’a été faite.

Celle-ci nous révèle cette confusion savamment entretenue entre la lutte contre l’antisémitisme érigée en combat majeur, comme si la France n’était pas frappée de plein fouet par le racisme d’État qu’est l’islamophobie vis-à-vis des jeunes des quartiers populaires et des banlieues en général, par ce racisme d’État – inhumain et contraire aux Conventions de Genève – réservé par la France aux migrants survivants des traversées en Méditerranée.
Par les attaques en règle du gouvernement vis à vis des mosquées et de leurs imams plus particulièrement.
Cela, naturellement, ne concerne pas ces Messieurs.

Plus grave encore, cette attention malhonnête portée aux seuls juifs français (la présence de l’ambassadeur israélien en témoigne) favorise la confusion chez certains de nos concitoyens ; leur laissant croire que les juifs français seraient des sujets israéliens, alors qu’il n’en est rien !

Parce que juifs, nous ne pouvons accepter ces rencontres malhonnêtes, lourdes de confusions dont le seul objectif est de dresser les uns contre les autres les Musulmans et les Juifs en France. Quand tout doit nous rassembler face au fascisme qui vient – en France et partout en Europe – qu’il nous menace toutes et tous.

Georges Gumpel
Partie civile au procès de Klaus Barbie.