Lettre de soutien de l’UJFP, envoyée au journal l’Humanité.
Hiver 2008-2009 : c’est l’opération Plomb durci à Gaza. L’armée israélienne a interdit aux journalistes d’entrer à Gaza et de témoigner. La plupart regarderont le massacre depuis une petite butte comme s’ils étaient devant un écran. Pas l’Humanité qui sauvera l’honneur de la presse française par son témoignage régulier.
Marwan Barghouti, Ahed Tamimi, Salah Hamouri, ce sont des noms parmi les 850 000 Palestinien-ne-s qui ont connu la prison depuis 1967. Les deux dernier-e-s ont fini par être libéré-e-s, le premier est en prison depuis 17 ans. L’Humanité ne les a jamais oublié-e-s.
À l’UJFP, nous sommes trop souvent ignorés par la plupart des médias qui voudraient faire croire que la guerre du Proche-Orient est une guerre religieuse, communautaire ou raciale alors que c’est une guerre coloniale. Pas l’Humanité qui s’ouvre régulièrement à notre association représentant une parole juive antisioniste. Dans ses colonnes s’expriment librement les anticolonialistes israéliens ou en France les Juifs qui s’opposent à la politique d’Israël. L’Humanité s’est régulièrement opposée à la tentative pitoyable du gouvernement français de criminaliser la campagne BDS (Boycott, Désinvestissement, Sanctions) ou l’antisionisme.
En 2018, ce journal a suivi d’un bout à l’autre la Flottille de la liberté, ces bateaux partis pour briser le blocus de Gaza, et nous saluons aussi le soutien affirmé de l’Humanité aux migrant-e-s, aux délinquants solidaires, et en particulier à Cédric Herrou.
Voilà pourquoi, même s’il nous arrive d’avoir des divergences d’appréciation, nous considérons que le journal l’Humanité est indispensable et nous participerons à la lutte contre sa disparition.
Pierre Stambul, porte-parole de l’UJFP