Jean de Montbrison est depuis très longtemps un membre de l’UJFP. Son engagement est le prolongement d’une histoire intime qui remonte à l’époque où le racisme d’Etat traquait et exterminait les Juifs.
Nous sommes nombreux à avoir eu la chance de rencontrer des femmes et des hommes tels Raymonde qui nous ont sauvés , aussi simplement, aussi humainement.
Toutes et tous sont dans notre coeur. .
Ce jour de deuil est le notre à tous, le Bureau National, au nom de l’UJFP, s’associe à la peine de Jean.
En ce jour de deuil, le Bureau National lui transmet, au nom de l’UJFP, toute sa sympathie.
Chers amis,
Raymonde Sauviac devenue Fanouillère par son mariage est décédée il y a trois jours.
Elle a été déclarée JUSTE pour avoir sauvé près de 40 enfants juifs allemands qui avaient trouvé refuge en 1939 au collège de Quincy sous Sénart, crée par mon père pour les réfugiers russes, puis espagnols.
Raymonde a sauvé ma mère, ma tante Louise Warschawski, ainsi que Katia Berline en leur permettant de passer la ligne de démarcation à Hagetmau. Elle a permis de sauver ma grand-mère qui fut cachée dans la région parisienne. C’est elle qui m’a accompagné le 23 septembre 42 pour passer la ligne à Langon.
Sa maison au cimetière protestant de la rue Judaïque à Bordeaux a servie de boite aux lettres pour la résistance pendant toute la durée de la guerre.
C’est en en 1982, par le premier livre de Michel Slitinski, que j’ai appris que mes soeurs, françoise et Manon et mon frère Christian étions sur la liste de Papon destinée à la chambre à gaz.
Par la présente, j’ai appris par Jacques Fanouillère, fils et unique descendant de Raymonde qu’elle est enterrée demain au cimetière protestant de Bordeaux avec cérémonie à la chapelle du cimetière et qu’une cérémonie sera célébrée à sa mémoire vendredi 23 mars à 18 heures au temple, 19 rue Cortambert à Paris.
Il me paraissait important que l’UJFP soit prévenu
J’espère que nous serons nombreux à nous associer à cette cérémonie, au moins en pensée.
J’y serai et, probablement mon frère aussi.
Bien à vous de tout mon coeur.
Jean de Monbrison.